Princesse se cleves

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- Une rencontre idéalisée, un coup de foudre (une rencontre prédestinée).

- une rencontre encouragée par les personnages royaux : même peut-être préparée ? rôle de la Dauphine dans le premier paragraphe et la fin du texte (le dialogue) ; rôle du roi l. 8-9 ; du « roi » et des « reines »l. 18, qui insistent pour les présenter.

- une concordance étonnante (merveilleuse) dans la danse : l. 15-17 : moment « singulier », presque de grâce, souligné par opposition entre la méconnaissance des personnages (plusieurs négations : « ne s’étaient jamais vus », « sans se connaître ») et l’harmonie du couple qui danse : « quand ils commencèrent à danser », « les voir danser ensemble » ; hyperbole « il s’éleva dans la salle un murmure de louanges ».

- une reconnaissance réciproque, revendiquée par Nemours, niée par Mme de Clèves, « un peu embarrassé », qui elle-même est peut-être émue par sa rencontre ; Nemours assure reconnaître Mme de Clèves grâce à sa beauté : implicite l. 20. Mais Mme de Clèves l’a également reconnu pour les mêmes raisons : l. 9 : « elle vit un homme qu’elle crut d’abord [= immédiatement] ne pouvoir être que M. de Nemours » ; elle nie le connaître par pudeur et pour respecter les bienséances (comportement attendu d’une femme noble) : l. 24-25, antithèse entre « je vous assure » et « embarrassée » ; mais la Dauphine soulève justement l’embarras de ce déni , signe de l’émotion de Mme de Clèves ; presqu’un double sens possible à « vous le connaissez sans l’avoir jamais vu » : simple reconnaissance due à sa réputation, ou suggestion d’âmes faites l’une pour l’autre ?

Conclusion : des personnages emplis de qualités, idéaux (omniprésence des hyperboles), dans un cadre idéal. Idéalisation de la cour de France (nostalgie de l’auteur).

Des comportements attendus, qui répondent aux règles de bienséance et à l’idéal de l’honnête homme; galanterie du duc et pudeur de Mme de Clèves.

Une rencontre amoureuse qui semble hors du commun : la rencontre de deux êtres parfaits et prédestinés (mais rappelons que Mme de Clèves est mariée, et a été éduquée dans un idéal de vertu : rejoint en cela les héroïnes tragiques face à un dilemme : siècle de la tragédie).