Carnet de lecture, Molière
Par Raze • 6 Juillet 2018 • 1 443 Mots (6 Pages) • 856 Vues
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Avec une innocence à nulle autre pareille,
Si les enfants qu'on fait, se faisaient par l'oreille"
Malgré sa naïveté, elle démontre bien le rôle et le statut des femmes de l'époque de la pièce, enfermée et éloignée de la société, ce qui se confirme d'autant plus chez les femmes mariées, qui ne choisissent pas forcément leur époux. (Agnès doit se marier à Arnolphe)
Elle défit pourtant cette condition en se dirigeant vers Horace qui la charmera plus tard dans la pièce, et deviendra son amant.
Le nom d'Agnès vient d'ailleurs du mot grec "Hagné" qui signifie chaste.
Horace quant à lui est un jeune homme récemment venu en ville, étant tombé amoureux d'une jeune fille fortement surveillé par son tuteur Monsieur de la Souche. (On apprend dans la scène n°2, qu'Arnolphe se fait appeler Monsieur de la Souche)
C'est en ignorant cela qu'il prendra Arnolphe pour confident, et lui confiera quelques unes de ses intentions par rapport à Agnès au cours de la pièce.
Comme par exemple, lorsqu'il avoue à Arnolphe qu'Agnès lui plait:
"Vous n'ignorez pas qu'en ces occasions
Un secret éventé rompt nos prétentions.
Je vous avouerai donc avec pleine franchise,
Qu'ici d'une beauté mon âme s'est éprise:
Mes petits soins d'abord ont eu tant de succès,
Que je me suis chez elle ouvert un doux accès;
Et sans trop me vanter, ni lui faire une injure,
Mes affaires y sont en fort bonne posture."
Chacun des personnages est intéressant à comprendre, ils n'ont pas qu'une seule face, ils ont des sentiments digne d'une véritable personne, ce que j'aime particulièrement dans cette pièce.
- Journal de bord: Tartuffe
Un point positif dès le début de la pièce: On apprend rapidement la situation et fonction des personnages, on peut même dire que la scène première a pour but de présenter quelques personnages en particulier, tel que, par exemple Madame Pernelle. (C'est même l'une des scènes ayant le plus de personnages de l'acte I)
On apprend également très vite le thème principal de la pièce: L'hypocrisie de Tartuffe envers Orgon, personne lui conférant toute sa sympathie amicale, en croyant que celui-ci est bon et dévoué religieusement, tandis qu'il ne profite que de lui. (Orgon attribut par exemple des qualités à Tartuffe qu'il ne possède pas, tel que la générosité.)
C'est sûrement grâce à l'illusion de Tartuffe qu'il a lui même crée qu'il décide de marier sa fille Marianne, alors qu'elle était déjà promise à quelqu'un, qu'elle aime en retour.
Bien que Tartuffe apparaît dans la pièce bien après, on a le temps de se forger une idée sur son caractère et sur ce qu'il est: Tartuffe n'est autre qu'un escroc, profitant de ses victimes grâce à sa grande intelligence et en se faisant apprécier d'elle (tout comme il le fait avec Orgon). Malgré le fait qu'il répète que l'argent a peut de valeur à ses yeux, sa description physique le trahit. Dorine le décrit d'ailleurs ainsi: "Gros, et gras, le teint frais, et la bouche vermeille."
Sa seule faiblesse est l'amour qu'il porte pour Elmire, qui trahira ses plans. (Les proches d'Orgon l'ayant remarqué.)
Je définirai Orgon comme une personnage aveuglé par son âge, facilement influençable, et est donc quelqu'un de facile à tromper pour Tartuffe. Il est de plus très religieux, ce qui amène chez lui une admiration pour Tartuffe qui fait semblant d'être un dévot, jusqu'en oublier sa famille: Par exemple, il ne se souciera que de Tartuffe lors de la scène IV de l'acte I, lorsque Dorine lui dira que sa femme ne se sentait pas bien.
La confiance qu'il avait pour Tartuffe se brisera complètement lorsqu'il apprendra la véritable nature, en même temps que sa confiance envers l'être humain, il devient misanthrope.
Cette pièce montre les faits et gestes d'un hypocrite dans une famille bourgeoise.
Orgon ayant assuré sa fortune matérielle s'inquiète de son avenir spirituel; Tartuffe par son hypocrise parfaite et méticuleusement menée, parvient à piéger Orgon.
Mais la situation se renverse; il y a des quiproquos, des scènes qui démasquent le coupable, des rebondissements, des coups de théâtre; ainsi cette pièce raconte la chute de l'imposteur.
Tout au long de la pièce les lecteurs ou spectateurs passent par des moments d'inquiétude mais aussi d'espoir;
Au final, la fin de la pièce pourrait d'ailleurs refléter cette morale: «Tel est pris qui croyait prendre.»
FEDDAL Souhila, 2nd8
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