Claude, de l'enfant bègue, l'empereur de Rome
Par Raze • 5 Juin 2018 • 2 050 Mots (9 Pages) • 603 Vues
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; les maitres qui auraient voulu les tuer, serait accuser de meurtre.
Il change aussi les lois sur le mariage pour pouvoir se marier avec sa nièce, Agrippine…
De plus, il s’emploie à la construction de nombreux édifices, dont deux aqueducs, et il en restaure un troisième. Il édifie aussi deux canaux, l’un sur le Rhin qui relie l’Italie à la Germanie, et l’autre sur le Tibre, de Rome à Portus, situé au nord d’Ostie, cela a pour effet de réduire les inondations. En outre, le port d’Osie permet de lutter contre la famine, de fait, les marins qui navigue vers l’Egypte en hiver, ont droit à des avantages sociaux conséquents. Seule tache au tableau, le lac Fucin, jamais il ne réussit à l’assécher, cela lui aurait pourtant aider à combattre la faim efficacement.
Malgré tout ce qu’il accomplit pour l’Empire, le sénat ne porte pas Claude dans son cœur, du fait de sa montée au pouvoir peu conventionnel. Il décide, alors, de gagner le respect du sénat ; tout d’abord, il siège avec le sénat lors des assemblées, il refuse des titres comme celui d’Imperator pour le gagner par lui-même, il permet au sénat de taper sa propre monnaie, et, enfin, il offre lui offre des provinces qui étaient sous sa domination, celle de Macédoine et d’Achaïe.
Par contre, il impose deux contraintes qui ne plaisent pas du tout aux sénateurs, d’un, il met en place l’adlectio, lois qui lui permet d’élire ses propres sénateurs, de deux, il donne la possibilité aux notables gaulois de devenir des sénateurs au même titre que des citoyens romains.
En outre, en raison de sa mésentente avec l’assemblée, il décide d’augmenter le pouvoir des affranchis, ceux-ci, s’occupent des finances, des correspondances, de la justice, etc. il le permet même de parler en son nom, comme le cas de Narcisse qui arrogea les troupes impériales lors de la prise des îles britanniques.
Ces pouvoirs permettent aux affranchis de s’enrichir follement, mais pas de trahir l’empereur, en effet, celui-ci est intransigeant et menace de mort quiconque en aurait seulement l’idée.
Par la suite, il décide de réformer les cultes religieux, il interdit au grec de faire un temple en son honneur, décrétant que seul les dieux pouvaient diviniser un mortel, il remet au gout du jour certaine tradition oubliée, et en supprime de nouvelles, il met en avant le culte de Mystère, culte datant de la république, et, il fait primer coûte que coûte les devins romains, et blâme ceux étrangers. Par contre, il permet la liberté de croyance dans certaines provinces.
Tout le long de sa vie, Claude écrit de nombreux ouvrages historiques, tels qu’une histoire sur les étrusques, sur Carthage, un dictionnaire étrusque, un précis sur les règles de jeux de dés et une autobiographie. On raconte qu’il serait l’un des derniers à savoir comprendre l’étrusque.
Indépendamment de sa vie d’auteur, et de celle d’empereur, Claude avait une vie de famille, son gout prononcé pour les femmes, lui fait se marier plusieurs fois, et surtout, il se marie avec Agrippine la jeune, fille de son frère, Germanicus.
Agrippine, femme ambitieuse, voulait absolument que son fils, eu d’un autre mariage, devienne un jour empereur, pour qu’elle puisse gouverner Rome par l’intermédiaire de celui-ci. Elle réussit à faire de lui, l’héritier par adoption de Claude, au détriment de Britannicus, pourtant fils légitime du Prince.
À la longue, Claude en a marre de sa nouvelle femme, celle-ci le contredisant tout le temps. Il en est venu à se plaindre ouvertement de celle-ci, et reconsidère même l’accession au pouvoir de son fils adoptif. Alors, (bien que les historiens ne soient pas tous d’accord) elle décide d’empoisonner son mari.
Claude meurt assassiné en 54, après une vie bien remplie. Il est à l’origine de nombreuses avancées, aussi bien techniques, que politiques. Il était titulaire de bien des titres, dont les voici :
« TIBERIVS•CLAVDIVS•CAESAR•AVGVSTVS•GERMANICVS, PONTIFEX•MAXIMVS, TRIBVNICIAE•POTESTATE•XIV, CONSVL•V, IMPERATOR•XXVII, PATER•PATRIAE » A sa mort, il fut divinisé par le Sénat.
Pour conclure, voilà le portrait que Suétone fait de lui :
Latin : Auctoritas dignitasque formae non defuit ei, uerum stanti uel sedenti ac praecipue quiescenti, nam et prolixo nec exili corpore erat et specie canitieque pulchra, opimis ceruicibus;
ceterum et ingredientem destituebant poplites minus firmi, et remisse quid uel serio agentem multa dehonestabant: risus indecens, ira turpior spumante rictu, umentibus naribus, praeterea linguae titubantia caputque cum semper tum in quantulocumque actu uel maxime tremulum.
Français : Il ne manquait pas d’un certain air de grandeur et de dignité, soit qu’il fût debout, soit qu’il fût assis, et surtout lorsqu’il restait tranquille. Sa taille était élancée, mais sans maigreur. Ses cheveux blancs ajoutaient à la beauté de sa figure. Il avait le cou bien plein.
Lorsqu’il marchait, ses genoux chancelaient; et, soit qu’il plaisantât, soit qu’il fût sérieux, il avait mille ridicules, un rire affreux, une colère plus hideuse encore, qui faisait écumer sa bouche toute grande ouverte en humectant ses narines; un bégaiement continuel et un tremblement de tête qui redoublaient à la moindre affaire.
Sources
Claude (empereur romain) - https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_(empereur_romain), consulté en octobre 2016
Claude (suite et fin) - http://www.empereurs-romains.net/emp05a.htm#agrip, consulté en octobre 2016
Suétone, Claude, 30 - http://bcs.fltr.ucl.ac.be/SUET/CLAUD/30.htm, consulté en octobre 2016
L’Empire Romain, John D. Clare, collection Histoire Vivante, édité par Héritage
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