Fiche de lecture "Manuel de Géopolitique" de Patrice Gourdin
Par Raze • 23 Octobre 2018 • 1 088 Mots (5 Pages) • 638 Vues
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(multiplication des crises et des conflits, apparition de nouveaux états et de nouvelles frontières, vicissitudes des rapports de puissance …). L’étude du territoire est ainsi indispensable pour une analyse géopolitique judicieuse permettant de décrypter l’enchevêtrement des relations interétatiques.
2. Définition et nécessité des cartes :
La carte est une représentation graphique d’un lieu sur un plan, elle informe sur ses différentes caractéristiques (relief, hydrographie, végétation, voies routières…) et elle obéit à des règles conventionnelles (définir et respecter l’échelle, la dimension, la forme et la couleur des signes utilisés).L’utilisation des cartes s’avère importante pour mieux étudier le territoire, car elle offre des renseignements pratiquement fiables et crédible -sans se déplacer vers la zone en question- qui vont nous aider à planifier des stratégies adaptées au terrain, prévoir le matériel et éviter la surprise. Il existe plusieurs cartes qui diffèrent essentiellement par la nature des informations offertes selon la projection et l’échelle choisie.
II. La carte, une vision du monde :
1. Les projections :
L’établissement d’une carte se base sur des projections permettant de reproduire la réalité d’une manière fidèle. Chacune de ces projections a des avantages spécifiques ; le choix de celle a utilisé dans la réalisation dépend forcement de la nature des renseignements voulus. En effet, la projection conforme conserve les angles et elle est employée dans les cartes d’orientation, cependant la projection équivalente conserve les superficies mais modifie les physionomies. ; La projection équidistante conserve les distances et la projection aphylactique minimise les déformations sur la carte. Grâce au développement technologique ces projections sont devenues facilement réalisables.
2. Les échelles :
Toute carte doit respecter une échelle, qui est choisie selon les informations souhaitées. Les petites échelles représentent des étendus vastes dans leurs globalité en éliminant les particularités ; les moyennes échelles représentent des surfaces moins étendues pour une vision nationale/régionale d’un phénomène ; les grandes échelles décrivent des territoires restreints et projettent leurs détails ; et les très grandes échelles produisent plus précisément les détails de la zone, ce qui leur donne un rôle majeur dans la géopolitique.
Le choix judicieux et la lecture attentive de la documentation cartographique permettent de déceler tous les renseignements physiques, culturelles, humaines… de la zone en question.
Yves Lacoste souligne que « Le succès d’une stratégie, conçue en fonction des rapports de force sur un espace relativement vaste, dépend de la façon dont elle est mise en œuvre sur le terrain, par des tactiques qui, elles, doivent tenir compte de configurations spatiales de dimensions beaucoup plus petites». En effet, les très grandes échelles (qui mesurent des dizaines de mètres) servent beaucoup dans le domaine militaire qui se base sur l’étude du terrain pour élaborer des stratégies tactiques.
III- Conclusion et avis du rédacteur :
Gourdin met en évidence l’importance de la carte dans l’analyse géopolitique, puisqu’elle donne une vision détaillée sur le territoire. Cependant, cette vision n’est pas totalement vraie, car les projections effectuées ne sont pas parfaitement respectées lors de la réalisation de la carte.
Ce chapitre est très important dans la mesure où il souligne l’incertitude des documents cartographiques qui posent des problématiques de réflexion à savoir : Qui les réalise ? Coïncident ou contredisent-elle d’autres documents ? Les informations offertes sont-elles fiables, douteuses ou falsifiées
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