Quels critères fondent la poésie symboliste?
Par Junecooper • 28 Septembre 2018 • 2 922 Mots (12 Pages) • 413 Vues
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bonne aventure" ou qui sent la "menthe" et le "thym" ? Ce sont des questions, encore une fois, que seul le poète peut comprendre à son plein sens. Mais l’exemple le plus frappant de ce corpus reste le texte de Mallarmé : Un coup de dés… Le texte en entier reste presque indescriptible, incompréhensible. Il nous semble totalement vide de sens : ’‘ RIEN de la mémorable cire ou se fut l’évènement accompli en vue de tout résultat nul ’‘. Le texte ne fait pas de sens ni logique, ni grammatical, il n’a pas construction de phrase correcte, on remarque d’ailleurs que la ponctuation est inexistante, nous indiquant pas les phrases. Les mots en lettres capitales construisent une phrase : ‘‘ Rien n’aura eu lieu que le lieu excepte peut-être une constellation ’‘. Même cette phrase semble ne pas faire de sens. C’est l’impression que veut donner le poète, que les mots choisis et l’ordre dans lesquels ils ont été mit semble presque fait au hasard, aléatoire. C’est d’ailleurs le titre du poème qui nous invite à penser cela : Un coup de dés… Certainement une métonymie pour indiquer que le texte est à la merci du hasard de l’écrivain. Ce hasard rend le texte totalement hermétique. Comme écrit à la dernière ligne du texte : ’‘ Toute pensée émet un coup de dés ‘‘, le seul vers du texte qui semble avoir du sens. Mallarmé explicite ici son intention dans ce texte. Il veut donner l’impression d’un hasard, qu’il a suivi pour écrire ce texte. Il aurait écrit ces idées par intuition, en donnant vie à chacune de ses idées de façon aléatoire. A cause de cette méthode, moins d’être celui qui a eu ces pensées, il est impossible de suivre et de comprendre le fil de cette pensée. L’hermétisme est à alors pousse à son paroxysme dans ce texte.
En conclusion, deux des caractéristiques principales de ce texte sont les correspondance et l’hermétisme qui en résulte. Les symbolistes cherchent à défier leurs contemporains naturalistes et à ne pas prendre le parti de la rigueur et du matérialisme dans leur art mais plutôt de celui des sens, des impressions, des ambiguïtés et de la subjectivité. L’effet qui en résout est une poésie qui est très imagée, mais est parfois très hermétique et impossible à comprendre en son plein sens.
Commentaire
Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort dans le 7e arrondissement de Paris le 20 août 1887, est un poète français symboliste. Connu pour être un des inventeurs du vers libre, il mêle, en une vision pessimiste du monde, mélancolie, humour et familiarité du style parlé. Nous verrons ici son texte : Derniers soupirs d’un parnassien et traiterons de la place du poète au sein du texte, d’abord de façon concrète et explicite et ensuite de sa position implicite.
Nous remarquons en premier temps que le poète présente un poème en alexandrin sous forme cyclique : En effet il commence par ‘‘ Klop, klip, klop, klop, klip, klop ’‘ et finit de la même façon. Le poème semble commencer par un état endormi : ‘‘ L’eau dort immobile ’‘, d’autres mots apparentés au sommeil et a l’immobilité : ’‘ la nuit calme et immobile ’‘, ‘‘ globe assoupi ’‘, ‘‘ orbes indolents ’‘ et ainsi de suite. Mais à partir de la ligne 9, du mouvement commence à apparaitre : ‘‘ Des martyrs qui grouillent sur leurs flancs ’‘, ‘‘ circulent vagabondes ’‘, ‘‘ lâchons les rênes d’or ’‘, ‘‘ éployant leur essor ’‘, etc. Et à partir de la ligne 19, nous avons à nouveau un effet de somnolence : ‘‘ Je me fond doucement… je suis mort, rien… ’‘. A la ligne 20 une phrase miroir a la ligne 2 : ‘‘ Le silence éternel d’un rythmique sanglot ’‘. On peut alors parler dans ce texte d’une construction miroir, ou cyclique. On remarque d’ailleurs que certains des mots de ce texte font référence à cette forme : ‘‘ globe ’‘, ‘‘ orbe ’‘. On observe alors plusieurs phases dans ce texte, la première ligne 1 à 4, traitant sur le sommeil, la deuxième ligne 5 à 12, sur l’espace, le suivant sur une sorte de réveil ligne 12 à 19, et le dernier de ligne 19 jusqu’à la fin, qui traite encore une fois du sommeil. Ce sommeil est associé à l’eau. En effet l’eau est présent en abondance dans la première et dernière phase du texte : ‘‘ Goutte à goutte ’‘, ’‘ sanglot ’‘ , ‘‘ l’eau ’‘ ‘‘ flots ’‘ etc. Le poète semble aussi voyager dans l’espace, de façon cyclique au travers de son poème. En effet, on commence le poème par une ‘‘ goutte ’‘. Puis un ‘‘ bassin ’‘, un ‘‘ jet ’‘, un ‘‘ globe ’‘, avant de partir dans ‘‘ l’infini ’‘ et dans l’espace. Il redescend ensuite vers sa forme première, la goutte. Cette description le place au centre d’à la fois l’infiniment petit et à la fois l’infiniment grand, avec le poète et son envie d’écrire, ses ‘‘ strophes ’‘ au milieu du texte. Le poète n’est pas seulement au centre de sa description, mais aussi spectateur de ce qui l’entoure.
Le poète ne contrôle pas son environnement dans ce texte. Il se laisse porter par les changements d’espace et reste un observateur de son milieu, décrivant les actions de ce dernier. Il passe de la goutte à l’espace, décrivant le silence, sa solitude, et les impressions que son environnement lui donne : (L.5) ’‘ On dirait que ce globe assoupi […] glisse dans le velours ’‘. Ce sont les éléments qui l’entourent qui font les actions, qui se déplacent et qui ont le rôle majeur. Les astres sont personnifiés, en ‘‘ Pèlerins ’‘, et ‘‘ martyrs ’‘, qui ‘‘ criblent ’‘, ‘‘ grouillent ’‘, ‘‘ enchevêtrent ’‘, ‘‘ circulent ’‘. Ces astres sont d’ailleurs, orthographiquement parlant, les sujets de leurs phrases. Le poète, au contraire, semble presque victime de ces changements et de son entourage, se faisant emporter par ce qu’il décrit. En effet, jusqu’à la ligne 13, on ne voit aucun pronom personnel faisant référence au poète, ou quoi que ce soit qui nous indique sa présence. Même quand le poète semble vouloir oublier sa position de spectateur, (L.13) : ‘‘ Mon être, oublions tout ! Lâchons les rênes d’or ’‘ et être acteur de ce qui l’entoure, les strophes qui suivent fondent uniquement sa façon dont il voit et décrit ce qu’il l’entoure : ‘‘ Aux contemplations éployant leur essor ’‘. Il ne peut rien faire à part contempler et décrire. Ce genre d’impossibilité d’action continue ligne 17 : ‘‘ Je
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