Analyse Le sumo qui ne pouvait pas grossir
Par Stella0400 • 17 Août 2018 • 7 189 Mots (29 Pages) • 1 563 Vues
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Après avoir écrit cet ensemble de livres, il veut changer sa façon d’écrire et rédige donc une autofiction « Ma vie avec Mozart ». Il s’en suit par l’écriture de « Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent » en 2010. Récemment, il a écrit « Le Carnaval des animaux » qui est un conte avec des dialogues musicaux.
En 2007, il réalise son premier film « Odette Toulemonde » et propose au lecteur dans le même un recueil de nouvelles : « Odette Toulemonde et autres histoires », « La Rêveuse d’Ostende » (2007), « Concerto à la mémoire d’un ange » (2010) et « Les Deux Messieurs de Bruxelles » (2012). Ce recueil d’histoires fait réfléchir le lecteur sur la liberté de son destin. Sa nouvelle « Concerto à la mémoire d’un ange » reçoit le « Prix Goncourt de la nouvelle ».
En 2008, il retourne au roman en écrivant « Ulysse from Bagdad » qui raconte l’exode d’un clandestin. Ensuite, 3 ans plus tard, il écrit « La femme au miroir » qui raconte les aventures de trois femmes qui sont similaires à travers des siècles. En 2011, Il rédige le roman « Les perroquets de la place d’Arezzo » qui parle des relations érotiques de façon romanesque. Trois ans par après, il écrit 2 romans : « L’Élixir d’amour et le Poison d’amour ». Le premier explore du mystère de l’attirance et des sentiments tandis que le second décrit les sentiments de 4 adolescents qui écrivent leur journal intime. L’année passée, il a écrit « La Nuit de feu » et parle pour la première fois de son intimité spirituelle et sentimentale lors de cette nuit miraculeuse au cœur du désert saharien. Cette année, il a écrit « L’homme qui voyait à travers les visages » et explore les mystères spirituels d’un roman qui balance entre la philosophie et le suspens.
Après la sortie du film « Odette Toulemonde », il se concentra sur la réalisation de « Oscar et la dame rose » en 2009 avec Michèle Laroque, Max Von Sydow et d’autres. Fou de musique, il a aussi traduit en français « Les Noces de figaro » et achevé la traduction française de Don Giovanni.
À présent, il vit à Bruxelles et toutes ses œuvres sont publiés chez Albin Michel.
- Mouvements littéraires et thèmes
Comme nous avons pu le voir précédemment, Éric-Emmanuel Schmitt est un écrivain contemporain à notre époque. Il n’appartient pas à un mouvement littéraire spécifique comme par exemple Voltaire appartient au mouvement des Lumières. Toutefois, Éric-Emmanuel Schmitt a créé le Cycle de l’Invisible. Ce cycle est composé de 6 livres cités dans la biographie qui abordent un drame humain et qui nous montre la spiritualité religieuse peut aider face à ce drame.
Éric-Emmanuel Schmitt parle de chaque religion dans chacun de ses livres. Le premier, « Ibrahim et les fleurs du Coran » traite du soufisme. En second vient « Milarepa » qui traite du bouddhisme. Ensuite, nous avons « Oscar et la dame rose » qui traite du christianisme. Par après, « Le sumo qui ne pouvait pas grossir » traite du bouddhisme zen. Pour finir, « Les dix enfants que Madame Ming n’a jamais eus » traite du confucianisme.
Dans les 3 œuvres que j’ai lues, j’ai senti cette présence religieuse. Dans le livre « Ibrahim et les fleurs du Coran », Mr Ibrahim est musulman et suit le soufisme, c’est-à-dire qu’il ne suit pas les règles du Coran à la lettre et préfère s’occuper de lui-même. Par conséquent, il est plus heureux car il suit son Coran à lui.
Dans le roman « Oscar et la dame rose », Mamie rose conseille à Oscar d’écrire à Dieu chaque jour. Au début, Oscar ne croit pas en Dieu et le mentionne dans sa première lettre mais au fil de l’histoire, il s’attache de plus en plus à Dieu et lui confie un peu toute sa vie. Dans sa dernière lettre, il déclare qu’il le sent présent à ses côtés.
Dans le troisième livre « Le sumo qui ne pouvait pas grossir », le personnage principal Jun est un jeune adolescent de 15 ans rempli de haine, de douleur et de violence. Il n’est pas croyant et est trop en colère intérieurement pour le devenir. Grâce à Shomintsu, il va s’apaiser intérieurement et pratiquer de longues séances de bouddhisme zen. Ensuite, il acquiert une totale maitrise de soi-même et donc cette spiritualité religieuse va fortement l’aider dans son destin.
La majorité des œuvres d’Éric Emmanuel Schmitt sont des pièces de théâtre ; il en a écrit 25 jusqu’à présent. Toutefois, il a écrit une dixaine de romans, 4 nouvelles, un essai (sa thèse). Ensuite, il a écrit les romans du Cycle de l’Invisible et « Le bruit qui pense » qui est un groupe de romans en lien avec la musique.
À travers ses romans et ses pièces de théâtre, le dramaturge et écrivain français essaie de représenter le monde et de l’expliquer avec la philosophie. Il met en place un drame humain et en fait ressortir ses questions personnelles à propos de la liberté humaine, de la responsabilité et de la religion. Son écriture est une écriture d’interrogation, de questionnement,… Eric-Emmanuel Schmitt nous fait voyager à l’intérieur de ses personnages grâce à leur sentiments, leur intimité,… L’auteur expose de façon limpides les craintes, les doutes et les pensées de son héros. Les idées philosophiques mises en avant sont claires et sont accompagnées d’une touche d’humour. L’existence divine est présente et remise en question. Éric-Emmanuel écrit aussi dans le but de répondre aux questions de ses contemporains et de redynamiser leur vie.
- Résumé bref de l’œuvre
Jun, le personnage principal, est un adolescent de 15 ans qui a fui sa famille et qui se retrouve à vendre des bricoles dans les rues de Tokyo. Son père s’est suicidé en sautant du dixième étage de l’immeuble où ils vivaient et sa mère est atteinte du syndrome de Williams mais Jun l’ignore. Par conséquent, elle ressemble à un ange, est extrêmement généreuse et sociale mais a un déficit mental. Comme Jun ne ressent pas assez son affection, il part.
Depuis qu’il vend des petites bricoles, chaque jour, Shomintsu, un vieil homme, vient lui dire : « Je vois un gros en toi ». Jun est beaucoup trop rempli de haine et colère à cause de son passé pour l’écouter et l’envoit donc paître. Cependant, Shomintsu ne lâche pas l’affaire et revient en lui proposant des places pour un spectacle de sumo. Jun finit par accepter et va donc assister aux combats de sumo. À la fin du combat, il est bouleversé et perçoit les sumos comme de courageux
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