La Fortune des Rougon Incipit ZOLA
Par Matt • 16 Octobre 2018 • 1 072 Mots (5 Pages) • 911 Vues
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grâce a l’emploi du verbe « se souvenir » fait une plongée dans le
passé.
C)Un espace marqué par la mort
Zola nous amène a nous plonger vers la matière même du terrain : « la terre »en la
personnifiant soulignant le caractère mortifère et excessif. Ce terrain ne semble pas
être un mémorial religieux mais une fosse commune. La terre se nourris des cadavres
qu’elle contient. On a une présentation atypique de ce lieu funeste orientant notre
lecture à l’évocation de la création d’un second cimetière renforçant l’idée de marge.
Plassans est encadré de deux cimetières dont l’ombre va peser sur la ville. Avec la
description si précise de Saint-Mittre qui représente ici l’espace clos on peut voir que la
mort nourrit la vie Nous avons également le sentiment qu’aucune vie n’est possible. «
La terre, que l’on gorgeait de cadavres depuis plus d’un siècle suait la mort… » A la
suite de la lecture on se trouve face à un réseau d’opposition, tout d’abord entre la ville
synonyme de vie et l’Aire Saint-Mittre synonyme de mort. C’est en quelque sorte une
opposition entre les ménagères et les fossoyeurs.
II-Un terrain vague, ancrage d’une réalité fictive
A)Mise en situation du lecteur
Les paragraphes 4 et 5 font une sorte d’actualité de la narration. On a un mouvement
de rétrécissement. On a une personnification du lieu « les bras tordus » pour désigner
les branches des arbres, « nœud monstrueux », il y a une impression de souffrance,
de sculpture. La métaphore des champs offre une double explication : une référence
au monde agricole, au monde de la guerre. On ne peut plus dissocier les produits de la
terre des cadavres. Les fruits a cueillir sur ce terrain peuvent être qualifié de fruit
défendu. C’est l’anecdote des poires qui réalise donc un glissement vers le mythe et
énonce la victoire de la Nature. Le texte débute par l’évocation d’une ville et il se
referme sur le triomphe « des fleurs et des fruits ». Et pas n’importe quelles fleurs : la
giroflée au parfum enivrant, caractéristique des pays méditerranéens est un symbole
de bonheur. Chacun des paragraphes est donc lié au suivant par un thème continu.
B)Un renouveau de cet espace
Il reste une dernière catégorie d’humain « les gamins du faubourg », ils ne voient pas
les inconvénients de l’aire Saint-Mittre du fait de leur jeunes âges et qu’ils habitent des
faubourgs et non de grandes propriétés, ils viennent ici pour voler les fruits pas encore
mûres. Leur comportement est ici plus important que ce pourquoi ils volent. L’aire SaintMittre
devient un lieu de défis. Au paragraphe 5, la description prend un nouveau
virage, nous sommes maintenant face à un terrain qui semble avoir retrouvé une sorte
de virginité. C’est un cycle naturel. La vie a su reconquérir cet espace. Ce cimetière va
aussi être le lieu de l’amour pour Miette et Silvère.
CONCLUSION
A la lumière de la lecture de l’incipit de Zola, l’opposition de la vie et la mort est très
présente. Cette opposition colore et colorera le parcours des personnages qui
traverseront cette aire Saint-Mittre . Il nous montre également les élément de la théorie
de l’hérédité lié au milieu. Cet incipit est très descriptif , travaillé par une dynamique de
l’imagination exceptionnelle. Tout s’y trouve déjà présenté et permettra le développemen
t de la série des romans à venir. Mieux qu’un incipit, c’est donc une « origine », on
peut ainsi appeler La fortune des Rougon par son
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