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Métaphysique des tubes - Analyse

Par   •  21 Juin 2018  •  2 804 Mots (12 Pages)  •  501 Vues

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Il n’y a pas beaucoup de dialogue voir très peu. On lit principalement des pensées et des questionnement intérieurs. Il a une touche philosophique accompagné d’ironie, de sens d’humour. Les phrases sont soit très longues soit très brèves. Pour le côté philosophique voici un passage : « On rencontre dans les salons des gens qui se vantent haut et fort de s’être privés de tel ou tel délice pendant vingt-cinq ans. On rencontre aussi de superbes idiots qui se glorifient de ne jamais écouter de musique, de ne jamais ouvrir un livre ou de ne jamais aller au cinéma. Il y a aussi ceux qui espèrent susciter l’admiration par leur chasteté absolue. Il faut bien qu’ils en tirent vanité : c’est le seul contentement qu’ils auront dans leur vie. » (p.40)

Puis le style est assez simple , les phrases sont rarement durs à comprendre. Et l’effet perçu est parfois agréable comme désagréable.

J’ai relevé une seule phrases hors du commun : «  Lui qui, avant son arrivée au Japon, aimait le football et le cyclisme, se demandait par quelle saumâtre bévue du hasard il se retrouvait à sacrifier son existence sur l’autel d’un art aussi abscons. (p.105)

Sinon il y a beaucoup de litote « Je me laissais transbahuter de bras en bras » p. 38

« je n’étais pas censée être capable de prononcer des assertions aussi sophistiquée » p.77

« le disciple belge se sentait écrasé par ce monument de civilisation nippone » p.105

Explication complète d’un passage

Ce passage m’a énormément plu. Je le trouve vraiment bien, il est fondé. Il est philosophique et j’aime beaucoup cette ironie. Mais c’est très bien fondé et l’idée que la vie est le regard et que celui-ci est singulier m’a plu. C’est l’un des passages les plus remarquables que je n’ai lu dans un roman :

« p.8-9 — Son existence n’avait pas eu pour lui de début perceptible. Certains grands livres ont des premières phrases si peu tapageuse qu’on les oublie aussitôt et qu’on a l’impression d’être installé dans cette lecture depuis l’aube des temps. Semblablement, il était impossible de remarquer le moment où Dieu avait commencer à exister. C’était comme s’il avait existé depuis toujours.

Dieu n’avait pas de langage et il n’avait donc pas de pensée. Il était satiété et éternité. Et tout ceci prouvait au plus haut point que Dieu était Dieu. Et cette évidence n’avait aucune importance, car Dieu se fichait éperdument d’être Dieu. ( 1 )

Les yeux des êtres vivants possèdent la plus étonnante des propriétés : le regard. Il n’y a pas plus singulier. On ne dit pas des oreilles des créatures qu’elles ont un « écoutard », ni de leurs narines qu’elles ont un « sentard » ou un « reniflard ».

Qu’est-ce que le regard? C’est inexprimable. Aucun mot ne peut approcher son essence étrange.

Et pourtant, le regard existe. Il y a même peu de réalités qui existent à ce point.

Quelle est la différence entre les yeux qui ont un regard et les yeux qui n’en ont pas ? Cette différence a un nom : c’est la vie. La vie commence là où commence le regard.

Dieu n’avait pas de regard. ( 2 )

Les seules occupations de Dieu étaient la déglutition, la digestion et conséquence directe, l’excrétion. Ces activités végétatives passaient par le corps de Dieu sans qu’il s’en aperçoive. La nourriture, toujours la même, n’était pas assez excitante pour qu’il la remarque. Le statut de la boisson n’était pas différent. Dieu ouvrait tous les orifices nécessaires pour que les aliments solides et liquides le traversent. C’est pourquoi, à ce stade de son développement, nous appellerons Dieu le tube. (3)

Situation du passage :

L’auteur est toujours en vie, née le 9 juillet 1966 ( 50 ans ) à Etterbeek, Bruxelles. Elle a reçu de nombreux prix comme le Grand prix du roman de l’Académie française (1999). Il est important de noter que l’auteur Amélie Nothomb a vécu au Japon. « Métaphysique des tubes » est un roman et non une biographie. L’oeuvre date de 2000.

Ce passage se situe au début du livre, dans les premières dizaine de pages. On nous parle d’une créature : Dieu. Dieu est présenté comme étant inhumain et dans un état végétatif. Ovalde comme un oeuf et avec de grands yeux ouverts et fixes.

Caractéristiques générales du passage :

C’est un passage descriptif sans dialogues. Ce sont des pensées. La description concerne seulement Dieu, et elle comporte des phrases assez philosophiques comme la définition de la vie selon le regard. (paragraphe tout en bas p.8). Le passage relève que Dieu est égocentrique et se sent comme nombril du monde.

On pourrait presque croire que le style est tiré de la bible et par dessus ça elle a un humour assez cynique et unique en son genre. Lorsque Dieu passe à « je » ( à sa naissance à deux ans ), elle parle comme un enfant mais avec des propos bien fondé. Le ton est plutôt plat et calme comme une explication et non un discours.

Plan du passage :

L-1 à 15 : le commencement.

2. L-16 à 30 : la vie passe par le regard

3. L.30 à 47 : les occupations de Dieu

( les lignes ne correspondent pas avec les lignes de l’extrait mais des petits numéros délimitent chaque partie)

Analyse détaillée du passage

Le champ lexical du passage est la vie : existence, êtres vivants, regard, déglutition, digestion, excréter, langage, pensée.

« Son existence n’avait pas eu pour lui de début perceptible. Certains grands livres ont des premières phrases si peu tapageuse qu’on les oublie aussitôt et qu’on a l’impression d’être installé dans cette lecture depuis l’aube des temps. Semblablement, il était impossible de remarquer le moment où Dieu avait commencer à exister. C’était comme s’il avait existé depuis toujours.»

On dirait une introduction, qui précise ne pas

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