Genres et formes de l’argumentation, XVIIe et XVIIIe siècles

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que ces derniers ne sont pas humains. La Bruyère essaye quant à lui de convaincre le lecteur en mentionnant leur inutilité pour la République. Il utilise lui aussi des tournures orales et des questions rhétoriques.

3) Quelle est la place de l’humour dans chacun des textes? Appuyez-vous sur leurs registres respectifs pour répondre.

Dans ces deux textes, l’humour est très présent. L’humour est utilisé parce que les auteurs veulent parvenir à faire passer leurs idées sans subir de censure.

La Fontaine utilise le registre humoristique de la parodie et donc de la satire en comparant les courtisans et le roi avec des animaux; comme « La femme du Lion mourut » (v.1) pour désigner le Roi ainsi que le « Peuple caméléon » qui désigne les courtisans qui font tout pour bien se faire voir du Roi même s’il faut modifier son apparence, pour faire comprendre au lecteur tout ce qu’il sous-entend dans ses vers sans attaquer directement le Roi.

La Bruyère quant à lui utilise le registre humoristique de la satire. Il doit donc s’attaquer au Roi directement. Mais pour éviter la censure, il complète la satire avec beaucoup d’ironies. Grâce à ça, tout comme La Fontaine, il sous-entend toutes ses accusations envers les courtisans et le Roi. Il l’utilise l’ironie par exemple quand il énumère les noms qui définissent les courtisans « Qui pourrait les représenter exprimerait l’empressement, l’inquiétude, la curiosité, l’activité » (l.2-3) ou encore quand il critique l’inutilité des courtisans et de leurs travails « Leur profession est d’être vus et revus, et ils ne se couchant jamais sans s’être acquittés d’un emploi si sérieux, et si utile à la République » (l.11-12).

L’utilité de l’utilisation de l’humour dans ces deux textes est donc de faire comprendre au lecteur ses idées en sous-entendant tout ce qui peut viser le Roi ou les courtisans pour ne pas avoir de censure.

Écriture d’invention :

Monsieur de La Cavalière est le conseiller du Roi Louis XVI, aveuglé par le pouvoir que lui procure cette fonction, il ne mènera le Roi qu’à sa mort.

N’est-ce point Monsieur Le Conseiller du Roi, non que dis-je, n’est-ce point Monsieur de La Cavalière qui est sensé être le personnage le plus important après le roi? Monsieur qui est la personne la plus proche du Roi mais qui va le mener à sa mort? Pour le représenter, il n’y pas qu’un seul traître mot, un roman tout entier ne pourrait point le décrire. Il est toujours pressé, n’a jamais le temps de s’arrêter quand on lui parle, ne pense qu’à lui et lui seul et fait tout ce qui est en son pouvoir pour se faire bien voir du Roi. Son premier défaut, et sans aucun doute son plus gros, est de ne jamais écouter les conseils que son entourage lui propose. Il ne prend de temps pour personne, fait semblant d’être occupé pour ne pas être positionné dans une position inconfortable. Il n’en fait qu’à sa tête, on dirait un âne tellement sa bêtise et son ignorance le mèneront jusqu’à sa dégringolade de la société. Son second défaut est de faire en sorte de bien se faire voir par le Roi, que dis-je, le Lion qui dompte tous les courtisans, et pour ce faire, il ne fait que ce que le Lion lui ordonne de faire, c’est-à-dire ne plus être un conseiller mais un domestique du Roi. Avec un tel conseiller du roi, que peut-on faire pour aider le peuple? Malheureusement, le Lion se laisse aveugler par l’âne qui lui prodige des conseils, qui se sont ni plus ni moins des conseils avantageux pour le Roi mais qui vont mener à sa chute. De plus, je ne suis point le seul à être persuader que le « Conseiller » du Roi ne fait que de tirer profit de sa position dans la société. Il est bien connu que Monsieur de La Cavalière détourne l’argent de notre peuple et cela, grâce à l’aveuglement du Lion. On raconte même que ce serait des impôts qui auraient été détournés par ce courtisan. Son rôle dans la société est d’être aperçu comme une personne très active, concentrée et appliquée dans son travail. Cet aperçu est malheureusement celui des courtisans qui ne voient que du bien en lui. Dans les rues de nos villes, celui-là, cet inutile, ce pressé, ce domestique, cet ignorant est considéré par nos plus vaillants habitants comme la tache de notre pays. Voici ce qu’il ne faut pas faire si vous le croisez, ne lui posez point de questions, ne le gênez pas, lui qui exerce un poste si élevé, si important, ne doit point être dérangé. Son dernier défaut, et le non des moindres, est de ne pas supporter la présence et donc, la concurrence auprès du Roi. Il se montre parfois très colérique. La famille du roi rapporte souvent son comportement auprès du Lion, mais celui-ci, reste aveugle face à ce conseiller inutile.