Monologue d'Isabelle, lecture analytique
Par Raze • 14 Octobre 2018 • 1 154 Mots (5 Pages) • 482 Vues
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à la mort. En effet, les sentiments et émotions amoureux imprègnent le monologue. Ainsi, l’amour qu’ils éprouvent est évoqué sous plusieurs formes par Isabelle, par exemple au vers 1001 : « ton feu », « mon amour », vers 1004, « saintes ardeurs », vers 1010. Il s’agit d’un amour fort et passionné que déclare ici Isabelle, déclaration qui trouvera un écho à l’acte IV scène 7 dans le monologue de Clindor puisqu’il lui répond en affirmant ses sentiments pour elle. Elle réalise une apostrophe comme pour le rendre présent à ses côtés, au vers 1001 : « Oui, Clindor, tes vertus et ton feu légitime ». Et ensuite elle parle de son amour pour lui, elle lui fait une déclaration. On le remarque au vers suivant, v.1002, « T’ayant acquis mon cœur ». Le verbe acquérir montre ici qu’elle est amoureuse de lui. Donc leur amour marque le monologue. Mais c’est ce qui va les conduire à la mort. Ainsi on peut relever le champ lexical de la mort : « mort », v.1006, « trépas », v.1007, « là-bas »v 1007… La répétition du verbe « perdre » au vers 1004 permet de mettre en relation « vie » et « amour » : Isabelle montre sa volonté de mourir si elle perd Clindor d’autant qu’elle emploie le verbe de volonté « vouloir » dont elle est le sujet. « Je veux perdre la vie en perdant mon amour » v.1004.
Par ailleurs, on remarque que la mort est perçue comme une chance de se retrouver. On note ainsi l’utilisation de l’oxymore : « heureuse issue » v1010 ainsi que le verbe « rejoindre » au vers 1008 : « Nos esprits amoureux se rejoindre là-bas ».
Dans un second temps, Isabelle exprime son désir de se venger de son père. En effet, elle donne une réponse aux actes de son père. Ainsi dans ce monologue, Isabelle souhaite plusieurs choses à son père. On remarque d’abord le champ lexical de la tristesse, par exemple aux vers 1011, v.1012, v.1013 : « tes douleurs », « tes pleurs », « larmes ». Donc Isabelle souhaite de la tristesse et du « remord» pour son père, comme le révèle le vers 1013. Il y a aussi une conjonction de coordination : « Ou », vers 1015, qui permet de voir ce qu’elle peut encore lui réserver. A la suite, on remarque une énumération de verbes d’action violents, comme par exemple : « tourmenter » vers 1015, « t’épouvanter » vers 1016, « Accabler » vers 1021. Ces verbes montrent les douleurs qu’elle veut infliger à son père. On peut relever une hyperbole qui vient accentuer ce qu’Isabelle prévoit à son père, au vers 1018 : « Présenter à tes yeux mille images funèbres. ». Mais, l’utilisation de la conjonction : « Si » au vers 1011, montre qu’elle n’est pas sûre du regret que pourrait avoir son père si elle mourait.
De plus, Isabelle révèle ses sentiments éprouvés envers son père. Effectivement, Isabelle ressent de la haine pour son père. Elle utilise le pronom possessif singulier : « ta », au vers 1009, envers son père, elle le tutoie. Or, à cette époque on ne tutoyait pas ses parents, cela développe l’idée qu’elle n’a plus de respect pour lui. Et elle le qualifie de manière péjorative au vers 1009 : « père inhumain ». Par ailleurs, elle utilise le verbe « rire » au vers 1012 pour évoquer ce qu’elle imagine pour faire souffrir son père, comme il la fait souffrir. Sa mort sera un instrument de vengeance puisqu’elle veut qu’il meurt de tristesse, de douleur, mais aussi psychologiquement comme on peut le remarquer au vers 1019 : « Jeter dans ton esprit un éternel effroi », Donc, Isabelle a de la haine envers son père et veut qu’il souffre de toutes les manières possibles.
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