Les écailles du ciel, p.102-103

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La confusion de Samba résulte de la différence qu’il perçoit entre le décor du quartier huppé qu’il vient de traverser et celui du bidonville qu’il découvre. En effet, la phrase déclarative de la ligne 7 à 8 « Il y avait là tout ce dont la ville ne voulait pas, tout ce qui la gênait et dérangeait son luxe tranquille. » et celle de la ligne 13 « Son émerveillement de tout à l’heure s’était estompé. » nous informe sur la perplexité de Samba face à l’immense désordre qui règne dans ce bidonville, contrairement au quartier aisé qui lui, semble assez bien structuré. En plus, l’auteur utilise l’antithèse aux lignes 24 à 25 « il aurait à livrer un rude combat contre ce monstrueux village, mais il sentait qu’il en serait capable » pour montrer que les réalités que découvrent Samba le confondent mais il n’entend pas s’y résigner.

En dernier essor, Samba vint à éprouver une satisfaction qui se veut vitale et morale. L’auteur dénombre à cet effet la diversité et l’abondance de nourriture à travers l’énumération des mets « takoulata, riz-diolof, to, ignames, bananes et ananas » à la ligne 21. Ce qui procure à Samba cette satisfaction vitale. La satisfaction morale quant à elle provient de l’état d’esprit positif des habitants du bidonville, ainsi que des scènes de vie marquées de joie et d’insouciance. Et cela se perçoit à travers un choix considérable de verbes de perception que sont « contempler » à la ligne 14, « aimait » lignes 17 et 19, et « séduire à la ligne 22.

Ce deuxième niveau laisse transparaître clairement la réaction de Samba face au bidonville. La répugnance de cet endroit qui le laisse perplexe face à ses aspirations finit par générer en lui un contentement.

A la fin de notre étude, force est de retenir que Samba est surpris du caractère très insalubre du bidonville qu’il découvre, tant au niveau de l’environnement que celui de l’habitat et du mode de vie. Toute chose qui suscite en lui dégoût, confusion, puis satisfaction. Thierno Monénembo à travers des procédés rhétoriques, lexicaux et syntaxiques nous permet de mieux appréhender l’univers et les réalités de la ville.

La représentation de la ville est un thème assez important si bien qu’il se retrouve sous la plume plusieurs écrivains à l’image d’Eza Boto qui en fait un large écho dans son œuvre Ville cruelle.