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Les droits de l’enfant

Par   •  13 Février 2018  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  623 Vues

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Le rapport éducation/répression de la délinquance juvénile a connu de nombreuses étapes depuis 1860.

En effet, avant 1860, la société est plutôt clémente envers les délits des enfants, les considérants plus comme innocents, vu leur jeune âge, que comme coupables.

Puis en 1860, les mentalités changent et les jeunes délinquants sont assimilés à de véritables criminels qu’il faut châtier et enfermer afin d’en faire d’honnêtes gens, c’est le début de la création de multiples colonies pénitencières.

Il faudra attendre la fin du XIXème/début du XXème siècle pour que cela change et que certains se penchent sur la psychologie du jeune délinquant afin de faire évoluer la société vers un rôle protectif et éducatif envers celui-ci et non plus un rôle punitif. En 1912, une loi instaurant les premiers tribunaux pour enfants sera ainsi votée.

Mais c’est, concrètement, suite aux faits survenus à Belle-île-en-Mer en 1934, que l’opinion publique deviendra favorable à la protection et l’éducation des jeunes délinquants. Ensuite viendront, en 1937-1938, les premières réelles réformes mais là encore il faudra attendre la fin des années 50 pour que les bagnes disparaissent totalement.

Enfin, en 2002 l’enfermement des délinquants juvéniles est remit au goût du jour par les ministres de l’éducation et de l’intérieur, messieurs Luc Ferry et Nicolas Sarkozy, sans les châtiments bien évidemment, mais la notion de prison est tout de même bien présente.

C’est ainsi que le rapport répression/éducation de la délinquance juvénile ne cesse d’évoluer au travers des siècles et des mentalités face à celle-ci.

4. Comparaison de documents

Quelles sont les idées communes à ces trois documents ? Organisez avec soin votre réponse en partant d’abord du grand thème partagé par les trois textes, puis en classant les idées à conserver par mini-thèmes communs. (Il est à noter qu’en synthèse, si une idée figure dans deux documents sur trois ou quatre, elle est déjà considérée comme une idée commune). Vous n’oublierez pas de mettre des références que vous rédigerez en utilisant tout simplement le nom des auteurs. L’exercice sera entièrement rédigé et aucun tableau ne sera accepté, cette forme n’étant pas propice à l’expression écrite.

Les trois documents relatent la repression et la violence dont sont victimes les jeunes délinquants au début du XXème siècle pour les documents 1 et 3 et à travers les siècles pour le document 2. Ces textes dénoncent les conditions de vie exécrables réservées à ces enfants.

Tout d’abord, le poème de Jacques Prévert et l’article de presse d’Emmanuelle Bouchez insistent sur la violence faite aux pensionnaires des établissements pénitenciers pour jeunes délinquants. En effet, Jacques Prévert raconte l’impitoyabilité des gardiens et adultes face à ces enfants : « Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents », « C’est un enfant qui s’enfuit On tire sur lui à coup de fusil ». Quant à Emmanuelle Bouchez, elle écrit l’absence totale de considération accordés aux jeunes délinquants : « la violence et la maltraitance entraînaient souvent la mort des enfants dans l’indifférence générale… »

Ensuite, les deux articles de presse parlent de la dure réalité des conditions d’enfermement pour ces enfants. Effectivement Jacques Bourquin décrit cet enfer pour ceux qui le vivent : « les dortoirs sont progressivement compartimentés en cages à poules grillagées », et il cite la phrase écrite par un directeur de l’administration pénitencière en 1890 : « Il faut soumettre l’enfant ». Emmanuelle Bouchez décrit la hiérarchie immuable entre les pensionnaires : « Des gamins de toutes trempes…étaient enfermés ensemble…le caïdat était la règle d’or, maintenant les enfants dans un état de peur permanente ».

Puis, nous pouvons constater que dans les deux premiers documents, leurs auteurs, Jacques Prévert et Jacques Bourquin assimilent à plusieurs reprises les jeunes délinquants à des animaux. En effet, Jacques Prévert utilise les termes : « La Chasse », « une bête traquée » ou encore « il galope » et Jacques Bourquin parle de « cages à poules grillagées » et utilise au lieu mot éducation, celui de dressage « On renforcera le dressage ».

Enfin, dans le poème de Jacques Prévert et l’article d’Emmanuelle Bouchez, c’est exclusivement la maison de redressement de Belle-île-en-mer qui est pointée du doigt. En effet, le résumé du film Les Vauriens d’Emmanuelle Bouchez relate l’horrible quotidien des pensionnaires au sein de ce pénitencier « Belle-île … la palme de l’horreur » et Jacques Prévert, lui, raconte la terrifiante chasse à l’enfant suite à l’évasion de cinquante-cinq pensionnaires de l’établissement de Belle-île-en-Mer « Tout autour de l’île il y a de l’eau ».

C’est ainsi que ces trois documents traitent le même et difficile sujet des établissements pénitenciers pour les délinquants juvéniles, notamment au début du XXème siècle, en appuyant leurs différents prologue sur certains thèmes tels que la violence, la maltraitance, les conditions de vies ou encore le centre pénitencier de Belle-île-en-Mer.

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