Dissertation sur Dom Juan de Molière

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-Comparaison Don Juan / Sisyphe : il s’épuise à satisfaire ce qu’il croit être son vrai désir de la même manière que Sisyphe s’épuise à faire rouler sa pierre pour la voir retomber et devoir donc recommencer. Pierre = désir de Don Juan / Qd il faut la remonter = assouvir à nouveau le désir. Question du bonheur ? Don Juan est-il vraiment heureux ?

-L’énergie vitale du désir c’est ce qui le maintien en vie ; on peut donc supposer qu’il s’agit du véritable objet de désir, pas l’illusion. Mais cette énergie se perd puisque la répétition entraîne une mécanisation : transformation de comportements naturels en réactions déclenchées automatiquement échappant à la volonté ➔ à la fin Don Juan désire-t-il vraiment les femmes ? Où est-ce qu’il réagit juste à leur présence ? La réactivation de son désir ne devient-elle pas une réponse automatique à la présence des femmes parce qu’il a perdu ce qui le guidait à la base ? « La machine célibataire n’a d’autre fin que l’entretien de son mouvement rotatif » => désir pour désirer – pas de vrai but en soi, perdu de vue la véritable satisfaction qu’il recherchait

« Pierre qui roule n’amasse pas mousse » => pourquoi dire qu’il amasse qqch si le mvt de son désir est celui de la pierre qui roule ? ➔ en tout cas l’écume indique qu’au final, il ne tire pas grand-chose de la satisfaction du désir – pas de réelle satisfaction

Question du bonheur ? Don Juan est-il heureux ? Satisfaire ses désirs ainsi le rend-il vraiment heureux ? Le bonheur dépend-il vraiment de la satisfaction du désir ?

Chez Don Juan le désir n’est pas vécu comme un manque mais comme une force en mouvements qu’il faut sans cesse renouveler

I – Le désir de Don Juan pour les femmes est un désir mécanique :

1 – Instantanéité du désir : dès qu’il voit une femme, il la désire : réaction automatique

2 – Répétition de son désir : il recommence tjrs la même chose, mouvement répétitif mécanique – il n’évolue pas, n’avance pas et c’est le propre de la machine

3 – Il désire toutes les femmes – infinité de son désir, pas de limites, peut aller à l’infini, donc pas de vrai désir en soi

II – Le désir de Don Juan est un désir physique :

1 – Don Juan : l’homme de la satisfaction charnelle. Appétit du personnage

2 – Don Juan : l’homme de la séduction et du défi => une fois la dame conquise, son désir disparaît / une fois l’obstacle franchi, le désir disparaît => pareil à Sisyphe qui une fois la montagne gravie, voit sa pierre retomber et donc il doit recommencer

3 – Comme le désir de Don Juan passe par la satisfaction de ses besoins corporels => l’ancre dans le présent, il échappe à la finitude de l’homme. Dès que son désir disparaît, rattrapé par le temps

III – La véritable nature du désir de Don Juan est ailleurs :

1 – Don Juan désire le désir d’autrui => Hegel

2 – Le manque à être de Platon

3 – Le bonheur pour Don Juan ?