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Molier dom juan

Par   •  14 Janvier 2018  •  1 114 Mots (5 Pages)  •  694 Vues

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Il s’agit d’une scène d’exposition qui a également une fonction dramatique : l’intrigue doit s’engager au plus tôt car le théâtre est en action. Il faut donc qu’intervienne dès le début de la pièce l’élément perturbateur qui va rompre l’équilibre.

Des indices dont le spectateur ne prête pas forcément attention sont souvent donnés pour préparer le dénouement.

Analyse de la situation initiale :

Acte 1 scène 1 :

Présentation de Dom Juan :

Dom Juan appartient bien a la noblesse car il parle de la guerre qui est une fonction essentielle de la noblesse. Utilisation de métaphores guerrières. L’aristocratie met ses propres valeurs au dessus des valeurs morales.

Il se présente également comme un séducteur.

Situation initiale :

Dom Juan n’aime plus Elvire. Il mène plusieurs conquêtes simultanément. Il a déjà contracté plusieurs mariages. Son comportement suscite le scandale dans la société.

L’élément perturbateur :

La rencontre de la jeune fiancée qui suscite chez Dom Juan un désir tel de l’enlever qu’il abandonne immédiatement son épouse Elvire.

Relations maitre/valet :

Le valet prend des moyens détournés pour s’exprimer. Il s’adresse à un maitre fictif. La liberté de paroles donnée au valet n’est que relative. Le débat moral entre le maitre et le valet s’inscrit dans une tradition déjà ancienne.

On assiste au jeu du chat et de la souris, Dom Juan s’amuse faire parler Sganarelle pour mieux le choquer et l’embarrasser. Il censure chez son valet les remarques moralisatrices en lui coupant la parole. Dom Juan mène le dialogue.

La prophétie de Sganarelle :

Il prophétise une punition divine exemplaire. Les conquêtes de Dom Juan sont les symptômes d’un crime plus grave, le libertinage. Dom Sganarelle annonce ici le dénouement de la pièce.

Sganarelle voit son maitre comme un orgueilleux qui défie Dieu en ne se soumettant par à ses règles.

Dom Juan est un personnage baroque :

Dom Juan aime le mouvement, il apprécie la variété qui caractérise le gout baroque.

Un autre trait du baroque est l’inversion des points de vue : le parfait amant de la renaissance devint selon lui ridicule. L’acte sexuel n’est plus le début d’une histoire mais la fin de celle-ci. Le désir s’éteint avec son assouvissement. C’est la séduction qui intéresse Dom Juan et non le résultat. La virtuosité verbale de Dom Juan est un trait de l’esthétique baroque. Elle s’appuie sur des arguments cyniques et amoraux.

La harangue de Dom Juan :

Il associe la mort à la fidélité et la puissance à la conquête. La fidélité (associé à la religion) n’est pas faite pour les laïcs. Il accuse les femmes mariées de voler les autres femmes. Ainsi, tromper sa femme c’est rendre justice aux autres femmes, c’est un devoir qu’il leur rend.

La harangue de Sganarelle un maitre fictif :

Il peut ainsi adresser à ce maitre fictif ce qu’il n’ose dire directement à Dom Juan. Sganarelle utilise ici la double énonciation. Il fait la différence entre un maitre libertin par pose et Dom Juan libertin par conviction profonde. Cette harangue est coupée nette par Dom Juan lorsqu’elle devient trop moralisatrice et irrespectueuse.

Le spectateur face à Dom Juan :

La description faite par Sganarelle de Dom Juan laisse supposer l’apparition d’un monstre mais Dom Juan apparaît en fait comme un être brillant et charmeur, désinvolte et téméraire. Sa nouvelle conquête lui fait oublier les risques qu’il court et lui donne un profil héroïque. Il possède une aisance oratoire qui séduit son auditoire. Le point de vue de Sganarelle est donc fortement relativisé par le spectateur.

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