Le rêve dans Oedipe Roi

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le héros de ce film.

Le film est en réalité construit sur trois parties comportant le prologue, l’histoire mythique et l’épilogue. Ce premier et dernier purement ajoutés par Pasolini. Ce premier épisode est donc placé en Italie moderne et présente le jeune Œdipe à l’âge où se développe son syndrome et où le spectateur est témoin de relations qu’il partage entre son père et sa mère. La jalousie envers le père est visible, contrairement à Œdipe Roi dans Sophocle. De plus une fanfare militaire se fait entendre pour signifier la présence du père, qui n’apparaîtra plus dans le film. C’est ce qui entraîne l’abandon du marmot qui sera pendu par les pieds par son père. Ce premier épisode ne laisse pas planer le doute sur les intentions de Pasolini, qui sont de faire un film mythique autobiographique. La réalité de Pasolini réapparaît lors de l’épilogue, après le «réveil du rêve».

L’épilogue montre donc encore une fois l’Italie moderne, cette fois ci à Bologne afin de clôturer le film. Œdipe est finalement sublimé en tant qu’homme sage, poète et joueur de flûte, comme l’est Tirésias. Œdipe et maintenant capable de voir la vérité. Le choix de la ville de Bologne sera expressément pris car c’est une ville dans laquelle Pasolini à vécu. Se trouvant devant une Basilique, il affirme se croyance Catholique. Ces éléments témoignent des ajouts de Pasolini pour partager et relier les éléments important de sa vie.

Pasolini est donc l’auteur de sa propre version d’Oedipe Roi mais il est aussi le héros de sa propre Œuvre. Il va relier des similitudes entre sa vie et celle d’Oedipe. En traitant la relation entretenue avec sa mère, son homosexualité, le conflit avec son père ainsi que sa vie en Italie. Il est donc parvenue à devenir ce héros de l’antiquité. Il réécrit deux histoires en une.