Questionnaire de lecture : Les Âmes du purgatoire P. Mérimée
Par Orhan • 15 Juin 2018 • 1 521 Mots (7 Pages) • 772 Vues
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3. Analysez la relation que le héros entretient avec Don Garcia de Navarro, libertin de mœurs et d’esprit. Relevez et commentez les passages du récit qui assimilent le personnage au diable.
Don Juan de Maraña et Don Garcia de Navarro entretiennent une relation très forte. Au début de la nouvelle, Don Juan voit Don Garcia comme un ami, leur relation évolue jusqu’à ce que Don Juan le qualifie de « frère ». Il a une très grande admiration pour ce libertin et le considère comme un modèle : « il en était aussi reconnaissant qu’un disciple doit l’être à l’égard de son maître ». Il découvre grâce à lui le monde de la débauche et du pêché et lui est redevable à plusieurs reprises. En effet, Don Garcia lui évite plusieurs fois la Justice ou les représailles. Don Juan est très affecté par la mort de son ami.
Dans cette nouvelle, Don Garcia est plusieurs fois assimilé au diable :
- Lorsque Don Juan entend pour la première fois parlé de Don Garcia : « on dit que don Diego de Navarro avait un fils qui, à l’âge de six ou sept ans, tomba malade d’une maladie grave et si étrange que les médecins ne savaient quels remède y apporter. […] il a dit un jour […] en regardant une image de saint Michel : - Puisque tu ne peux pas sauver mon fils, je veux voir si celui qui est là sous tes pieds n’aura pas plus de pouvoir. […] Peu après, l’enfant guérit… et cet enfant… c’est don Garcia ! ». Ici, on à l’impression que don Diego de Navarro a passé un pacte avec le diable pour sauver son fils.
- Don Garcia surgit comme par magie de derrière le pilier et terrorise les étudiants de l’université. Il dit lui-même ironiquement : « Si bien que don Garcia a le diable au corps depuis ce temps-là, dit en éclatant de rire don Garcia »
- Don Garcia tue et séduit sans scrupule, il est l’incarnation du Mal et mentionne régulièrement « le Diable » et jure souvent : « La peste soit du fat ! […] Je crois, le diable m’emporte ».
- Il est malhonnête, il se fait passer pour un dévot alors que son mode de vie est en totale opposition avec la religion. Il agit en impie de nombreuses fois : lorsqu’il incite Don Juan à dépenser l’argent du général (« Que diable voulez-vous en faire ? », « Au diable l’âme du capitaine Gomare ! ») ou alors lorsqu’il séduit le curé pour que Don Juan n’ait pas à faire à la Justice.
- Avant sa mort, il prononce un discours contre la religion.
4. Cherchez dans le dictionnaire le sens du mot « purgatoire ». Quels épisodes de la nouvelle font écho au titre de celle-ci ?
Purgatoire : (subst. masc.) RELIG. CATH. ET ORTHODOXE. Selon la Tradition, lieu (étant représenté souvent comme enflammé) où les baptisés, morts en état de grâce mais non entièrement purifiés par la pénitence des traces de leurs péchés, achèvent leur purification avant la vision béatifique.
Dans son enfance, Don Juan est très marqué par un tableau de Moralès qui représente le purgatoire. Ce tableau le fascine mais l’effraie à la fois. En lui montrant ce tableau, sa mère l’incite à suivre la voie de la dévotion. A la fin de la nouvelle, Don Juan se retrouve de nouveau face à ce tableau qui lui inspire encore plus de peur que dans son enfance. La dernière allusion au titre se trouve lors de l’hallucination de Don Juan lorsqu’il assiste à son propre enterrement.
5. Avez-vous préféré la pièce de Molière ou cette nouvelle de Mérimée ? Justifiez votre réponse en prenant aussi en compte le passage d’un genre (dramatique) à un autre (narratif).
Bien que j’ai aimé la nouvelle de Mérimée, j’ai préféré la pièce de Molière. Grâce au genre théâtral, on peut imaginer une mise en scène et le peu de didascalies de cette pièce permet au lecteur de s’imaginer ce qu’il veut (costumes, ton des acteurs…etc.). De plus, j’ai préféré le Dom Juan de Molière, il est beaucoup moins influençable que celui de Mérimée, il a ses propres croyances et ne craint personne. J’aime aussi son goût pour le défi et la provocation qu’il assume jusqu’au bout puisqu’il ne se repend pas. Enfin, le dénouement est plus spectaculaire, de part la présence du surnaturel, plus marquante que dans la nouvelle de Mérimée.
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