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Candide et le nègre de Surinam cas

Par   •  3 Mai 2018  •  2 013 Mots (9 Pages)  •  511 Vues

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Cette phrase sert de rupture et on passe à un autre sujet : un récit rétrospectif du nègre : son histoire.

Il y a une dénonciation de sa situation et ce celle d’où il est parti :

- 1ère monstruosité : L’esclavage repose sur une perversité des liens les plus sacrés, il conduit à la vente de son enfant pour une somme dérisoire. C’est assez gênant, un discours positif su un acte monstrueux, ça sonne complètement faux.

« Honneur d’être esclave » : c’est une antithèse mais un ordre établi à cette époque. Les conseils de la mère sont optimistes en décalage avec le sort de l’esclave. Les mots « bonheur » « honneur » et « fortune » englobent le mot esclave.

« Fortune » est polysémique : soit c’est l’argent : la fortune dérisoire des parents, soit c’est la chance : celle que le noir n’a pas. C’est un échec total.

Par ses traits d’ironie, Voltaire dénonce la monstruosité de l’esclavage.

Par le mot fétiche, Voltaire fait passe vers la religion, c’est un objet adoré par les noirs, ça se transpose aux prêtres qui convertissent les esclaves. Voltaire dénonce encore un fois ici la religion.

Tout ce discours est démenti par le mot « hélas ».

- 2ème monstruosité : On arrive sur un constat : « les chiens, les singes…que nous » on est passés du discours à la 1ère personne à un discours où il se fait porte parole des nègres, il généralise : « que nous ». Il choisi les animaux les plus proches de l’homme :

- Le chien : l’ami de l’homme.

- Le singe : l’ancêtre de l’homme.

- Le perroquet : il parle comme l’homme

Ces animaux ont la chance d’être mieux traité que les nègres à qui on refuse le statut d’homme.

On en en arrive à l’attitude de la religion face à cela : elle cautionne l’esclavage alors qu’elle n’aurait jamais du le faire. La religion (la Bible) tient un discours d’égalité et de fraternité et donc l’esclavage est la preuve même qu’elle ment et que les prêtres sont donc des menteurs.

Le nègre se met ensuite à raisonner. « Je ne suis pas généalogiste » montre que c’est en fait Voltaire. Il reprend les paroles bibliques et explique à Candide qu’il y a bien une contradiction dans ce qu’elle disent : Nous sommes tous les enfants d’Adam, donc les noirs sont les cousins de blancs et pourtant ils ne reçoivent pas le même traitement.

Le nègre, enfin conclut : « or » annonce une conclusion, « vous » oblige le lecteur à prendre parti, « on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible » le début semble être le début d’un euphémisme mais se termine pas « horrible » qui fait écho à ce qu’a dit Candide.

On va voir l’impact que ce discours a eu sur Candide.

Axe 3. La réaction de Candide : qu’en est-il de l’optimisme dans tout cela ?

Ce discours permet à Candide un évolution: pour la première fois Candide va réfléchir sur ce qui lui a dit Pangloss et va remettre en cause son optimisme .Il y a un trop grand écart entre ce que vient de voir Candide et ce qu’on lui a toujours dit.

« Oh Pangloss » , c’est la réaction logique que peut avoir un élève qui évoque son maître. Candide a toujours écouté Pangloss et essayé de suivre son enseignement

« S’écria » montre la spontanéité de Candide.

« abomination » = révolte, dégoût

Candide est déterminé : « c’en est fait »

« il faudra à la fin (début d’une réaction ou à la fin du conte) que je renonce à ton optimisme » et le « ton » est péjoratif, ça revoit à Pangloss et son discours.

Le terme optimisme montre que Candide fait très vite le lien et se rend comte que l’esclavage est incompatible avec l’optimisme.

Cacambo pose la question que l’on a envie de poser. « Qu’est ce qu’optimisme ? » La formulation de Cacambo rend ridicule le côté systématique de l’utilisation de Pangloss, allitération en « qu » fait formule magique.

Sans son « l’ », l’optimisme devient comme une formule magique pour guérir tous les maux, plus qu’une philosophie, c’est la solution à tout.

En revanche la réponse de Candide est très sérieuse :

- « Hélas… » : écho à celui du nègre.

- « …c’est la rage de soutenir… » : idée fureur, ce qui échappe à la raison, sentiment que l’on ne maîtrise pas bien : ça renvoie au fanatisme,

- « …tout est bien quand on est mal. » : souligne la différence entre un constat : tout est bien, et une réalité : on est mal.

Sous le choc de la révolte, Candide pleure ( réaction physique). Cela montre sa compassion ainsi que le « son ». Tout ce qui est humain l’interpelle.

La dernière phrase est claqué sur une réplique biblique « Le Christ, en pleurant, entra dans Jérusalem »

On constate que face à la guerre Candide n’avait pas réagi alors que là il a une raie réaction. Il a donc évolué.

- Conclusion.

Cet épisode est un apologue dans l’apologue , donc un peu à part mais ici ça trouve sa place dans le projet d’ensemble : le roman d’apprentissage de « Candide ». C’est le début de sa quête personnelle, il a tourné le dos à son professeur mais reste tout de même le fil conducteur.

Le dénonciation de l’esclavage : Il fait parti des manifestations négatives de l’homme et c’et même peut être la pire. Cette énonciation, inscrit Candide ou l’optimisme dans les ouvrages de combat du XVIII.

Ce qui fait la richesse de ce texte est le dosage entre le pathétique et l’ironie ainsi que le constat très neutre d’une atrocité qui y est fait.

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