L'écume des jours.

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La mort: La mort est mise en relief. Quand un homme se tue sur une patinoire, on la nettoie de la piste comme si cela était habituel (chapitre 3). Un écrivain se fait tuer mais personne autour ne réagit. La mort de Chloé donne lieu à des images très fortes comme «la voiture à mort» pour corbillard ou «la boite noire» pour le cercueil. On voit les choses telles quelles sont et le vocabulaire est direct.

L'amour: Il y a dans ce roman trois types d'amours.

Un amour passionel entre Colin et Chloé, un amour impossible entre Chick et Alise et un amour physique entre Isis et Nicolas.

Les amours de Colin,Chloé,Chick et Alise seront malheureux, à cause de la maladie pour Colin et Chloé, à cause de la passion de Chick pour Partre pour Alise.

La musique: Le jazz est partout dans le roman. Il y a de nombreuses références aux musiciens et compositions de jazz. Plusieurs mots inventés par Vian contiennent des « Z » de jazz (ex. : Doublezons, zonzonner...) et le nom de Chloé provient de l'arrangement de Duke Ellington intitulé « Chloé ».

La représentation du travail:

Dans le livre, le travail est mis en parallèle avec la dureté, l'enfer, c'est une chose dure et horrible à effectuer, c'est un cauchemar.

« Monstres de cet enfer » → Les machines

Ces dernières sont personnifiées, les couleurs sont semblables à celles de l'enfer

Colin doit travailler dans l'obscurité, les travailleurs sont aggressifs entre eux.

Le monde du travail est très critiqué dans les chapitres 24 et 25.

Au chapitre 52, Colin découvre la réalité de ce qu'est le travail.

«Colin à peur d'avoir travailler pour rien; l'homme reste clément et serviable; Colin nage dans l'incompréhension»

La description du travail est péjorative.

Aux chapitre 43 et 44, Colin dit que ses supérieurs hierarchiques ne savent rien, ils sont faignant. Ses directeurs sont incompétents et absurdes. Ils se sentent supérieurs.

Au chapitre 48, le travail en usine est «insoutenable», il y a trop de bruit et pas assez de lumière. Critique des responsabilités et de la bureaucratie.

Colin travaille au chapitre 51, il doit faire pousser des canons de fusils avec la chaleur de son corps pour l'armée.

«La guerre mangeuse d'homme» → Métaphore représentée.

Les chapitres 52 et 61 continuent de critiquer la bureaucratie et les services administratifs.

Conclusion → Le travail use et tue les hommes. Monde du travail très fortement critiqué. Le temps passé au travail est du temps perdu car les objets produits finiront par se détruire. Le travail complique la vie. Colin travaille seulement pour pouvoir soigner Chloé, il le fait par amour pour elle.

La représentation de la religion:

Le mariage de Colin et Chloé: Préparation du chapitre 18 à 20. Cérémonie aux chapitres 21/22.

Exagération de la cérémonie. La religion apparaît grotesque et trop «voyante».

De nombreuses énumérations et hyperboles lorsque les religieux en parlent.

73 musiciens / 14 enfants de foi / 1 chuiche + 1 bedon + 1 religieux + 1 chevêche . Ils arrivent à la cérémonie en «parachute».

« Et ils ne sont que deux à se marier ! »

« C'est comme ça, avec les gens riches, dit le Religieux »

Longue description avec énumérations et exagérations de la cérémonie de la page 119 à la page 124.

Moquerie de l'extravagance de la religion

Signe annonciateur de la maladie de Chloé à la fin du chapitre 22 : « Chloé se mit à tousser et descendit les marches très vite pour entrer dans la voiture chaude. »

Les religieux sont avides d'argent, ils se réjouissent de la mort du chef d'orchestre car ils n'auront pas à lui verser d'argent du coup.

L'enterrement de Chloé: L'enterrement est totalement à l'opposé du mariage, car Colin n'a alors plus d'argent pour payer une belle cérémonie.

On jette le cercueil par la fenêtre, les deux porteurs sont sales, le conducteur chante à tue-tête, le Chuiche, le Bedon et le curé font une courte apparition sans avoir pris la peine de s'habiller correctement, lapident Colin, le cercueil est balancé dans la fosse. Le Christ, dans l'église, s'anime et demande à Colin pourquoi il n'a pas donné plus d'argent pour l'enterrement.

Le corps n'est pas respecté, car Colin n'a plus les moyens de financer un enterrement convenable, s'étant ruiné pour essayer de guérir Chloé.

Vian veut dénoncer une discrimination entre riches et pauvres:

le mariage était somptueux parce que payé au prix fort, mais l'enterrement est pathétique parce que Colin n'a plus d'argent pour le financer.

Le vocabulaire:

Dans l'écume des jours, le vocabulaire est très spécifique et inventés souvent par Vian. Les jeux de mots sont fréquents et les mots-valises aussi.

- Nicolas utilise un vocabulaire raffiné. Il se sert de mot qui ne s'emploient plus dans le langage courant (choir,dextre,sa bouchée), de mot savants, rares et scientifiques et mélange des mots français à des mots anglais (anglissismes).

- D'autre part,le langage est familier,on utilise des mots d'argots et des abréviations ( ça gaze / pigé / engueler / snobinard )

- Le langage de Nicolas se dégrade en même temps que le décor.

- On remarque la création de nombreux «mots-valises». ( pianocktail / doublezons / députhodrome )

- Des mots recomposés (agents d'armes pour gendarmes)

- Beaucoup