Ma Bohème, Arthur Rimbaud
Par Ramy • 27 Septembre 2018 • 1 214 Mots (5 Pages) • 774 Vues
...
-de la révolte à la soumission à la Muse = l'enfant se transforme en chevalier servant la poésie
-Lexique de la poésie : -terme polysémique « un pied » = sens propre ou bien pied métrique
- « près de mon cœur » = inspiration
- « élastiques » deviennent des « lyres » + « rimes »
-Poésie et voyage = « ailleurs » = imagination et rêves(cf Contes enfantins « Petit Poucet ») = rôle majeur de l'imagination dans l'inspiration poétique
-Liberté de mouvement et de création associées
Autoportrait du poète très libre, assujetti à aucune contrainte sociales, religieuses, poétiques
Il s'agit bien d'un manifeste poétique dans lequel Rimbaud proclame la Liberté évoquée dès le sous-titre comme critère fondamental
III- Une « fantaisie poétique : Ce poète voyageur ne se prend pourtant pas au dérieux
III- 1 : Un rêveur mi-tendre mi-amusé
-Texte au passé : Imparfait → Rimbaud se met en scène (occurrence du je) allusion à ses fugues → mais il jette un regard amusé sur ses rêves d'amour qui l'on inspirés : « ho !là là ! » (interjections et modalités exclamatives + coupe significatives 1/2/3//3/3 = rythme désordonné
-Rythme métrique allègre tout comme l'équipée, agréable pour un jeune homme de 16 ans
-liberté de ton, autant métrique que lexicale:-Rimbaud désarticule l'alexandrin(+prose rythmée que poésie ex:v7 et 12)
-pas d’opposition quatrain/tercet mais un enjambement v8-9 et une conjonction de coordination = continuité syntaxique et sémantique
-4 rimes dans les quatrains(au lieu de 2) et rimes embrassées dans les tercets au lieu de suivies
-Allusions aux amours du poètes mais des amours rêvés, des fantasmagories
-tonalité familière qui détone et contraste avec l'emploi poétique du féminin pluriel « amours »(niveau de langue soutenu)
III-2 : Un sonnet imprégné de fantaisie
Fantaisie = Imagination créatrice, faculté de créer librement, sans contrainte.
-Tendance à agir en dehors des règles par caprice ou par humeur.Qui renvoie au refus constant chez Rimbaud des contraintes poétiques traditionnelles : -Rupture de ton audacieuse : rime de « fantastiques » et « élastiques »
-Mélange des niveaux de langue : voc concret et prosaïque(culotte,élastique,paletot,trou) qui contraste avec un registre soutenu(féal,amours,splendides,Muse,lyre)
-autres ruptures: -tirets v6-8 dont Rimbaud est coutumier = mise en relief + rupture rythmique
-Enfin le poème métamorphose totalement le réel en paysage fantastique « auberge »= « Grande Ourse »
Conclusion :
Le poète constitue bel et bien un manifeste poétique dans lequel Rimbaud expose une vision du poète très différente de celle des romantiques. Pour Rimbaud, en effet, l'inspiration provient non de Dieu mais de la Nature, de la liberté(« La libre liberté »), du voyage et de la Muse, déité païenne(symbolisant la transmission poétique et l'inspiration). Ces différentes forces touchent la sensibilité du poète et la poésie n'a d'autre finalité que de servir cette sensibilité qui l'inspire. Ces cette même sensibilité au « Mal » qui détruit « cent millier d'hommes » ou le dormeur du val qui inspire Rimbaud et fondent les poèmes dans lesquels il exprime sa révolte. Cette idée contraire à celle de Victor Hugo qui érige le poète en visionnaire chargé d'éclairer les hommes. Ce principe est à l’œuvre dans toute la poétique rimbaldienne.
...