Alcools ou la recherche d’une esthétique
Par Andrea • 14 Novembre 2018 • 1 792 Mots (8 Pages) • 542 Vues
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mais possède une culture cosmopolite généreuse. Il tient des chroniques régulières sur le roman et sur les arts en général qu’il affectionne beaucoup.
En 1902, voyage d’Apollinaire en tant que précepteur en Rhénanie. Lui inspire le cycle des Rhénanes auquel il mêle de nombreux mythes germaniques ou de culture populaire.
Lors de son voyage en Rhénanie, il rencontre Annie Playden, une jeune gouvernante dont la rupture lui inspire en 1904 "La chanson du Mal aimé"
Né en Italie mais est d’origine Polonaise. Lorsqu’il arrive en France en 1907, il ne parvient pas a obtenir la nationalité française immédiatement; elle ne lui sera accordée qu’en 1916. Il connaît alors la douloureuse expérience d’apatride, qui est pour lui une source d’inspiration.
En 1908, il rencontre par l’intermédiaire de Picasso Marie Laurencin, une jeune peintre. Elle rompt avec lui en 1912, lassée de sa jalousie excessive et de ses nombreuses infidélités,soit peu de temps avant la parution de son recueil. Cette rupture douloureuse lui inspire notamment "Le Pont Mirabeau".
Il n’est pas un inconnu du grand public en 1913 puisqu’il a déjà publié la nouvelle L’hérésiarque et Cie, en 1910, qui a failli obtenir le prix Goncourt.
Grand ami de Picasso, défenseur du cubisme. Peint quelques tableaux pas reconnu à son époque mais aujourd’hui considérés avec beaucoup d’attention.
Emprisonné le 7 septembre 1911 à la Prison de la Santé pour une histoire de vol d’oeuvres d’arts dans laquelle un ami d’Apollinaire est impliqué, de même que le poète qui a, sans savoir leurs provenances, entreposé certaines de ces oeuvres dans son appartement. Ce moment de sa vie lui inspire toute une section de son recueil "A la Santé".
Apollinaire est mobilisé en 1914 et fait donc l’expérience douloureuse des combats acharnés et destructeurs de la Première Guerre Mondiale. Cette expérience confronte le poète à l’obscurité de la guerre qui se retrouve dans certains de ces poèmes écrit alors, notamment à travers des thématiques de l’errance ou encore de l’angoisse.
Il est blessé en 1916 et est touché par la grippe espagnole deux ans plus tard. Il meurt a Paris cette année la, alors qu’il venait a peine de se marier.
Alcools, informations sur l’oeuvre :
Comme précédemment dit, Alcools est un recueil de Guillaume Apollinaire publié en 1913, le plus célèbre de tous.
Il est un collage de texte, alternant courts et longs poèmes pour créer un équilibre. Ses poèmes abordent différents sujets de différentes manières. Ainsi, alors que certains prêtent des affinités au lyrisme, d’autres sont l’éloge de la modernité et du futurisme.
Le recueil tient compte d’une structure particulière. "Zone", dernier poème écrit par Apollinaire, se retrouve en ouverture de l’oeuvre. Elle ne suit donc pas une organisation chronologique. Il paraît donc plus naturel de dire que le receuil est organisé en plusieurs cycles. On distingue ainsi des ensembles dispercés comme celui des Rhénanes, des suites, poèmes qui ont un lien logique entre eux et qui suivent une évolution chronologique, et des cycles amoureux, comme celui de Annie Playden ou encore de Marie Laurencin.
Les thèmes principalement évoqués dans le recueil sont:
--> Ivresse de l’univers --> la beauté --> la solitude --> la mythologie
--> l’amour --> l’errance --> légendes germ. --> l’incertitude.
Le titre "Alcools", évoqué directement à de nombreuses reprises dans le recueil comme dans les poèmes "zones" et "vendémiaire" par exemple.
Dès 1904, Apollinaire entend publié un ensemble de poème qu’il appellerait Vent du Rhin, suite à son voyage en Rhénanie en 1901, où il travaille en tant que précepteur. Il désire également publier dans son recueil des poèmes évoquant son amour malheureux avec Annie Playden.
En 1905, il écrit "La Chanson du Mal Aimé".
En 1908, après avoir écrit de nouveaux poèmes, il tente une nouvelle fois de les publier dans un recueil cette fois intitulé Le roman du mal aimé, mais n’y parvient pas.
En 1910, il soumet un nouveau titre, Eau de vie, qu’il complète par des poèmes originaux. Ce titre est une référence littérale à l’alcool et à l’ivresse, qu’Apollinaire évoque également quand il mentionne des brasseries, des caveaux, des tavers ou encore des vignes dans plusieurs de ses poèmes.
En 1912, après les recommandations de Blaise Cendrars, il décide finalement de choisir le titre Alcools pour son recueil.
Il est à noter ici que le pluriel du nom Alcool s’explique par la pluralité des ivresses et des alcools auxquels Apollinaire a gouté. Ainsi, cette ivresse se manifeste dans le recueil de différente façon.
L’un des signes distinctifs marquant du recueil d’Apollinaire est l’absence totale de ponctuation, en dehors des points d’exclamations ou d’interrogations. A l’époque où le recueil fut publié, ce détail frappa vivement la lecture. Pour Apollinaire, cet élément permettrait à tous de lire le poème selon sa propre manière, permettant ainsi des interprétations diverses et variées en fonction du lecteur. L’absence de ponctuation est l’un des fait majeur qui fait du recueil Alcools une oeuvre moderne.
Zone :
La place du poète :
Entre tradition et modernité
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