Dissertation : pensez-vous que le roman soit en mesure de lutter contre la barbarie des hommes?
Par Raze • 4 Juillet 2018 • 1 664 Mots (7 Pages) • 714 Vues
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ne parle pas de la barbarie des hommes et ne cherche en aucun cas à lutter contre elle, du moins pas à première vue. Au même titre, nous pouvons parler du roman de Guy de Maupassant, Mont-Oriol, roman qui raconte l’histoire de Christiane Andermatt qui se rend en Auvergne afin de faire soigner sa stérilité et qui tombe amoureuse de Paul Brétigny qui lui donnera une fille alors que son mari, William Andermatt va spéculer sur les terrains de la région. Ce roman ne semble pas, au premier abord, lutter contre la barbarie des hommes car il présente seulement une intrigue amoureuse entre Christiane et Paul sur un fond d’intrigue financière avec William et présente aussi une satire de la médecine que Maupassant juge inefficace. On peut donc dire qu’aux premier abord, ce roman ne lutte pas contre la barbarie.
On peut aussi parler des romans « de gare » ou à « l’eau de rose » à l’exemple des sept cent vingt-quatre romans d’amour Barbara Cartland qui content des histoires un peu « simples » qui n’ont vocation qu’à distraire de manière superficielle le lecteur. On peut, à cet exemple, citer Le temps des promesses d’Emilie Richards qui conte l’histoire de Jamie qui accepte de concevoir un enfant pour sa sœur et son mari car ceux-ci en sont incapables. On peut aisément remarquer que ce roman n’est en aucun cas engagé contre la barbarie des hommes et ne luttent pas contre elle.
Plus généralement la plupart des romans racontant une histoire et n’ayant pas pour thème la barbarie ne semblent pas au premier abord lutter contre elle.
Nous avons donc vu que certains romans n’avaient pas d’incidence contre la barbarie du fait que leur contenu ne l’évoquait tout simplement pas. Nous allons maintenant voir que n’importe quel roman nous apporte une culture, culture qui nous sert d’antidote à la barbarie. Effectivement tous les romans, des plus sérieux aux plus légers, nous apportent une culture car ils nous aident à mieux nous comprendre, à comprendre le monde qui nous entoure, à avoir une plus grande ouverture d’esprit.
La barbarie se manifeste dans le système dictatorial, or ce système, dès qu’il se retrouve au pouvoir, commence par bruler les livres, preuve que les romans nous apportent une culture qui pourrait porter préjudice à la dictature : effectivement en lisant des romans, les gens sont plus à même de se poser des questions, questions qui pourraient provoquer la remise en cause de la dictature et pousser la population à la révolte.
De plus, comme le soutient Yasmina Khadra dans Les hirondelles de Kaboul : « Le seul moyen de lutte qui nous reste, pour refuser l’arbitraire et la barbarie, est de ne pas renoncer à notre éducation. », éducation qui peut être transmise par n’importe quel roman même les moins littéraires.
Nous pouvons donc reformuler un jugement sur Madame Bovary de Gustave Flaubert car le roman, à travers le personnage d’Emma, nous apporte des connaissances sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure, connaissances qui nous aident au quotidien à mieux nous comprendre et comprendre les autres ce qui développe notre ouverture d’esprit, nous fait nous interroger, nous fait modifier nos opinions et stéréotypes et ainsi nous apporte une plus grande culture qui va lutter contre notre barbarie intérieure et contre celle des autres. De même, le roman Le temps des promesses vu précédemment nous instruit lui aussi à travers les choix de Jamie, nous sommes plus à même de mieux nous connaitre car le personnage nous interroge à travers ses actions, ses choix et ses échecs et nous conduit à mieux comprendre les autres. cette caractéristique n’est pas valable seulement pour ces deux romans mais vaut pour tous les romans qui nous racontent une histoire.
Nous avons donc vu que les romans luttaient contre la barbarie entendue comme se référant à des hommes non éduqués et sans culture. Mais nous allons maintenant voir que les romans luttent aussi contre la barbarie synonyme de comportements violents et cruels car l’éducation et la culture permettent la baisse de la violence entre les hommes.
Nous pouvons par exemple remarquer qu’au Moyen-Age, les gens qui étaient non alphabétisés et qui ne lisaient donc pas de romans, étaient bien plus violents que de nos jours. Nous vivons aujourd’hui dans une société pacifiée ou les gens n’ont presque jamais recours à la violence pour régler leurs différends. On peut donc associer ce changement à l’arrivée des romans qui inculquent une certaine culture, culture qui lutte contre la violence.
En définitive, le roman joue effectivement un rôle dans la lutte contre la barbarie humaine. Certains romans sont clairement engagés contre la barbarie et la dénoncent ouvertement ou cherchent à lutter contre elle. D’autres, au contraire ne semblent pas à première vue lutter contre la barbarie, mais comme ils nous apportent une culture, cette culture est la meilleure arme contre les barbaries présentes en nous ou chez les autres. On peut donc affirmer que le roman joue un rôle essentiel dans la lutte contre la barbarie des hommes.
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