L'Univers cas

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Ces théories nouvelles et audacieuses se heurtaient aux conceptions de leur époque. En effet lorsque des phénomènes complexes échappaient à l'entendement, l'homme se tournait vers la religion pour les expliquer. La conception de l'univers à cette époque, «géocentriste» fut reprise des grecs telle qu'Aristote l'avait décrite et fût attribuée à Dieu.

Edward Young au Chant XX de son œuvre Les Nuits s'inscrit dans ces croyances chrétiennes et nous parle de l'univers agencé par le Créateur, régisseur de tout ce qui existe. Il nous explique qu'il est inutile de chercher des solutions car l'imagination humaine est trop limitée par rapport à la grandeur de l'univers et cela est une perte de temps. «la pensée s'abîme, se perd et s'éteint». La religion imposait ses idées, sa conception de l'univers et personne n'avait son mot à dire. «L'univers est parfait tel que Dieu l'a fait» dit Pascal dans les Pensées, «contempler en silence et accepter ce qui est». Les religieux de l'époque semaient le découragement dans le désir de tout expliquer, créaient chez le lecteur un certain vertige afin de le soumettre à leurs idées. Ils expliquent tout par le pouvoir de Dieu et refusent de croire toute observation scientifique. Ce refus des sciences va même jusqu'à supprimer tout opposant à ces idées religieuses. Ainsi Giordano Bruno au 17ème siècle fût condamné au bûcher par l'inquisition pour avoir publié des écrits relatifs à la pertinence d'un univers infini.

Nous devons dénoncer cette époque où «les croyants considéraient leur croyance comme sûre et définitive. Et ceux qui croient aux raisonnement sûrs et définitifs transforment toute connaissance y compris scientifique en simple croyance». En effet cette époque d'obscurantisme a été un frein au questionnement sur l'univers et à l'avancée scientifique.

D'autre part Einstein le grand physicien, lui même, en rejetant la mécanique quantique car chez lui l'univers ne peut être probabilité «dieu ne joue pas au dé avec l'univers» pose des limites et des barrières à sa propre réflexions «certains physiciens quantiques ont cru avoir démontrer l'existence d'une limite à la connaissance sur le fonctionnement du monde quand ils n'ont pas cru avoir démontré qu'on ne pouvait pas savoir si le monde matériel existe»

Aujourd'hui, le monde a évolué et n'est plus sous l'emprise de la religion. La science a trouvé toute sa place au sein de notre société, mais elle doit toutefois apporter des preuves pour convaincre de sa véracité et ce jusqu'à sa réfutation. L'homme doit pendre garde à ses sens. Pour cela il s'appuie sur Observation, Hypothèses, Vérification des hypothèses et c'est grâce à cela que nous trouvons une réponse provisoire à nos questions. Ainsi on pourrait dire comme Karl Marx «c'est dans la pratique qu'il faut que l'homme prouve la vérité, c'est à dire la réalité, et la puissance de sa pensée dans ce monde et pour notre temps». Dans un extrait d'Eureka Edgar Poe en s'appuyant sur ses observations et par concession réfutation reprend le paradoxe d'Olbers et suppose «Si la succession d'étoiles était illimitée, l'arrière-plan du ciel nous offrirait une luminosité uniforme, comme celle déployée par la Galaxie, puisqu'il n'y aurait absolument aucun point, dans tout cet arrière-plan, où n'existât une étoile». Il prouve ici que l'univers est limité. Edgad Poe nous montre que la science en astronomie se vérifie par constatations et déductions. La science peut aussi s'appuyer sur l'action car l'homme n'est pas un simple observateur du monde mais une partie de celui-ci qui interagit avec le monde. Cependant les conceptions que l’homme déduit pourtant d'une façon scientifique évoluent et ne peuvent rester figer. La prise en compte de l'erreur est indispensable à l'avancée des sciences. On ne peut considérer aucune réponse comme définitive elles ne font que poser de nouveaux problèmes sans cesse vers une fuite en avant de la science.

Nous, scientifiques nous n'avons pas pour but de créer de nouvelles croyances nous voulons questionner, comprendre et expliquer le monde qui nous entoure. L'imagination, l'observation, la preuve sont les fondements de notre science. Nous sommes conscients que nos réponses ne peuvent être que provisoires et donner matière à de nouvelles questions formatrices de notre futur.

Jean Pierre Luminet vous propose maintenant un discours sur les théories de l'univers : du Big Bang, en passant par les univers parallèles jusqu'au destin de l'univers . Je vous laisse avec lui et vous remercie de m'avoir prêté attention.