Personnages en quête de vraisemblance
Par Matt • 8 Mai 2018 • 8 006 Mots (33 Pages) • 527 Vues
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Maupassant ne cherche pas qu’à dresser un personnage stéréotypé pour le lecteur, dans les commentaires vivantes après les parutions de Boule de suif et Bel-Ami, des lecteurs s’interrogent si les personnages sont les autoportraits de l’auteur. Même si Maupassant s’efforce d’effacer les similarités soupçonnées entre les personnages et lui-même, quelques indices repérables dénoncent encore le rapport familial entre l’auteur et les personnage : sa profession de journaliste comme Georges Duroy, sa répugnance pour l’homme qui a des relations adultères avec plusieurs femmes à cause de son père Gustave Maupassant, le vécu personnel de Maupassant à Rouen, et l’expérience pendant la guerre franco-allemande. Ainsi, le stéréotype du personnage ne se contente pas de renvoyer à la connaissance du lectorat. Parallèlement, les personnages sont liés étroitement à la connaissance de l’auteur. En appliquant de multiples procédes, Maupassant, recourant à des personnages stéréotypés, réussit à rendre ses personnages semblables à ceux qui sont vivants dans notre monde. Le stéréotype du personnage de Maupassant ne se présente pas seulement comme une stragégie de l’écriture, et ses oeuvres concernent une abondance de la culture historique de l’époque qui peut être partagée avec le lectorat dans le monde entier. Maintenant, on comprend mieux pourquoi les oeuvres de Maupassant ne tombent pas dans l’oubli, sa vraisemblance culturelle fait ses oeuvres éternelles.
b. Personnages stéréotypés : le cas de Maupassant
Boule de suif, le surnom d’une prostituée Elisabeth Rousset, le personnage principal est véritablement inspiré de la réalité, et est basé sur une certaine Adrienne Legay, une fille entretenu pendant la guerre en 1870. Boule de suif n’est que des notes sur une anecdote d’une prostituée, et Maupassant restitue ce qu’il a entendu. Il défend son idée réaliste en tirant des ressources de la réalité, il n’invente effectivement rien. Et Boule de suif est surnommée en raison de son physique arrondis. On peut comprendre une caricature visée à un ton ironique sur la description de son apparence. Maupassant ne présente pas son vrai nom à la première apparition de cette personne. Une insistance sur ce surnom accuse son exclu par à rapport aux autres personnages apparus avec leurs vrais noms. Maupassant ne met pas délibérément la protagoniste au même niveau des autres personnages. La prostituée est un thème indispensable pour l’écriture réaliste de Maupassant. D’une part, la prostituée est beaucoup décrite dans la littérature. Dans le courant littéraire du XIXe siècle, les écrivains décrivent une profusion de prostituées au nom de la justice humaine et sociale. Maupassant n’omet pas les différentes façades des prostituées dans ses contes. En fait, la figure de la prostituée ne subvertit pas dans les oeuvres de Maupassant. Tantôt elle est une personne arriviste, qui transgresse l’ordre moral ou un libertinage. Tantôt elle est une héroine, qui fait preuve d’une abnégation comme Boule de suif, une femme qui revendique la liberté sexuelle mais tragique, parce qu’elle est condamnée le mépris de la classe bourgeoise. D’autre part, la prostituée incarne un groupe de personnes dans l’époque, plutôt les victimes de la société. Maupassant choisit une prostituée pour dévoiler à sa guise les injustices subies par ce groupe de personnes. Boule de suif est caractérisée par plusieurs aspects : « une de celles appelées galantes[12] » avec une apparence séduisante correspondant à sa profession de prostituée. Le déterminant indéfinitif « une » laisse Boule de suif retourner dans son identité d’une femme dans le monde. Maupassant ne parle pas d’une histoire d’une prostituée, mais d’une femme. La valeur générique transmet la visée de l’écriture d’auteur. Le stéréotype de Boule de suif se concentre sur un thème réccurent dans la littéraire, et aussi sur une tragédie d’une humaine. Maupassant n’indique sa profession qu’une fois, par contre il attache plus à ses autres comportements qui resemblent davantage à une fille banale et innoncente : par exemple, elle est une fille avec génériosité, elle partage les nourritures de son plein gré avec les autres personnes qui sont dédaigneuses vers elle ; elle est aussi une fille française qui est patriotique et joue un rôle d’un héroine sacrifiée, elle se dévoue corps et âme pour l’avance de la diligence. La généralisation d’une fille de joie rend compte métonymiquement d’un type de personnage. Les status des femmes sont inférieurs depuis siècles à ceux des hommes, une femme au XIXe est difficile à profiter l’égalité dans la société, sans parler d’une prostituée.Toutes les qualités élogieuses sur Boule de suif révèlent un respect de Maupassant pour cette prostituée. Maupassant tente de bénéficier de l’expérience de Boule de suif à témoigner la société française pendant la chute de 2e Empire de la France et parler de la guerre avec une tonalité combattante par la bouche de Boule de suif.
Boule de suif est typiquement une oeuvre réaliste, il n’en reste pas moins que Maupassant transcrit un personnage semblable à celui de la réalité, mais le caractère de Boule de suif est beaucoup plus complet, plus saisissant que celui dans la réalité. Maupassant n’oublie pas son statut d’écrivain, il propose ses visions du monde réel et dévoile l’immoralité des humains pendant la guerre.
Un autre personnage antithétique dans Bel-Ami, Georges Duroy, est par hasard surnommé Bel-Ami par les femmes qui apparaissent comme un tremplin pour son ascension sociale dans cette oeuvre. Son surnom est aussi désigné par son apparence séduisante qui est la clé de sa réussite à Paris. Si on considère que Boule de suif est une héroine qui sauve tout le monde au moment où la diligence tombe dans une situation embarrassante, Duroy est aussi un héros qui sauve cependant une personne, c’est lui-même. D’ailleurs, il ne cherche que son intérêt à tout prix. Duroy est issu d’une famille médiocre en Normandie dans le Canteleu. « Il la revît, la petite maison, au haut de la cîte, dominant Rouen et l’immense vallée de la Seine, à l’entrée du village de Canteleu. Son père et sa mère tenaient un petit cabaret, une guinguette où les bourgeois des faubourgs venaient déjeuner le dimanche[13]... » Même si il a envie de se débarasser son ancienne identité, il aime ardement son pays natal et sa famille. Avant l’arrivée à Paris, Duroy était un hussard en Algérie, mais pour la subsistance, il a quitté l’Algérie pour Paris, et il a travaillé dans un bureau de chemin de fer du Nord. Malheureusement, le
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