Fiche lecture 1 (TMS)
Par lalaland19 • 25 Janvier 2019 • Fiche de lecture • 535 Mots (3 Pages) • 705 Vues
Fiche de lecture 1 : Une culture de prévention des TMS
D’abord, Johanne Prévost, conseillère en préventions à la CSST (aujourd’hui la CNESST) indique à quel point la prévention peut faire une différence au niveau des troubles musculosquelettiques (TMS). Ça peut paraitre futile mais le simple fait de bien organiser son espace de travail et de bien adapter son poste de travail peut faire une grande différence. Les TMS devraient être une préoccupation pour tout le monde. Au Québec, les troubles musculosquelettiques représentent 32 000 lésions professionnelles par année (statistiques de 2009), cela représente donc le tiers des lésions indemnisées par la CNESTT. Les TMS sont au premier rang des maladies et accidents au niveau de la fréquence, ce n’est donc pas à prendre à la légère. La CNESST a donc pris d’assaut les TMS puisqu’ils représentent une si grande part des indemnisations. La commission a décidé de de concevoir une stratégie de prévention des TMS. Elle a créé avec des partenaires, le Réseau d’échanges sur la manutention, qui vise à promouvoir les mesures de préventions pour les activités de manutention. Habituellement, les entreprises sont préparées adéquatement à intervenir lorsqu’il y a des accidents, par exemple, des coupures, des brulures, des fractures etc. Elles ont des plans d’interventions, avec des trousses de premiers soins, des gens formés pour prendre en charge la situation. Toutefois, lorsqu’on parle de troubles musculosquelettiques, les entreprises ne sont pas bien informées et équipées. Prenons par exemple, un atelier de couture montréalais qui embauche des couturières sans donner plus de formation qu’il le faut. Peu de temps après leur embauche, certaines d’entre elles ressentent déjà des douleurs aux coudes. Celles-ci n’osaient pas en parler puisqu’elles croyaient que ces douleurs étaient reliées à leurs âges et non pas au poste de travail. L’employeur quant à lui trouve cela étrange que du jour au lendemain, les travailleuses aient mal ainsi, mais est-ce qu’il y a eu des ajustements aux postes de travail des couturières ? Non, voulant aller trop vite, ils ont sauté quelques étapes importantes qui peuvent avoir des répercussions lourdes sur l’entreprise. Nous retrouvons le même type de situation dans plusieurs milieux de travail, par exemple, lors de l’informatisation des postes de travail des infirmières dans les hôpitaux. C’est pour cela que les Associations sectorielle paritaires (ASP) sont présentes dans les différents milieux. Ces associations proposent une multitude des services afin de soutenir les entreprises dans la prise en charge de la prévention des TMS. D’abord en sensibilisant et ensuite en proposant une formation adéquate au secteur de l’entreprise. Peu d’entreprises au Québec utilisent correctement les services des ASP, après avoir reçu les informations concernant la prévention des TMS, elles ne se rendent pas à la deuxième étape, c’est-à-dire, entreprendre des démarches pour éliminer les risques. La prévention des TMS doit donc devenir un véritable outil de gestion, tout comme la production, mais aussi de gestion participative. Finalement, nous pouvons nous questionner à savoir qui sera les prochains dans la mire de la CNESST en matière de TMS ? Les employeurs devront s’engager à réduire les risques de TMS en fournissant les outils adéquats afin de minimiser les risques liés à la manutention. Les ASP resteront bien sûr à leur disposition.
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