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Le malade imaginaire cas

Par   •  3 Mai 2018  •  1 176 Mots (5 Pages)  •  1 397 Vues

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Une scène d’exposition dynamique

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Le paradoxe

Argan parle tout seul (monologue), une caractéristique du théâtre. Or celui-ci est différent car il imite des gens. Problématique de comment capter l’attention du public en présentant un vieil homme malade, alite, seul. Ce monologue a une vie grâce a ce dialogue qui induit au personnage d’être dynamique, tout seul sur scène. La scène d’exposition doit bouger et ici, à travers le comique de geste et de mot, le personnage doit être dynamique. Pourtant Molière accumule les handicaps pour remplir cette fonction : Argan est tout seul, malade, et assis.

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Une parole dynamique

Dialogue dans le monologue avec Fleurant (deuxième personne, emploi de guillemets, discours rapporte direct). Accélération rythmique : Argan se met progressivement en colère contre Fleurant (« ses parties sont toujours fortes civiles » « Monsieur Fleurant, tout doux ») et contre Toinette (« carogne a tous les diables ! »). Le rythme s’accélère : graduation de son excitation et donc, parallèlement, de son discours. De plus, impression qu’Argan lit sa facture : calculs donnent un effet d’accumulation et de répétition, ayant une impression de quantité. Ce qui est important n’est pas l’information mais le procédé car il mène a se demander si Argan est avare.

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Le comique

Comique de caractère : le vieux barbon, le médecin incompétent. Comique de mots : le nom de deux médecins évoque la maladie d’Argan et les traitements qu’ils lui infligent (Fleurant → vents ; Purgon → bonne médecine purgative). Molière a choisi ses noms de famille : Purgon purge le corps d’Argan (clystère) et Fleurant signifie sentir mauvais. On est bien dans la comédie, le comique enfantin. Comique de répétition avec la compatibilité qui se répète. Les insultes notamment celles adressées à Toinette se multiplient « Carogne ». Le comique de situation un grand malade qui s’énerve. Donc un comique de geste : « il ne sonne plus mais il crie » « il s’agite ». Le comique de situation provient également de la satire du médecin. L’on peut se référer au Médecin malgré lui, l’un est médecin par hasard, et l’autre malade imaginaire, on constate que même s’il a recours a la comédie, Molière dénonce la science. Malgré l’accumulation importante associée à un repère temporel (« de ce mois » et « l’autre mois »), la médecine est incapable de traiter le mal d’Argan. Molière décrit des médecins qui essayer de tirer le plus d’argent possible d’Argan (« avec votre permission, dix sols »). Inflation des pris « vous les avez mis dans les autres parties qu’a vingt sols ». Ces hommes sont chers et motivés par l’argent ils exploitent la naïveté et la peur du faux malade.

Conclusion

-Paradoxalement, alors qu’Argan, vieux et malade, est seul en scène il arrive à donner au spectateur toutes les informations nécessaires à la compréhension de la pièce, et surtout à faire rire le spectateur.

-Possibilité de mettre en parallèle cette scène d’exposition avec celle de Phèdre de Racine qui s’inscrit également dans le courant du classicisme. Cette tragédie classique se situe également à la frontière entre tradition et modernité : si les personnages et l’intrigue semblent être de facture tout à fait classique, les procédés d’évitement et d’opposition entre les personnages font l’originalité de la scène.

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