En quoi la littérature permet de nourrir une réflexion sur l'homme ?
Par Raze • 25 Septembre 2018 • 2 146 Mots (9 Pages) • 657 Vues
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Enfin, l’homme peut être bon mais devient mauvais à cause de la société qui le corrompt. L’endoctrinement des hommes pour d’autre peut être la source d’une personne qui devient mauvaise.
En effet, dans 1984 de George Orwell, la société est manipulée mentalement par le régime de Big Brother. Il n’y a aucune intimité car chaque personne est observée par l’Etat et les libertés sont presque inexistantes. Les hommes sont formatés pour n’y avoir aucune révolte contre le pouvoir en marche. On peut également voir cette idée dans Fahrenheit 451, on retrouve aussi les manipulations mentales des populations. Le titre du livre représente la température à laquelle les livres sont brûlés. En effet, le régime procède à des autodafé où les livres sont carbonisés afin de ne pas donner aux hommes la possibilité de réfléchir et donc se révolter, l’auteur pense dans ce roman que la réflexion de l’homme lui permet de devenir bon et que le fait de ne pas avoir accès à la lecture permet de ne pas se poser de questions pouvant faire chuter la dictature.
Eugène Ionesco, immense auteur du XXe siècle, dans Rhinocéros l’auteur dépeint une épidémie imaginaire de « rhinocérite », maladie qui effraie tous les habitants d’une ville et les transforme en rhinocéros, Cette métaphore utilisée par l’écrivain permet de critiquer la monter du totalitarisme et l’endoctrinement des hommes.
La littérature, en plus d’être utilisé pour choisir si l’homme est bon ou mauvais, peut cependant être l’œuvre d’une recherche de bonheur
Tout d’abord, l’homme peut être accueillit par la Nature dans sa douceur, en effet, surtout chez les romantiques, la nature est évoquée comme un refuge confortable pour l’homme afin d’échapper aux problèmes de la vie, elle peut être synonyme d’évasion.
Ainsi, chez Arthur Rimbaud, héritier du romantisme, on retrouve plusieurs fois l’idée de la nature en tant que mère protectrice, dans « Le dormeur du val », la Nature est décrite comme apaisante, la lumière revient plusieurs fois dans le poème, mais aussi protectrice, elle accueille le soldat mort, il est confortablement installé dans son « lit vert » afin de le conserver. De même, dans « Ma Bohème », la nature est aussi présentée comme un refuge, elle permet au poète de s’évader « mon auberge était à la grande ourse ». De même chez Alfred de Vigny, écrivain, romancier, dramaturge et poète français figure influente du romantisme du XIXe siècle, dans « le refuge de la Nature », l’idée de mère protectrice est aussi présente, « la Nature t’attend dans un silence austère », on voit qu’elle est prête à accueillir, elle est capable d’apaiser, de reposer « balance les beaux lits comme des ensoli », « l’herbe élève à tes pieds son nuage du soir », qui présente la nuit comme douce, ce qui justifie le pouvoir de la Nature à rendre heureux.
Le bonheur peut aussi se présenter au niveau de l’être humain, où il est synonyme d’évasion
En effet, chez Rimbaud, dans « Au cabaret vert », l’utilisation du vocabulaire simple par l’auteur permet de mettre en valeur le bonheur dans le poème. Ici, le bonheur est sous la forme de délices avec les tartines mais aussi sous forme humaine avec la serveuse « adorable » La fille fait fantasmer l’auteur « la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs »
Le bonheur ici se présente sous la forme matérielle.
Aussi, dans Candide de Voltaire, au chapitre XXX, l’auteur suit le « jardin d’Epicure ». Les personnages sont en autarcie et vivent dans un endroit clos. Le bonheur se trouve ici dans l’épanouissement de l’être humain. En effet, Cunégonde devint « une excellente pâtissière », malgré sa laideur, ce sont uniquement ses qualités artistiques qui sont mises en avant.
Il peut être sous forme de société idéale. Comme dans les utopies, où il n’y a pas d’inégalités apparentes, où la Nature est abondante, c’est-à-dire sans famine, sans froid, sans maladie
Chez Fénelon, écrivain français de la fin du XVIe siècle, on retrouve cette idée dans Les aventures de Télémaque, réécriture de l’Odyssée d’Homère, en reprenant le mythe de l’âge d’or, où il critique la société de son temps.
L’auteur y décrit un climat tempéré, une Nature fleurie, ou les saisons ne son pas distinguées, afin de mettre en valeur l’aspect idéal de la région.
Dans cette contrée utopique, y vit une communauté où le commerce n’existe pas, l’or et les métaux y sont en abondance mais n’ont aucune valeur aux yeux des habitants. Les seuls métiers sont ceux qui sont vraiment utiles, c’est-à-dire bergers, etc.
La thèse suivie par l’auteur est que le bonheur dépend des « nécessitées inutiles » et que le bonheur se trouve donc dans la culture des terres et non dans la recherche du superflu.
Aussi, dans « supplément au voyage de Bougainville » de Denis Diderot, immense écrivain et philosophe du XVIIIe siècle, et auteur de la célèbre Encyclopédie, l’éloge de « bon sauvage » met en relief le bien-être de la société à l’écart du monde civilisé. Cette société prône la ruralité, la frugalité et la fraternité pour atteindre le bonheur de la communauté.
Ainsi, nous avons vu que la littérature permet de répondre à la question de la place de l’homme dans la Nature en exposant la fragilité de l’home suivie par les auteurs, avec notamment le réalisme et le naturalisme de Zola, la puissance de la nature par rapport à l’homme et la faiblesse d’esprit de la personne humaine avec l’endoctrinement et l’influence des gouvernements, Nous avons vu que les auteurs peuvent démontrer que l’homme est bon, avec les idées et techniques de l’humanisme, que l’homme est mauvais avec la guerre évoquée dans les textes, et que l’home devient corrompu par la société avec des romans d’anticipations comme 1984 de George Orwell. Enfin, nous avons vu que les auteurs peuvent définir le bonheur pour l’homme avec le romantisme qui prône le bonheur fournit par la nature, le bonheur construit par l’homme et enfin le bonheur dans la société avec notamment les utopies.
On voit donc que la question de Pascal peut nous ramener à une multitude de réponses comme on a pu le voir à travers les formes de la littérature.
On peut ouvrir sur les intérêts de la fiction dans la littérature afin de faire passer un message.
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