Le vieil homme de la ligne A
Par Junecooper • 11 Octobre 2018 • 1 675 Mots (7 Pages) • 442 Vues
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"L'Homme est incapable de se définir lui même car selon Durkheim il n'est en aucun cas responsable de ce qu'il est et de ce qu'il fait, certes l'homme fait des choix mais ces derniers n'ont en réalité qu'une seule issue possible définie par les différents acteurs de socialisation qui ont guidés cet individu dans son évolution il fait ces choix pour ne pas être exclu d'un groupe d'individu (ce groupe d'individu pouvant aller du groupe d'amis à la société dans sa globalité)." Puis le vieil homme se demande ce qu'il adviendrait d'un individu qui ne serait mis en contact avec aucun être humain dès sa plus tendre enfance : "Alors surement cet individu ne serais guidé dans ces choix que par son instincts de survie". Le vieil homme est alors embêté il cherche ce qu'il y a dans ce contact humain qui nous contrôle qui nous définie de si important pour défier la nature même qu'est l'instinct, la survie. Puis il repense à ce jeune étudiant les yeux rivés sur son téléphone ... la communication.
Si d'un jour à l'autre était effacé tout mode de communication allant du plus moderne qu'est le numérique à la source de communication la plus anciennes en ce monde qu'est la langue. L'Humanité toute entière serait à nouveaux plongée dans un monde où les choix ne seraient guidés que par un seul facteur, l'instinct. Le contrôle social ne pourrait pas s'exercer sur l'individu.
Et là le vieil homme prend conscience d'une réalité inébranlable la communication est source de tout dans chacune des sociétés humaines de cette Terre et ce depuis la naissance de l'Homme, il s'agit de l'unique outil qui a permis à l'Homme de se situer à une place supérieur par rapport à celle des autres êtres vivants, il s'agit du seul outil manquant à un chimpanzé pour évoluer et se développer comme l'Homme l'a fait. En effet à partir du moment ou cette communication se traduit de manière physique à travers les écrits ou encore le numérique alors les populations qui suivent peuvent avoir accès à toutes les connaissances des générations précédentes et ainsi se démarquer des autres êtres vivants.
"Les humains sont ils réellement plus intelligents que tout autre être vivant ? Certes il a eu à un moment donné cette merveilleuse idée qu'a été celle d'inventer un mode de communication plus complexe qu'un autre et permettant de transmettre ses connaissances, mais sans toute ces connaissances qu'il a transmit à travers les siècles, les millénaires que vaut l'intelligence humaine face à celle d'un chien ? L'intelligence humaine est-elle innée ou bien n'est elle que le fruit d'un apprentissage et d'une accumulation de connaissance ? "
Le vieil homme décide de s'arrêter dans sa réflexion il n'est pas assez renseigné sur l'évolution humaine et animale en générale pour prétendre exposer quelque hypothèse que ce soit cependant il est bel et bien certain que la communication est la clé qui permet à chacun de s'améliorer et d'améliorer les autres. Il savait désormais quel avait été le sens de sa vie passée à transmettre et il se sentait tout à coup utile. Mais si transmettre avait été le but de sa vie pourquoi garder pour lui tout ses écrits, toutes ces observations sur le monde.
Il se sentait trop modeste pour montrer, divulguer, voir publier ses histoires ces lambeaux de vie qu'il construisait autour de ces usagers des transports toulousains. C'était son passe temps il ne se considérait pas comme un écrivain et ne croyait pas qu'on puisse le considérer comme tel, il avait donc fini dans un lycée à enseigner le Français à des élèves désintéressés par cette matière, mais à l'image de cet homme accroché à la barre du métro son seul obstacle était la limite qu'il s'était fixé inconsciemment et une fois qu'il avait pris conscience de cela le visage du vieil homme se décomposa. Le vieil homme se désintéresse tout à coup du monde qui l'entoure.
Il rentre chez lui, ne prend pas la peine de fermer la porte et s'affale sur sa vieille chaise usée il n'écrit rien, à force d'observer les gens il n'avait pas même pris la peine de regarder en arrière, d'observer sa vie passée.
Il avait mis une vie entière à réaliser l'étendue de la liberté qui s'offrait à lui, il aurait préféré passer cette vie à en profiter...
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