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Commentaire littéraire : le chant de l'Automne, Charles Baudelaire

Par   •  13 Novembre 2017  •  1 533 Mots (7 Pages)  •  829 Vues

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Le spleen est issu du grec « μελαγχολία », il signifie « la rate », l’organe. Les grecs pensaient dans le cadre de la théorie citée plus tôt que la rate était responsable d’un liquide noir dans notre corps qui nous favorisait à la mauvaise humeur. Le spleen est la tristesse la plus profonde, les sentiments d’isolement ; de découragement ; d’angoisse. Ce spleen est lié aux saisons, mais aussi à la psychologie (psychologie et mort indissociables donc, étant donné qu’il est aussi question de mort dans le Chant de l’Automne).

Maintenant nous allons évoquer le lexique de l’ouïe qui est présent dans ce poème étant donné la progression auditive présente. Il est d’abord mentionné des verbes d’audition tel que j’entends et j’écoute (v3 et v9), mais il y a des métaphores tel que « l’écho est sourd » c’est un bruit profond, au vers neuf l’auteur écoute le bruit du claquement de la tête (pendaison), il dit que c’est le même bruit qu’une bûche qui tombe dans l’âtre. Au vers douze de la strophe trois, il y a dit « Sous les coups du bélier infatigable et lourd » c’est une référence à un choc de bélier contre une porte de forteresse, on « défonce » une porte. Nous pouvons relever « la tour qui succombe » ; il dit ressembler à une tour qui tombe, ce qui fait beaucoup de bruit, c’est le coup dur de l’hiver.

Après le lexique de l’ouïe, il y a aussi des images concernant l’enfermement comme le cercueil, enterrés nous sommes enfermés dans une boîte en bois, l’auteur entend les planches de bois du cercueil qui sont clouées. Il est aussi « enfermé » dans le bruit monotone, il est dans sa tête, il ne s’arrête plus. Toutes ces métaphores démontrent l’état d’esprit du poète, qui commence à être perdu dans ses hallucinations. Il y a une image du départ qui s’oppose avec l’enfermement, cela représente la liberté, à la fin de la dernière strophe.

Nous pouvons nous apercevoir qu’il y a beaucoup de métaphores et d’images qui sont rapportées à la mort, comme l’oxymore le soleil dans son enfer polaire, le soleil est lumineux mais il n’atteint plus les personnes à cause du froid « polaire », presque aussi froid que la mort. On peut mentionner le cercueil, c’est une allusion claire à la mort, qu’on retrouve partout avec l’échafaud (pendaison), quand le poème compare le bruit du bois qu’on livre aux planches de bois de la guillotine qu’on cloue.

Pour conclure, Baudelaire se rend compte de son environnement urbain grâce à des images et des métaphores parmi lesquelles certaines concernent des sujets bien précis (l’Idéal, la mort, l’enfermement) mais elles concernent aussi son état d’âme (mélancolie). Baudelaire se replace dans le contexte de la vie à travers ce poème (printemps – naissance, été apogée, automne vieillesse, hiver mort), c’est un appel à l’aide contre l’hiver qui pour lui représente la déprime, mélancolie et donc le Spleen. Il métamorphose le réel. On retrouve ce thème de mort dans d’autres poèmes « Parfum exotique » ou « à une passante », mais Baudelaire peut-il lutter contre la mort ?

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