Plan détaillé commentaire de Invitation au Voyage

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dont rêve Charles Baudelaire est aussi celui de la poésie.

II. Un voyage poétique.

1. Un voyage chanté dans l’harmonie.

- la présence d’un refrain : un distique de 2 heptasyllabes compose un refrain aux vers 13/14, v.27/28 et aux vers

41/42 créant un leitmotiv : « Là, tout n’est qu’ordre, et beauté, / Luxe, calme et volupté. ». L’énumération des

noms communs développe les éléments du paysage exotique idéal fantasmé par C. Baudelaire.

- la régularité des trois strophes de 12 vers associés trois par trois (deux pentasyllabes et un heptasyllabe)

développe de ce rêve éveillé : « Aimer à loisir / Aimer et mourir / Aux pays qui te ressemble !».

- la place régulière des rimes féminines dans les heptasyllabes, « ensemble !/ ressemble ! » v. 3/6 ; «chambre/

ambre » v. 17/20 et « vagabonde /monde » v.31/34 sont un condensé du poème, elles rappellent le titre

« L’invitation au voyage » et la destinatrice : la femme aimée.

2. Une correspondance entre l’exaltation du poète et le rythme choisi.

- Les strophes et le refrain sont en vers impairs (des pentasyllabes et des heptasyllabes) propices à l’expression

des sentiments et à l’évocation.

- L’emplacement des diérèses sur « mystérieux » (v.10), « orientale » (v.23) et « D’Hyacinthe » (v38) prouve la

régularité des rythmes dans des vers illustrant l’exotisme du pays rêvé.

- Tous les vers de « L’invitation au voyage » s’enchaînent sans qu’il n’y ait ni rejet ni contre-rejet ce qui renforce

la correspondance entre le rêve et le rythme marqués par « la douceur » (v.2) des vers courts sans césure ( sans

coupure), thème repris au vers 26 dans « sa douce langue natale ».

3. Un rêve mélancolique magnifié par l’écriture.

- L’association de rimes riches ou suffisantes dans les vers évoquant le paysage montrent l’exaltation du

poète, n’oublions pas le Parnassien, « dire beau le Beau ».

- La richesse des sons répétés dans les trois strophes : les allitérations en « l » et en « r » et les assonances en

« en », en « au » et en « eur » magnifient l’évocation et donnent à ce poème une tonalité mélancolique lié au

Spleen. Derrière « la douceur » se profile le Spleen porté par le thème de la mort dans le vers 4, « Aimer et

mourir » et dans les derniers vers du poème « Le monde s’endort / Dans une chaude lumière ».