Les différentes causes de la dette de l'état

...

Selon l'INSEE, la dette publique de l'État a augmenté depuis les années 70. Alors que celle-ci représentait l'équivalent de 44 milliards d'euros en 1978, elle a été multipliée par 28 en trente ans pour atteindre 1245 milliards en 2010. Ceci correspond à une augmentation moyenne de 38 milliards d'euros par an.

http://reforme.net/une/monde/dette-publique-nuls : Le plus pertinent pour ma part

Qu’est-ce que la dette publique ?

Un budget est équilibré lorsque le total des recettes est égal au total des dépenses. Les recettes viennent des prélèvements obligatoires, c’est-à-dire les impôts sur le revenu et sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la contribution sociale généralisée (CSG), ainsi que les cotisations retraite ou maladie. En face, s’additionnent les dépenses liées aux systèmes de santé et de retraite, les salaires des fonctionnaires ainsi que leur pension, les investissements type grands travaux… En cas de mauvaise conjoncture économique, les recettes ont tendance à baisser, ce qui creuse le déficit.

Quand on parle de dette publique, il s’agit du cumul des dettes contractées par l’ensemble des administrations publiques de l’État, des collectivités territoriales et des établissements et organismes publics (entreprises publiques et organismes de la sécurité sociale). Depuis 1974, les recettes de l’État français ne couvrent plus le montant des dépenses, la France doit donc emprunter pour boucler son budget. La dette française est constituée par ces emprunts successifs et représente aujourd’hui environ 1 900 milliards d’euros.

Pourquoi la France est-elle aussi endettée ?

Selon Renaud Chartoire, professeur d’économie en classes préparatoires, le fort taux d’endettement de la France s’explique par des causes structurelles et conjoncturelles. Les dépenses publiques augmentent par exemple mécaniquement avec le vieillissement de la population, qui entraîne une hausse des dépenses de la Sécurité sociale, à système inchangé.

À cet aspect structurel s’ajoutent les effets de la conjoncture. La crise économique et financière déclenchée il y a 5 ans aux États-Unis a entraîné une baisse de la croissance, donc des recettes fiscales pour l’État, en particulier celles issues de la TVA et de l’impôt sur les sociétés. Pour Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet Asterès « l’endettement peut venir d’une mauvaise gestion mais il est surtout congénital à la démocratie. On évite d’augmenter les recettes via les impôts, mais on continue les dépenses, notamment dans le social, pour rendre la vie plus agréable ».

Est-il dangereux d’avoir une dette trop élevée ?

Oui, car cela peut enclencher une spirale négative et amener au surendettement. En effet, « si les charges d’intérêt liées au remboursement de la dette d’un pays augmentent trop vite, prévient François Ecalle, économiste et chargé de cours sur les politiques économiques à Paris-1, ses créanciers peuvent douter de sa capacité de remboursement, et vont donc demander des taux d’intérêt plus élevés afin de garantir ce risque. Ce qui augmentera le montant de la dette. L’objectif de la politique budgétaire est de faire que la dette n’augmente pas plus vite que le PIB. »

Un État peut-il faire faillite ?

Oui, cela est déjà arrivé en France pendant la Révolution ou plus récemment en Argentine. « Faire défaut » signifie qu’un pays ne peut plus rembourser sa dette. Il faut alors la rééchelonner. « Aujourd’hui, le Fonds monétaire international est là pour aider les États à ne pas faire faillite, explique François Ecalle. Le FMI sert de médiateur entre le débiteur et ses créanciers. Mais tout le monde y perd. D’un côté, les bailleurs de fonds doivent abandonner une partie de leurs créances. De l’autre, le pays va devoir faire des efforts budgétaires considérables et perd sa souveraineté en matière de politique économique. »

http://www.audit-citoyen.org/2012/01/30/a-lorigine-de-la-dette-publique-une-loi-de-73-sur-la-banque-de-france/ : Sur ce lien une vidéo récapitulative intéressante !