Dans les cités on survit grâce à la peur ?
Par Plum05 • 23 Octobre 2018 • 1 197 Mots (5 Pages) • 395 Vues
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« L’homo s’écroule en se tenant le visage, recroquevillé sur lui-même. Il grimace. Madjid le soulage de son portefeuille qu’il sort de la poche intérieure de la veste. Ils fichent le camp en vitesse. » [3]
Cependant, la peur n’est pas l’unique élément qui aide les citadins à survivre dans la banlieue, il y a d’autres facteurs qui favorisent la survie.
Par ailleurs, l’aide des autres est indispensable dans les cités étant donné que les citoyens y affrontent des difficultés dans certains moments de leurs vies, c’est-à-dire la terreur pousse les gens à demander l’appui des autres. Ce secours est essentiel pour faire face et résister aux situations critiques. On a l’exemple de la famille Levesque dans le livre Le thé au harem d’Archi Ahmed, lorsque M. Levesque bat Élise, les enfants demandent l’aide de Malika, qui est grosse et forte et qui peut affronter M. Levesque :
« Malika…. faut venir, y a papa il tape mama… La petite Fabienne, les mains tremblantes sur ses joues … Élise ...devant la porte, la peur encore au ventre et une nuit agitée en perspective, les cheveux en bataille, le visage marqué par les coups et les larmes, qui répète, honteuse, maladroite et lasse : -- Merci, Malika, merci. »[4]
De plus, l’union des voisins est née à partir des ennuis de criminalité dans la banlieue, en d’autres termes les citoyens fatigués de vivre dans un milieu où règne le crime, se voient alliés, ce qui leur permettra de surmonter la crainte, afin de faire face aux défis et en tirer une meilleure qualité de vie dans cet endroit périlleux. C’est le cas de la milice, le groupe de voisins qui ont décidé de faire la guerre aux jeunes délinquants du quartier, on le constate dans l’extrait suivant du livre :
« La milice, c’est un groupe de locataires, souvent des parents exaspérés par les vols de toutes sortes, le bruit, les voitures volées ou brûlées, et qui ont décidé de jouer eux-mêmes les flics. En groupe ils se sentent forts, poussés par leur haine des jeunes, et la peur, cette peur qu’ils se donnent et que leur flanquent les médias »[5]
Finalement, la prévention est très importante dans les villes vu qu’il y a des problèmes de sécurité. En fait, les mesures de prévention permettent aux citadins d’éviter les dangers et en même temps de résister dans les cités. Par exemple dans le livre, Le thé au harem d’Archi Ahmed, dans le quartier, les résidents dominés par la terreur prennent des mesures de sécurité qui leur permettent de se protéger des périls. On le constate dans l’extrait suivante :
« La crainte domine la cité et ses habitants. Avec tous ces jeunes qui se droguent et qui détroussent, qui violent les vieilles, à ce qu’on dit, c’est l’angoisse ! C’est du délire : ils veulent tous s’armer. Les serruriers ne sont pas au chômage avec tous les nouvelles serrures à placer, et les signaux d’alarme qui sonnent et hurlent, qui balancent du jus qui explosent. »[6]
En somme, il est vrai que les individus survivent aux moments de risque grâce à la peur, soit parce qu’ils s’éloignent, s’affrontent, ou parce qu’ils demeurent soumis. Cependant il y a d’autres facteurs qui rendent possible aussi la survie dans les cités comme l’aide des autres, l’union des voisins et la précaution.
En conclusion, la peur peut avoir des aspects positifs et négatifs, mais elle n’est pas une faiblesse de l’être humain, au contraire elle est une émotion qui permet de survivre aux dangers qu’on peut confronter dans la cité, mais est-ce qu’on a besoin que de la peur pour survivre dans les cités ?
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