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La figure du médecin dans la littérature

Par   •  29 Août 2018  •  1 441 Mots (6 Pages)  •  479 Vues

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En outre, le figure du médecin est souvent associé au pessimisme, d’où cette crainte ressentie par Bernhard dans son passage. L’auteur stipule que « Paul appelait son oncle « tantôt un génie, tantôt un assassin », le terme assassin correspond à celui qui tue et agit comme l’antipode du médecin génie qui sauve ces patients. Le médecin guérit ou améliore souvent mais peut aussi se tromper ou échouer quelque fois et se doit d’être le premier à reconnaître les limites de ses possibilités. C’est aussi pour cette raison que souvent les patients étudient les médecins à leur tour pour distinguer si ce dernier est digne de le lui confier sa vie. Le médecin doit interpréter les signes d’un corps, singulier et unique. Nous pouvons clairement voir cette observation dans le passage de Bernhard : « … j’avais déjà vu de nombreux médecins, et, parce que c’est une habitude que j’avais prise à la longue, j’avais aussi étudié tous ces médecins ». De plus, le fait que Bernhard déclare avoir «trancher en faveur de ce brave médecin chef du Waldviertel» suggère que les patients doivent faire des choix de médecins après les observations. Le caractère et l’attitude du médecin restent des éléments importants pour qu’un patient lui confie sa vie. Sa profession est bien plus que de faire des interventions, des opérations. Le fait de choisir son médecin bouleverse en bien ou en mal la vie de son patient. Certains amis, proches interviennent, conseillent les choix des patients comme dans le cas de Guibert qui reçu le conseil de son ami Eugénie dans son choix de médecin : « entre-temps Eugénie m’avait conseillé de consulter le docteur Lérisson ». Bien choisir son médecin optimiserait les chances d’un traitement favorable, un choix fondamental.

Au-delà de soigner les maladies, pathologies et blessures, la figure du médecin en littérature doit posséder des capacités d'endurance, aussi bien physiques que psychiques, face à des pathologies en tout genre. Il doit avoir le sens de l'observation, l’empathie, la compréhension de ses patients, il doit savoir écouter ses patients, et être ouvert aux suggestions. Nous pouvons constater cela dans les verbes choisis dans ces passages : « Elle m’écoute avec patience (…) » (La femme qui tremble), « Elle ne pense pas que je sois hystérique », « Quand je suggère une réaction de conversion, elle secoue doucement la tête, avec un sourire un peu triste. » De plus, le médecin se doit de trouver la capacité de pouvoir communier avec son patient sans que le langage médical ne soit une barrière. Il ne doit pas se refugier dans le langage scientifique et comprendre ce qui relève de la sensation. Le langage médical est insuffisant lorsqu’il s’agit de comprendre les patients. C’est à ce moment que le langage scientifique fait appel à la littérature pour créer une sorte de langage qui est capable de dire la maladie.

Au terme de cette analyse nous pouvons comprendre que la profession de médecin n’est pas chose aisée. C’est un homme qui prête serment et ayant pour but de soigner les maux, les douleurs, les maladies mais avant tout se doit d’être une personne de confiance. Cette figure présente en littérature et dans les passages étudiés indiquent que le médecin n’est pas figé dans son métier, ni dans sa profession. Le catégoriser comme médecin héros ou de médecin déshumanisé limiterait la complexité de cette profession.

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