Les types d’éducation classique
Par Ramy • 2 Mai 2018 • 2 052 Mots (9 Pages) • 454 Vues
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- Les problèmes psychologiques de l’adolescence
Le refus de soumission de l’élève serait dû au besoin d’affirmer sa personnalité : on le qualifie parfois d’indiscipliné. Et certaines frustrations entretenues sont sources de révoltes. Ramatoulaye s’interrogea : « pourquoi révolter un professeur pour deux points qui ne changent en rien le destin de l’élève ? ».
Et pour noyer un chagrin ou combler un manque, l’élève peut être amené à fumer. Le tabac reste donc une porte ouverte à la drogue et à la prostitution. Ainsi, le modernisme et les problèmes d’éducation s’accompagnent de la dégradation des mœurs. L’exemple saisissant est le « port de pantalon » qui fait « saillir les formes plantureuses de la négresse ». Celle-ci veut être « dans le vent » ou mieux « dans le progrès ». L’âge de la puberté transforme donc les adolescents au plan physique, moral, affectif, sexuel…
- Perspectives
- Responsabilité de l’Etat et de la famille
Les enseignants, dont la plupart sont agents de l’Etat, sont décrits comme « une armée noble aux exploits quotidiens » qui devra cultiver le sens des valeurs. Le diplôme, couronnement d’une évaluation formative, est un moyen mais l’expérience devra être sollicitée.
D’autre part, les parents ont leur part de responsabilité dans cette crise puisque le cercle familial participe à l’éclosion de la personnalité enfantine. La démission d’un parent est durement ressentie par l’autre.
La responsabilité des femmes est engagée dans l’éducation des filles qui ne doivent plus être objets d’enrichissement ou d’assouvissement d’un désir inavoué. Le drame de Bintou et de la petite Nabou, deux victimes innocentes ayant détruit deux couples, est poignant. C’est pourquoi le mariage doit être la consécration d’un amour sincère, d’un programme de vie pour la promotion d’une famille. Et l’objectif de l’école doit tendre vers la famille au lieu de « transformer nos filles en diablesse qui détournent les hommes du droit chemin ». Les femmes enseignantes et éducatrices, comme les parents, œuvreront à en faire des modèles. Peut être faudrait-il initier la femme sur le sens de la vie ?
Même s’il est vrai que les enfants ont toujours besoin d’autorité, il faudrait aussi u « climat propice à la confidence ». Dans la vie quotidienne, télévision et médias font que garçons et filles, tôt sont perturbés par le sentiment de l’amour. Pour Ramatoulaye, l’accès à ce sentiment ne doit pas cacher la responsabilité individuelle.
Concernant Aïssatou Fall, la narratrice constatait que « la disparition de ses rondeurs datait de cette époque », (après la mort de son père) lorsque la crise du paludisme a été enrayée par Mawdo Bâ. Plongée dans la solitude, la veuve ne peut, à elle seule, assumer toute cette responsabilité mais, « il faut bien que le fruit mûr tombe de l’arbre ». Ainsi, la grossesse de Aïssatou a ébranlé tous les tabous ; la pudeur a été bafouée. Voila q’un étranger détache une chèvre de la maison.
- L’éducation sexuelle
Aujourd’hui, l’avenir des filles demeure une équation : elles fument et portent des habits indécents. Face au modernisme et aux valeurs transgressées, Ramatoulaye se doit d’armer ses filles contre toute errance « extra conjugale » en leur offrant « l’immunité du plaisir ». Face aux « jeux interdits », il faut limiter les dégâts ou prévenir les filles. Celles-ci doivent prendre conscience de la valeur de leur corps. L’acte sexuel serait tout simplement l’expression de l’amour, sinon nous serions des animaux. Par ailleurs, les moyens contraceptifs ne doivent pas mener à un déchainement de désirs et d’instincts. C’est pourquoi il faudrait un contrôle sur soi, le raisonnement avant d’opérer u choix. Sans cela, la vie de la femme serait dissolue incompatible avec la morale. De ce point de vue, trop de plaisir mène au vieillissement précoce et à l’avilissement.
- Le couple moderne
Le couple Daba / Abou semble être un modèle, pour Ramatoulaye. Abou affirmait avec force : « Daba est ma femme, elle n’est pas mon esclave, ni ma servante ». Daba, elle, se caractérise par sa modestie. Pour cette femme, le mariage est un « programme de vie » ; de plus, elle participe activement dans les « associations féminines pour l’émancipation de la femme ». L’œuvre humanitaire donne cette satisfaction intérieure de celui qui a, généreusement, posé sa pierre à l’édification d’un nouveau monde.
Ainsi, l’homme et la femme s’identifieront l’un à l’autre et discuteront de tout pour trouver un compromis. Pas de sujet tabou ! Etant complémentaires, il devront tendre sincèrement l’un vers l’autre ou s’y fondre. Pour cela, chaque partenaire doit assumer ses réussites et ses échecs. De cette harmonie dépendra la réussite familiale. L’harmonie naît de multiples instruments pour en constituer la symphonie générale.
Face aux problèmes, une méthode d’approche ;
- La réflexion pour se déterminer sur les problèmes de la vie.
- Analyser les décisions qui orientent
- Elargir son opinion en pénétrant l’actualité mondiale
Le couple moderne a reçu une instruction à l’école des Blancs mais reste attaché aux valeurs traditionnelles et à la foi en Dieu. Ramatoulaye mène sa lutte dans le foyer alors que Aïssatou préfère la mener hors d’Afrique. La recherche d’une voie du bonheur reste malgré tout difficile.
CONCLUSION
Toutes ces familles riches, pauvres, unies, désunies, conscientes ou irréfléchies doivent résoudre leurs contradictions internes, afin de tendre vers le développement du pays. C’est dire que la femme au foyer a du mérite puisque « la réussite de chaque homme est assise sur un support féminin ».
La grand-mère de Ramatoulaye répétait : « la mère de famille n’a pas du temps pour voyager. Mais elle a du temps pour mourir » (p.110). C’est dire que la famille a une importance fondamentale parce que « la réussite d’une nation passe par la famille »…
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