La redistribution des revenus opérée par l'Etat est-elle efficace du point de vue économique et du point de vue social? Ou bien est-ce un mécanisme imparfait qu'il faut réformer?
Par babinks • 23 Avril 2021 • Discours • 1 263 Mots (6 Pages) • 719 Vues
Redistribution des revenus
Depuis 1945, l’État français intervient pour aider les ménages les plus démunis. Le système de redistribution des revenus consiste à redistribuer une partie de la richesse nationale créée. Cette richesse sera ensuite reversée aux ménages qui en ont besoin sous différentes formes, tels que, des prestations monétaires, ou encore, par des services publics comme l’école ou la santé. La politique de redistribution des revenus a plusieurs objectifs de réduction des inégalités, notamment par la protection contre les risques sociaux ou encore par la stabilisation de la conjoncture économique. Nous allons donc voir si la redistribution des revenus opérée par l’État est-elle efficace du point de vue économique et social, ou bien si elle est un mécanisme imparfait qu’il faut réformer ? Pour cela nous verrons dans un premier temps l’impact qu’a la redistribution des revenus sur la croissance économique, puis, dans un second temps, nous verrons son impact social.
La redistribution des revenus a un impact important sur l’économie des pays qui la mettent en place. En effet, les revenus reversés par l’État aux ménages qui en ont besoin le sont, sans contrepartie de cotisation, car ce système est financé par l’impôt. Ceci est un système de redistribution verticale car il vise à aider financièrement les ménages les plus démunis, et par exemple le RMI ou les différentes bourses d’études suivent cette logique. Ceci est un système de redistribution verticale. C’est un moyen de relance économique, notamment par la consommation car en aidant financièrement les ménages, l’État les incite indirectement à consommer. En effet, grâce à ce système, l’État augmente le pouvoir d'achat des ménages et donc leur consommation. En temps de crise, comme c’est le cas en ce moment par exemple, les différentes aides financières que l’État met en place permet de distribuer des revenus complémentaires aux agents économiques qui en ont besoin, ce qui évite une baisse de leurs consommations et qui permet aux entreprises de garder une demande assez forte pour ne pas faire faillite. Cette augmentation du pouvoir d'achat a une influence sur la demande globale adressée aux entreprises ainsi que sur le niveau de la production et de l'emploi.
Cette consommation va donc augmenter la demande globale ce qui va créer de la richesse et de l’emploi. En effet, en consommant davantage, les ménages vont augmenter la demande, puis, pour répondre à cette demande, les entreprises vont devoir accroitre leurs productions, et ce en faisant notamment appel à une nouvelle main d’œuvre, ce qui va créer de l’emploi. De plus, lors de la création de ces emplois, les nouveaux employés vont devoir être formés, pour ce faire, ils devront faire appel à des formateurs et donc encore créer de la richesse et de l’emploi. Ces nouveaux employés vont donc développer des compétences qui vont leurs permettre d’évoluer dans le monde du travail, possiblement d’obtenir un meilleur salaire et donc eux aussi consommer davantage.
Cependant, ce système n’est pas parfait et peut être améliorés de différentes manières et sur différents points. Bien que fortement critiqué et souvent jugé comme incitant à ne pas travailler, 80% du système de redistribution se fait dans le cadre de la logique d’assurance et implique donc une cotisation préalable. Toutefois, il serait intéressant de mettre en place un contrôle de l’utilisation de ces aides afin que celles-ci soient utilisées à bon escient qui ont pour but initial d’aider les personnes à subvenir à leurs besoins, autrement dire à se nourrir, se loger, ou encore se laver. Elles permettent aussi à avoir accès à des activités de loisir ou à des objets de consommation. Le financement de ces aides est aussi à surveiller car étant donné que la majeure partie de la redistribution des revenus est financée par des cotisations préalables, il ne faudrait pas que celles-ci deviennent trop importantes. En effet, si elles deviennent trop importantes, les ménages les plus aisés cotiseront plus sans pour autant en avoir besoin ou en bénéficier, ils risquent de partir et placer leur argent dans des paradis fiscaux et ce seront les ménages moyens qui devront supporter ces cotisations. Ainsi, afin d’éviter une crise de financement il est capital d’évaluer cette redistribution afin qu’elle soit bien exécutée évitant ainsi les gaspillages couteux.
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