Le rêve américain cas
Par Plum05 • 28 Avril 2018 • 1 364 Mots (6 Pages) • 456 Vues
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illustré du rêve américain et des grands principes qui le définissent : hausse du chômage, diminution des biens, etc. Il illustre notamment l’idée des inégalités citées dans les statistiques évoqués dans Le déclin du rêve américain : les étudiants "pauvres" sont endettés par des prêts étudiants qui entraînent ainsi leur chute.
Les conceptions concernant le rêve américain s’affrontent, cependant l’ensemble dossier représente celui-ci avec une certaine utopie.
Morgane Jourdren, dans Rêve américain, Rêve d’Amérique : une introduction, parle de l’Amérique comme d’un lieu idéal où se mêlent bonheur, liberté et réalisable quelque soit la vie souhaitée. La description faite de l’Amérique à travers le rêve américain se confondent à la description d’un lieu béni, de rêve tel un paradis palpable.C’est un lieu d’ascension sociale assurée au terme d’efforts mis en oeuvre. D’ailleurs, on retrouve un prolongement de cette idée dans La grosse galette de John Dos Passos. En effet, il décrit un personnage réel, Henry Ford, qui semble pourtant lui aussi être un personnage idéalisé. Il est, en effet, dépourvu de défauts que l’on pourrait définir "humains". Henry Ford est défini comme un personnage sain, menant un mode de vie exemplaire à l’image des personnes qui constituent le rêve américain : perséverant, inovant et travailleur. Ainsi, John Dos Passos offre une représentation quelque peu utopiste à travers un personnage acteur du rêve américain : Henry Ford. De plus cette image est étendue à des ouvriers, à la recherche eux-aussi, d’un avenir meilleur et d’une certaine prospérité financière qui, en entrant dans les usines Ford et donc en travaillant, auront un salaire avantageux pour leur époque. C’est la définition même du rêve américain : travailler pour mériter un résultat avantageux.
L’utopie est, par définition, une représentation d’une réalité idéale et sans défaut. Or, Claire Gratinois, dans Le déclin du rêve américain et Mike Keefe par ses dessins politiques éditoriaux, utilisent ces arguments utopiques afin de détourner le concept du rêve américain tel qu’il est mis en évidence dans Rêve américain, Rêve d’Amérique : une introduction ou même La grosse galette de John Passos. En effet, ceux-ci critiquent une telle utopie. Claire Gratinois démentit une telle théorie et rappelle que la réalité s’éloigne de la définition du rêve américain. Elle explique que le travail n’amène plus, aujourd’hui, celui qui s’y prête durement, en haut de "l’échelle sociale" : les entreprises augmentent, par exemple, leurs bénéfices en diminuant les revenus de leurs salariés. Elle développe également le point selon lequel l’évolution des individus n’est pas dûe à leurs capacités mais à leurs moyens financiers. Elle contre ainsi l’idée d’une égalité possible entre chaque individu selon le travail et les motivations fournis qui a été développée par Morgane Jourdren ou encore John Dos Passos. De la même façon, Mike Keefe va à l’encontre du rêve américain en soulignant bien par la biais de ses dessins qu’il s’agit là ni plus ni moins d’une utopie. A l’image de Le déclin du rêve américain, il montre que la réalité est toute autre puisque le chômage est à la hausse, les étudiants ne sont mis sur un pied d’égalité car leurs études devraient être un moyen d’aboutir à une bonne position sociale et provoque au contraire leur chute (dettes par exemple). Il fait ressotir l’idée d’un rêve américain "chimérique" ou encore "hors service" afin de renforcer la notion défendue également par Le déclin du rêve américain et selon laquelle, celui-ci est dénué de sens et éloigné de toute réalité actuelle.
Le rêve américain abordé dans l’ensemble de ce dossier constitue donc un sujet qui confronte des visions opposées. Cependant, chacun des documents fait clairement ressortir le coté utopiste de celui-ci. Certains des documents utilisent cette utopie pour imager une vision qui semble alors réelle et possible : celle de l’ascension sociale comme étant le fruit du mérite. En contrepartie, une autre partie des documents confère au rêve américain une notion de fantasme et détourne ainsi les caractéristiques utopistes qui le définissent selon lesquelles tout est possible à partir de la simple volonté de chacun.
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