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Crépuscule, Apollinaire

Par   •  3 Septembre 2018  •  1 623 Mots (7 Pages)  •  1 282 Vues

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De plus, le poème possède des images du registre fantastique mais aussi du merveilleux. En effet, le cadre inquiétant lié au fantastique est présent dans tout le texte, grâce au champ lexical de la noirceur ou bien de la peur : « ombres » (v1), « morts » (v1), « s’exténue » (v.2), « crépusculaire » (v. 5), de même, les « sorciers » insistent sur ce cadre inquiétant. On retrouve ce sentiment d’incertitude propre à ce registre et à celui du merveilleux avec l’idée du « crépuscule », d’un moment de la nuit ou bien du début de la journée, donc de l’incertitude temporelle. Ensuite, il y a l’apparition de quelques personnages merveilleux, évidemment stéréotypés de ce registre et du fantastique renforcent cette idée avec le champ lexical de ces derniers : « les sorciers » (v. 11), « fées » (v12) et « enchanteurs » (v12). Le merveilleux est également accentuée avec la présence d’un événement invraisemblable au vers suivant grâce à une hyperbole qui permet d’exagérer une action où l’arlequin a « décroché une étoile il la manie à bras tendue ». On remarque que le présent qui est le temps du réel et s’oppose donc aux deux registres.

En conclusion de cette deuxième partie, nous pouvons alors bien remarquer que l’imaginaire est constamment présent dans le texte, maintenant nous allons voir la lutte entre la vie et la mort du poète.

Premièrement, dans ce poème, il y a l’omniprésence d’allusions à la mort, il y a un côté morbide qui est assez dominant. Cela commence avec le vers 1, les ombres des morts sont personnifiées afin de les rendre vivantes, pour qu’elles paraissent réelles et proches : « frôlée par les ombres des morts », il y en a une seconde avec le « jour s’exténue » (v.2), on comprend que le jour « meurt » avec le verbe exténuer. De même, l’arlequine se regarde dans un étang « et dans l’étang mire son corps » (v.4), ici l’étang fait référence à l’eau morte, ce qui confirme que le côté morbide est dominant dans le texte. On retrouve un sentiment mélancolique qui accentue cette idée avec le champ lexical de la pâleur, la tristesse : « pâle » (v. 8), « blême » (v9) « triste »(v20), ces mots renvoient à la froideur de la mort. Enfin, la souffrance liée à un manque est également évoquée avec « l’aveugle » à qui il manque la vue et le « nain » à qui il manque la taille, en effet le poète écrit que le nain parait triste devant quelque chose qu’il aimerait bien connaître « le nain d’un air triste, grandir l’arlequin trismégiste », cela souligne encore ici cette idée.

Deuxièmement, dans tout le poème, il y a un jeu de contraire qui se fait et qui renvoi alors à la comparaison entre la vie et la mort. Tout d’abord, le titre fait allusion à ce jeu, le crépuscule est la lueur du soir, ce qui représente la fin de la vie, à proprement parlé, la mort, alors que ce mot désigne également la lueur du matin, autrement dit « l’aube », qui représente elle, le début de la vie. De plus, il y a une opposition entre l’obscurité avec le champ lexical de celui-ci : « ombre » (v1), « crépusculaire » (v.5) auquel on peut ajouter les personnages obscurs comme par exemple les « sorciers » (v.11), le « charlatan » (v5), et celui de la clarté avec « jour » (v2), « astres » (v.8), « étoile » (v. 13), avec les personnages que l’on peut associer comme « les fées », « les enchanteurs » (v.12) cette opposition rejoint encore ici l’idée de la mort avec l’évocation de l’angoisse, l’inquiétude en comparaison de la vie avec un peu de lumière qui illumine le poème. La vie est encore présente, ce qui défie encore la mort, grâce à l’arlequine, ce personnage possède comme définition en espagnol d’être une femme porteuse de vie, cela insiste donc sur tout cela. Pour finir, le premier quatrain fait référence à la mort, comme on l’a dit précédemment, alors que le dernier lui fait référence à la vie avec « l’arlequin trismégiste », qui est une métaphore du dieu grec Hermès, c’est-à-dire que l’arlequin grandit 3 fois plus et donc une métamorphose, un commencement d’une nouvelle vie de l’arlequin. La vie l’emporte alors sur la mort.

Pour conclure, l’univers des saltimbanques exprimé dans le texte ainsi que le coté irréel, imaginaire qui est omniprésent évoque donc la lutte entre le coté de la vie ainsi que le coté de la mort dans lequel le poète bascule, on remarque donc que la vie l’emporte. Nous pouvons rapprocher se poème avec « la famille des saltimbanques » de Picasso, où l’on retrouve à peu près les mêmes personnages comme l’arlequin, le nain par exemple.

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