Les droits de l'enfant
Par Matt • 29 Octobre 2018 • 1 279 Mots (6 Pages) • 576 Vues
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éducative sont prises. Les premières réformes auront lieu en 19371938
pour
envoyer les enfants dans un cycle pédagogique normal, mais ce n’est qu’au début
des années 1960 que les prisons pour enfants prennent vraiment fin et que
l’éducation triomphe de la répression.
4. Comparaison de documents 20 points
L’enfance est la période de la vie qui rime le mieux avec l’insouciance.
Pourtant, l’existence de certains ne se plaçait pas sous ce même maitre mot il y a
encore moins d’un siècle. Enfermés en colonies pénitentiaires publiques ou plus
populairement appelées « maisons de redressements » ils du apprendre ce qu’est la
vie à travers la peur. La législation remettant en cause la place de la répression des
enfants délinquants à travers l’évolution du Droit, les journalistes se prenant de
passion pour le sujet et la dénonciation faite par les écrivains depuis l’affaire de
BelleîleenMer
en 1934, le débat public entre éducation des enfants victimes et
répression des enfants coupables est toujours d’actualité.
Telle est l’inspiration de ce corpus qui se compose de trois documents publiés entre
1934 et 2006. Le document 1 qui s’intitule « Chasse à l’enfant » est un poème
dénonciateur de Jacques Prévert, issu du recueil Paroles, écrit en 1934 suite à la
nuit de la « chasse aux enfants » de BelleîleenMer
provoquée par l’évasion des
pensionnaires de la maison de redressement. Le document 2 intitulé « Jeunes
délinquants entre éducation et punition » de Jacques Bourquin, dans Le Monde
diplomatique de juin 2002 traite de l’évolution du traitement pénal infligé aux enfants
depuis 1890 aux années 1960. Et enfin le document 3 qui est la présentation du
téléfilm « Les Vauriens » d’Emmanuelle Bouchez, dans le magazine Télérama n°
2959 de 2006, retrace également l’histoire de BelleîleenMer
à travers le regard de
deux pensionnaires.
Ces trois documents traitent de la répression des mineurs délinquants dans les
maisons de redressement. On peut y retrouver des indications quant aux traitements
des enfants délinquants au sein de ces maisons. Ensuite les auteurs abordent les
réactions de la société face à ce questionnement.
Dans le premier thème commun aux trois textes, on trouve d’abord des
indications concernant les traitements infligés aux enfants au sein des colonies.
Prévert parle de violences physiques comme des « coups de clefs qui brisent les
dents », avant de laisser l’enfant « étendu sur le ciment », confirmé par l’article de
Bouchez où il est dit que la « maltraitance entraînait souvent la mort des enfants ».
Bourquin parle de châtiment et d’enfermement dans une « simple logique d’exclusion
et de punition » avec des enfants que l’on dresse plus qu’on ne l’éduque et qui ne
vivent plus mais survivent. Quant aux enfants souvent très jeunes, ils sont mélangés,
« du simple chapardeur au violeur pervers, et certains innocents se retrouvent
confrontés à de vrais criminels comme le montre le document 3, et les plus âgés
enseignent aux plus jeunes l’art de survivre à la vie du bagne.
Il y a donc un climat de peur, de terreur et de souffrance qui se dégage de
l’analyse du contexte de vie des enfants. Mais quel est la réaction des adultes ?
Voyons cela à présent.
Les trois auteurs abordent les réactions de la société face aux traitements
infligés aux enfants dans les maisons correctionnelles instaurées par l’Etat. D’après
Bourquin, dans les années 186090
lorsque la multiplication des établissements
pénitentiaires pour mineurs battait son plein, le but des adultes était de soumettre les
enfants par la discipline militarisée et de les laisser grandir comme des animaux
d’élevage « compartimentés en cages à poules grillagées ». Cette déshumanisation
des enfants par les adultes est d’ailleurs évoquée dans le poème de Prévert où
l’enfant évadé est chassé comme un animal, « comme une bête traquée il galope
dans la nuit » et« on tire sur lui à coups de fusil » parce que « pour chasser l’enfant
pas besoin de permis ». Dans cette traque à l’enfant, les gens de toutes origines
sociales s’impliquent et se montrent en plein accord avec cette maltraitance, on y voit
des « gendarmes, des touristes, des artistes » c’estàdire
Monsieur Tout le monde,
« les honnêtes gens » comme les nomme Prévert. Le document 3 évoque
« l’indifférence générale » et Bourquin ne parle de réactions qu’à partir de 1925
quand Roubaud publie son ouvrage Les enfants de Caïn puis la révolte de
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