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La ferme des animaux

Par   •  29 Novembre 2018  •  1 163 Mots (5 Pages)  •  877 Vues

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essentiellement dans l’œuvre écrite de George Orwell. Les cochons incarnent peu à peu l’être humain, comme un retour de Jones dans la ferme.

Je vais maintenant passer à ma seconde partie et étudier les procédés à visée argumentative employés dans les deux œuvres,

Pour commencer, il est intéressant de voir comment l’angle de vue de la caméra permet de traduire les différents points de vue évoqués dans le roman de George Orwell.

La Ferme des Animaux est un apologue, c’est à dire un récit plaisant à valeur argumentative.

Le film d’animation, comme nous pouvons le constater, est en couleur, mais il demeure très sombre et contrasté, dans le but de traduire l’aveuglément et le déséquilibre des personnages. Cet effet permet ainsi au regard des animaux de ressortir dans le film. En effet, le regard est vecteur d’interprétation.

Je vais maintenant analyser comment l’art oratoire du personnage de Napoléon (ou César dans le film), acquiert un caractère manipulatoire.

Les cochons élaborent toute une propagande pour faire accepter les décisions de Napoléon. Ils réécrivent le passé et modifient les textes fondateurs de l’Animalisme, comme par exemple, lorsque Napoléon modifie le quatrième commandement, je cite : « Nul animal ne dormira dans un lit, avec des draps. » fin de citation.

Un véritable culte de la personnalité se créé ainsi autour de Napoléon. Son portrait dans le film est représenté comme un véritable icône, symbole d’un Dieu incarné.

Dans le long métrage, nous pouvons aussi remarquer des plans en plongée ou en contre-plongée. En effet, la caméra plonge sur les animaux de la ferme, comme pour traduire le pouvoir oppressant que le cochon dictateur exerce sur eux. Ce sentiment est également traduit par les vues en contre plongée, qui traduisent la soumission des animaux à Napoléon.

La ferme s’éloigne des rêves égalitaires de Sage l’Ancien et ne cesse d’évoluer vers un régime totalitaire. Le pouvoir est concentré au mains d’un seul individu, Napoléon, qui prend toutes les décisions seul, sans consulter son peuple, et interdit toutes contestations. L’opposition est alors réprimée dans un bain de sang, et la terreur gagne alors les animaux.

Conclusion

Cette fable animalière adaptée au cinéma permet une réflexion sur l’homme et son pouvoir, d’où son impact lorsque l’œuvre est publiée en temps de guerre (je vous rappelle qu’elle a été publiée en 1945, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et le film en 1954, pendant la guerre froide). Les inégalités qui se creusent entre les cochons et les autres animaux de la ferme mettent en avant la difficulté de la vie en démocratie. Les cochons deviennent une classe dirigeante et privilégiée, et les conditions de vie des autres animaux se détériorent progressivement. A la fin du roman, la vie quotidienne des animaux n’est pas plus facile qu’au début du récit, lorsqu’ils étaient sous le joug de Jones, alors qu’il a, à cette période de l’histoire, disparu de la ferme depuis un long moment déjà. Si bien que Napoléon finit par remplacer Jones. A la fin du film, les animaux vont de nouveau se révolter, et cette fois-ci, pas contre le fermier Jones, mais contre les cochons, qui se comportent de plus en plus comme les humains. Vers la fin de l’histoire, il ne reste plus qu’un seul commandement, au lieu de sept initialement, qui est, je cite : « tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres » fin de citation. Ce qui amène évidemment à réfléchir sur l’égalité. Le film permet ainsi de reprendre l’œuvre tout en lui conférant une fin différente, porteuse d’espoir, d’ où l’intérêt d’une transposition à l’écran de l’œuvre de George

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