Lully Jean-Baptiste (Florence le 28 novembre 1632 / Paris le 22 mars 1687).
Par Raze • 9 Mai 2018 • 874 Mots (4 Pages) • 592 Vues
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Ainsi, Lully est une figure éclatante de la musique française, et ses pièces se jouèrent jusqu’à la Révolution. Cependant, images de l’Ancien régime, on renia leur style « baroque », « ampoulé » et « royaliste ». Tombant en désuétude, elles durent attendre jusqu’au XXe siècle pour se faire inhumer.
Philippe Quinault (Paris, le 3 juin 1635 / Paris, le 26 novembre 1686)
Quinault est fils d’artisan-boulanger, d’où la pique moqueuse de ses détracteurs, et ceux de Lully « faits de la même farine ». Enfant, le poète et dramaturge Tristan L’Hermite (1601-1655) devient son mentor. Forgeant son goût pour l’écriture, sa première comédie « Les Rivales » est jouée à l’Hôtel de Bourgogne (siège de la Comédie-Italienne), alors âgé de 18 ans. En parallèle, il étudie le droit et devient avocat au parlement de Paris. Il entre à l’Académie française en1670. Par ailleurs, en 1671, le librettiste commence son partenariat avec Lully, et donne naissance à onze livrets. Mais l’atmosphère est loin d’être détendue, car il doit supporter les directives de Lully, qui n’hésite pas à lui refaire composer ses couplets, pour les adapter à sa musique. Cependant, son style simple, limpide, facile à mémoriser, et sa plume charmante pour brosser les passions amoureuses en font un librettiste célèbre. Enfin, si on compte Boileau, La Fontaine et Racine parmi ses détracteurs, Perrault est au contraire un fidèle partisan. De même, Voltaire lui rend hommage dans Le Siècle de Louis XIV :
« Le véritable éloge d’un poète, c’est qu’on retienne ses vers. On sait par cœur des scènes entières de Quinault ; c’est un avantage qu’aucun opéra d’Italie ne pourrait obtenir. »
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