Cours

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CONCLUSION

En définitive, l’espace urbain en milieu négro-africain continue de susciter un vif débat du moment que la ville se révèle être le cadre par excellence des métamorphoses sociales. Les indépendances, ayant accéléré l’occidentalisation des Africains, ont aussi fortement ébranlé l’ordre sociétal surtout en milieu urbain où l’on assiste à de réelles métamorphoses du tissu communautaire. Cependant, la thématique de la ville, sous la plume de Rémy Gilbert Médou Mvomo, revêt un symbolisme pédagogique qui caricature la ville pour mieux montrer et inviter à réfléchir. A travers Afrika ba’a, la ville est peinte sous le fresque d’une déchirure humaine qui voit l’existence de deux mondes distincts dans leurs conditions sociales, à la limite antagonistes. Par ailleurs si la ville séduit et attire les villageois, il n’en demeure pas moins que les mirages qu’elle reflète sont aussi, et le plus souvent, des trappes conduisant au désespoir pour bien des âmes innocentes victimes de sa sournoiserie. Mais ce qui est encore le plus instructif, c’est l’exemple de Kambara, un héros lucide qui a préféré miser sur le retour au village pour le développement du terroir plutôt que d’accepter d’être bloqué dans l’engrenage de la ville perfide. Sa noble et courageuse tentative réussie, le héros de Rémy Mvomo a posé un acte fort, un message aux Africains qu’il convainc que le retour aux sources est une alternative crédible dans l’optique du développement.

En somme, un tel diagnostic mérite une attention particulière, hissant ce roman de Mvomo comme une belle partition dans la recherche d’une nouvelle voie du développement africain.