Bonheur individuel, bonheur collectif

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Alors que certaine personne comme moi, plus jeune, ont besoin de voir des gens malheureux afin d’ouvrir les yeux et prendre pleinement conscience de la chance et du bonheur que j’ai et que j’éprouve chaque jour. D’autre, comme mère Térésa, ont besoin de donner du bonheur, de rendre heureux ceux qui l’ont oublié pour en éprouver, eux-mêmes, d’avantage. Elle, contrairement à moi, ne se contente pas de constater le bonheur de l’autre, mais en donne et, par la même occasion, en reçoit.

En plus d’être donné ou constater, le bonheur peut également être obtenu en guise de récompense comme ce fut le cas pour Kamil Stoch. Même si sa victoire a signifié la défaite et la déception de nombreux autres participants, sa médaille d’or lui a conféré une immense joie. Mais ce bonheur n’a atteint son summum que lorsque son fils et son entraîneur l’ont rejoint sur le podium.

Qu’il s’agisse de bonheur extraordinaire ou du quotidien, qu’il soit donné, constaté, acheté, reçu, partagé, le bonheur est toujours plus grand lorsqu’il n’est pas vécu seul. Cependant, dans la société actuelle, où les individualités sont de plus en plus nombreuses, nous avons tendance à oublier d’apprécier ce bonheur. Je ne vous parle pas d’instant de bonheur intense mais du vrai bonheur vécu chaque jour, celui que nous avons de vivre en paix. Notre génération n’ayant pas connu de guerre, nous n’avons plus conscience de tous ces petits bonheurs quotidiens, nous les vivons sans s’en rendre compte. Mais si l’on réfléchit, le bonheur c’est une rencontre, un enfant qui s’émerveille, c’est le sourire d’une maman, c’est aider les autres à grandir, à se découvrir, c’est aimer et se sentir aimer en retour, c’est rendre heureux, partager, vivre en paix. Et si c’est ça le bonheur, nous avons forcément besoin des autres pour l’atteindre. Car le bonheur ressenti, peut-être le plus grand du monde, si vous n’avez personne avec qui le partager, celui-ci ne peut être vécu pleinement. Mais la question qui demeure est la même aujourd’hui qu’à l’époque de Boris Vian, existe-t-il un bonheur universel?

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