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Le Lion et le Moucheron cas

Par   •  11 Février 2018  •  811 Mots (4 Pages)  •  949 Vues

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— autant de défauts dénoncés plaisamment par La Fontaine dans ses fables.

Alliance du divertissement (par le jeu des déguisements) et de l’édification :

« Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. » Préface du Ier Livre des Fables adressée à Monseigneur le Dauphin, fils de Louis XIVe , 1868.

Dimension visuelle du récit : hypotypose (« Le quadrupède écume, et son œil étincelle »).

Figures d’insistance mettant en relief le colère du lion (par l’enchaînement de trois verbes et un enjambement : « Le quadrupède écume, et son œil étincelle ; / Il rugit ») ou soulignant l’ardeur du moucheron (par la répétition de l’adverbe : « tantôt pique l’échine, et tantôt le museau, / Tantôt entre au fond du naseau. »).

Lente agonie du lion dépeinte par le rythme haché, semblable à un râle, des deux vers la décrivant : « « Bat l’air, qui n’en peut mais ; et sa fureur extrême / Le fatigue, l’abat » ; puis, rythme fanfaronnant du Moucheron allant, un peu trop vite et trop imprudemment, claironner sa victoire…

2. Un apologue doublement instructif

Apologue * (récit — fable, parabole… — présentant une vérité morale) : « Quelle chose par là nous peut être enseignée ? ». Adresse au lecteur, présent de vérité générale…

Fable proposant deux morales explicites (// Contes de Perrault aux morales doubles parfois plus ambigües).

Dramatisation, théâtralisation de la mort, par surprise, du Moucheron par un zeugma * (association d’un terme concret et d’un terme abstrait) : « il y rencontre aussi sa fin. »

3. Une critique voilée

Du roi tout-puissant et belliqueux (Louis XIV et ses trop nombreuses guerres) et des courtisans de faible rang dotés d’un pouvoir de nuisance à ne pas sous-estimer (incarnés par l’orgueilleux Moucheron).

Conclusion : Par la mise en scène d’animaux personnifiés et la parodie d’un combat épique, La Fontaine accomplit ici la double visée qu’il poursuivit dans ses Fables : instruire en plaisant et en divertissant. De même que son contemporain Molière désirait corriger par le rire les vices des hommes (préface de tartuffe), il prolonge avec une virtuosité sans pareille l’adage d’Horace : « ridendo dicere verum »

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