Dissertation sur le Roman
Par Orhan • 3 Septembre 2018 • 1 215 Mots (5 Pages) • 497 Vues
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En effet, le roman a aussi pour fonction de faire « évader » le lecteur de son quotidien grâce à divers moyens. Le cadre spatio-temporel différents du cadre contemporain du lecteur permet donc principalement son évasion. Un cadre historique représente donc une autre époque ou un autre monde. Ou un cadre issu d’un monde fantastique comme un monde étranger ou irréel garantie à nouveau la fuite du lecteur. C’est exactement ce que l’on retrouve dans Le Petit Prince de Antoine de St-Exupéry. Il est question d’un voyage sur différentes planètes ou le Petit Prince rencontre différentes personnes. Ce décors n’est absolument pas réel, et les lecteurs grâce à ce livre, peuvent retrouver une âme d’enfant souvent oubliée.
Pour s’évader au travers le roman, le lecteur à besoin de s’identifier au travers d’un héros qui réalise des exploits hors du communs et qui a des qualités extraordinaires. Car si l’on se souvient de l’origine de « Héros », dans l’Antiquité Grecque, un héros était un demi-dieu. Puis, par glissement, le mot à désigner un personnage hors du commun, qu’on peut idéaliser. Comme le personnage Jean Valjean issu de Misérables de Victor HUGO caractérisé par un ensemble de qualité idéales, sa force, sa bonté, son courage. Enfin, le terme de « héros » peut désigner le personnage principal d’un roman sans le distinguer par aucune qualité. Seulement, le héros, n’est pas toujours accepter au près du lecteur. On parle alors de processus de distanciation car le lecteur n’adhère en aucuns points au personnage.
Cependant, la présence d’un personnage qui déplait au lecteur, ne lui coupe pas forcément l’envie de continuer de lire. L’antihéros bénéficie d’un statut particulier, souvent a-moral, violent et complexe : il a été longtemps rejeté de la culture par la religion ou des institutions politiques conservatrices. L’antihéros a toujours eu un plus large écho dans la culture populaire et cela dès le XIXème siècle avec des personnages comme le “Comte Monte Cristo” publié par épisodes dans les journaux. Ce sont ces héros plus humains que les héros aux caractéristiques devenues trop traditionnelles voire conservatrices qui ont séduit le public confronté aux guerres et aux crises sociales.
De la même manière, l’évocation du héros « ordinaire » semble obligatoire. Dit héros sans qualités : c’est une sorte de non-héros. Il mène une existence ordinaire dans un cadre ordinaire, sans intérêt héroïque, épique, fantastique, romantique ou tragique. C’est exactement ce qui est perçu lors de la lecture de L’Etranger d’Albert CAMUS. Meursault, le personnage principal à un comportement absurde, décalé. C’est un individu alexithymique, c’est-à-dire qu’il n’éprouve aucuns sentiments. L’incipit de l’œuvre en est le meilleur exemple. Les premières phrases se résumant à : « Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas ». Ici, il y a un réel vide sentimental. C’est pour cela qu’on qualifie Meursault d’anti-héros. Il y a donc un sentiment de gêne chez le lecteur lorsqu’il rencontre de tels personnages. Cependant, cette gêne n’est-elle pas là pour faire réfléchir le lecteur ?
Cette réflexion reste
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