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Le sauvage de Jean Lery

Par   •  7 Octobre 2018  •  2 231 Mots (9 Pages)  •  417 Vues

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surtout plus de désirs et de frustration dans l’existence humaine.

Par ailleurs, la civilisation a également engendré conflits et guerres source de nostalgie de l’âge primitif. En effet dans « Du Souverain ou de la République », Les Caractères, La Bruyère  prononce une critique ironique et vive de la folie des hommes : il insiste sur le caractère éternel de la guerre en l’associant à l’ « Antiquité ». Il rappelle son omniprésence. Il ne manque pas de souligner également les ravages de la guerre. Cette idée dénonçant la guerre est présente dans  Le Mal. Arthur Rimbaud y dénonce de manière très virulente le mal de la guerre et de la religion. C’est un sonnet très révélateur de cette période de sa vie marquée par la révolte et le refus du conformisme provincial et familial. Dans Torture Voltaire use d’ironie pour condamner sans appel la torture. Il dresse un tableau critique des institutions judiciaires françaises pour en dénoncer la superficialité et la cruauté. Mais il va bien plus loin qu’un article sur la torture : il fait le procès de la nation française, une nation qui n’a pas encore été éclairée par les Lumières. Egalement, dans Candide il critique la dérive de la religion, les atrocités de la guerre et de l’esclavage, le totalitarisme. Bien entendu le progrès a été la source des pires maux de l’humanité. Les armes à feux, la chaise electrique, les chambres à gaz, les bombes, entre autres atrocités ont été rendus possibles grace au progrès-ou du moins à l’utilisation de celui-ci.

En somme ,le progrès scientifique a créé des individus clonés sans personnalités, sans famille. Aldous Huxley dans le meilleur des mondes met en avant les dérives de l’évolution du monde. Il n’y a donc ni amour, ni sentiment, ni solidarité. La population est manipulée et vit dans un régime totalitaire. On empêche toute réflexion, le savoir et la culture sont censurés, tout est contrôlé. De même, dans 1984 (écrit en 1948), George Orwell décrit une Grande-Bretagne postérieure à une guerre atomique Est-Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950, et où s’est instauré un régime de type totalitaire où la liberté de pensée n’existe plus. Chacun des actes de la vie « de communauté » est commandé pour et par le bien commun. Tous les actes et toutes les pensées sont minutieusement surveillés. Le progrès est présenté dans ses phases les plus absurdes, entrainant paradoxes et contresens pour mettre en exergue les méfaits du progrès. « La guerre c’est la paix/la liberté c’est l’esclavage/ l’ignorance c’est la force ».II s’agit donc d’une contre-utopie : représentation d’une société imaginaire organisée, mais qui génère le malheur plutôt que le bonheur, malgré de bonnes intentions. Ainsi le progrès a pu être analysé comme source de malheurs en tant que générateur de frustrations, d’envies, de jalousies, de quête de toujours plus de richesses et de pouvoir des hommes. Et par conséquent comme origine d’inégalités entre les hommes. Le capitalisme a été ainsi largement mis en cause.

On peut le rendre responsable également de la détérioration de la nature en ce qu’il a imposé l’exploitation de celle ci à des fins d’enrichissement : destructions des forets et des ecosystemes, épuisement des resssources,...Néanmoins, on peut arguer que ce n’est pas le progrès qui a été source de malheurs, mais sa mauvaise utilisation par les hommes, voire parfois son détournement.

Toutefois, il semble vain de vouloir renoncer au progrès puisque cela semble justement être le propos de l’homme qui veut toujours vivre mieux dans la civilisation.

N’oublions pas que la capacité créatrice remonte aux origines de l’homme, c’est ce qui fait de lui un homo sapiens devenu un Homo faber. Les primitifs ont domestiqué le feu, inhumé leurs morts, manié le silex, chassé, pêché, domestiqué les animaux, peint dans les grottes. Ils ont posé les prémices de l’agriculture, cuit les aliments, créé les premiers vétements... Tout au long de l’histoire, l’aspiration à une « vie meilleure » n’a cessé de hanter les hommes. Même les sociétés traditionnelles ont cherché à progresser, à améliorer leurs façons de vivre, de produire, de communiquer, de se gouverner, d’améliorer les rapports sociaux. C’était ce à quoi aspiraient les philosophes des Lumières, et notemment Condorcet dans Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain.

Des siècles d’inventions et de progrès industriels et économiques on permis des avancées considérables dans tous les domaines qui nous entourent. Malgré une nostalgie de l’age primitif et une quête du bonheur continue , le progrès technique est inévitable et globalement peut etre considéré comme indispensable à notre vie quotidienne. Que dire d’une vie sans progrès médical ? Pourrions-nous envisager de vivre sans greffes, sans imageries, sans médicaments, sans transfusions sanguines ? Le monde primitif ne connaissait ni l’écriture ni la lecture. Pourrions-nous renoncer à notre richesse culturelle composée de nos écrivains, poètes, dramaturges ? Le progrès a aussi élaboré des instruments de musique, des appareils photos, des caméras, des salles de cinéma et de concerts, des musées et leurs œuvres, des chateaux, des ouvrages d’art telles que la Tour Eiffet ou la statue de la Liberté….

Bien entendu le progrès a permis également de nombreuses inventions telles que l’electricité, nos moyens de transport et de télécommunications.

Globalement, l’ensemble des connaissances et savoir-faire scientifiques et industriels acquis par l’homme ont été un vecteur du progrès humain, tant du point de vue de la santé que des conditions de vie en général. «J’ai remarqué jusqu’où [les connaissances] peuvent conduire […]. Nous pourrions les employer à tous les usages auxquels [elles] sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature», disait Descartes, dans son Discours de la méthode.

Ainsi, on peut dire que la vie des hommes civilises est meilleure que celle des primitifs à plusieurs égards. Plus l’homme est évolué, plus sa technique est avancée. Le développement technique est donc preuve de la valeur d’une civilisation. Il paraît donc déraisonnable de renoncer au progrès technique et de vouloir détruire tout ce qui est naturel en l’homme et sur terre.

En conclusion ,la nostalgie de l’âge primitif, met en cause l’idée du progrès, l’adaptation permanente et nécessaire de l’homme à son époque, et à la construction positive de son avenir.

Il

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