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Préparons l’étude de Dom Juan

Par   •  18 Janvier 2018  •  2 187 Mots (9 Pages)  •  687 Vues

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L’écriture classique se veut fonder sur la raison. On y a parfois vu l’influence du rationalisme de Descartes mais il s’agit plutôt d’un intérêt pour la lucidité et l’analyse. Les héros et héroïnes classiques ne sont en général pas rationnels mais leurs passions, souvent violentes, sont analysées par l’écriture qui les rend intelligibles. Le classicisme est donc davantage influencé par une volonté de soumettre le déraisonnable à l’ordre de la raison que par un véritable rationalisme qui inspirera plus tard les philosophes des Lumières.

Un monument : Cathédrale Saint-Paul, à Londres en 1675.

Une peinture : « La forge » de Louis le Nain en 1642.

Un poème : « Le Tragédiste » de Pierre Corneille. (1606-1684)

- Baroque : Le baroque est un style qui naît en Italie à Rome, Mantoue, Venise et Florence à la charnière des XVIe et XVIIe siècles et se répand rapidement dans la plupart des pays d’Europe. Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture et musique et se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance et de la grandeur parfois pompeuse. Il poursuit le mouvement artistique de la Renaissance artistique, le néoclassicisme lui succède à partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Au niveau de la composition picturale, la peinture baroque se caractérise tout d'abord par l'utilisation de nombreuses couleurs chaudes et vives qui vont du rose au blanc en passant par le bleu. D'autre part, les contrastes sont très présents, avec des jeux de lumière et d'ombre qui peuvent notamment être utilisés pour mettre en avant la masse musculaire de l’homme. En opposition avec l'approche typique de la Renaissance, qui a un éclairage de la toile uniforme, l’éclairage de la toile baroque se fait par taches. Cette technique attire l'attention sur certaines zones et en laisse d’autres dans la pénombre.

L'architecture baroque est caractérisée par l'opulence ; avec les progrès techniques et les avancées en statique, les nefs s'élargissent, et adoptent même des formes rondes. Les architectes n'hésitent pas à avoir recours à une ornementation « à outrance », en particulier en Espagne avec le style churrigueresque, et multiplient l’usage des faux marbres et du stuc, en particulier avec un usage généralisé des marbres polychromes ; les sculptures d’anges et de putti joufflus et moqueurs, souvent dorés, sont omniprésentes de même que les volutes, spirales, rocaille, cartouches, etc.

Comme en musique, en architecture et en peinture, le baroque en littérature se centre sur l'effet et l'ostentation. Il offre des lieux communs représentatifs : mélanger les contraires (le réel et l'illusoire, le grotesque et le sublime, le mensonge et la vérité) ; développer l’imaginaire ; faire appel aux allégories ; exprimer les sentiments et les sensations ; retranscrire avec une abondance de détails couleurs, formes, saveurs et parfums. La mort est un thème central dans les œuvres baroques, intimement liées au domaine de l'évasion, de la mythologie et de la féerie.

Un monument : Église Notre-Dame de Bordeaux (1684)

Une peinture : « La sainte famille » de Rembrandt. (1640)

Une écriture : « La jeune fille à la perle) de Johannes Vermeer. (1665)

- Le mot « baroque » est un terme de joaillerie qui signifie en portugais (barroco) "perle de forme irrégulière". Le mot est dérivé du latin "verruca" qui peut prendre le sens de "éminence", "verrue", "défaut", ou encore "tâche".

- Le mot « classicisme » vient du latin classicus, qui se rapporte aux citoyens de la première classe, dérivé de classis, classe (une des cinq divisions du peuple romain), rang, ordre, division, catégorie. Le classicisme est le caractère de ce qui est classique.

- La préciosité est un art de vivre et une esthétique qui s'épanouit entre 1650 et 1660 au sein de l'aristocratie parisienne (XVIIè siècle). Les codes de ce courant de pensée s'élaborent dans des salons, tel que celui de Madeleine de Scudéry, qui réunissent les écrivains et beaux esprits du temps. La préciosité, dominée par les femmes, se caractérise avant tout par un raffinement extrême du comportement, des idées et du langage. Les Précieuses affectionnent les jeux de l'esprit et mettent la subtilité de la pensée au service d'un discours sur l'amour. Le sentiment amoureux est en effet au centre des conversations et fait l'objet de poèmes et de romans que les précieuses commentent dans leurs salons. Le madrigal, petit poème spirituel à sujet galant, est particulièrement prisé à cette époque. Ce madrigal, composé par Malleville, illustre la conception précieuse de l'amour : il s'agit d'un amour épuré, codifié, idéalisé, débarrassé de la grossièreté du désir charnel.

- La « querelle des Anciens et des Modernes », à la fin du XVIIè siècle, est une controverse littéraire qui oppose :

- Les « Anciens » qui défendent les grands auteurs antiques e souhaitent qu’ils restent des « modèles » dans la création artistique.

- Les « modernes », quant à eux, estiment qu’il faut innover et pensent que la création artistique de l’époque peut rivaliser avec les auteurs de l’Antiquité.

- Au 17ème siècle, le libertin est celui qui ne suit que son plaisir. Le libertin est donc fantaisiste. Le libertin est également synonyme d’'indiscipliné. Le libertin est un libre penseur qui néglige ses devoirs religieux qui s’'affranchie des croyances. De nos jours, le libertin est celui qui vit dans les dérèglements et est léger avec la morale, cette vision apparaît à la fin du 17ème siècle. Un libertin est donc libre et affranchie. Au temps de Molière on retrouve deux types de libertins :

- Les libertins de mœurs : Ils vivent dans le dérèglement, ce sont de grands seigneurs qui s'’adonnent à la débauche, il concerne les grands aristocrates tel que Don Juan. Ils jouissent de la liberté, ils blasphèment et il leurs arrive de ne pas respecter le carême.

- Les libertins de pensée : Ce sont les adeptes d’une pensée humaniste et libre. Ils se distinguent par leur esprit critique

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