Quels sont les enjeux du procès du roi qui s'ouvre à la Convention le 10 décembre 1792
Par annab • 7 Octobre 2022 • Cours • 989 Mots (4 Pages) • 438 Vues
Réponse à une question problématisée : quels sont les enjers du procès du roi qui s'ouvre à la Convention le I0 décembre 1792?
Vous présenterez d'abord les circonstances du procès de Louis XVI puis le procès et enfin la portée de son verdict.
La fuite du roi, qui cherchait à rejoindre les émigrés, finalement stoppée à Varennes le 21 juin1791, constitue une rupture
majeure. L'hostilité du roi à la Révolution éclate au grand jour. Son retour dans une capitale entièrement silencieuse se fait sous
escorte. À partir de cette date, les caricatures figurant Louis XVI et sa famille en cochons se multiplient.Cette animalisation du corps
du roi marque une première étape dans la rupture du lien entre Louis XVI et les Français. Le 10 août 1792, après la prise des Tuileries
par les sans-cultottes et les fédérés, l'arrestation de Louis XVI et de sa famille marque la fin de la royauté, Se pose désormais la
question du sort à réserver au roi déchu. Quels sont les enjeux du procès du roi qui s'ouvre à la Convention le 10 décembre 1792 ?
D'abord, nous étudierons les circonstances du procès du Louis XVI puis son déroulement qui le conduit à l'échafaud, et enfin nous
aborderons la portée politique de l'exécution de Louis XVI.
La Convention doit décider du sort du roi enfermé à la prison du Temple. En dépit de désaccords, plusieurs raisons
conduisent la Convention à organiser le procès du roi.
Dès octobre 1792, la Convention met en place des commissions d'enquête en particulier sur la fuite de Varennes. Aussi, le 20
novembre 1792 est découvert ["armoire de fer" aux Tuileries, contenant des documents compromettants. Puis le 20 novembre 1792.
de nouvelles pièces à conviction sont trouvées aux Tuileries, 625 documents révèlant en particulier la correspondance secrête du roi et
de la reine avec l'Empereur d'Autriche. Dans ce contexte, à la Convention, les députés, du plus modéré au plus révolutionnaire
s'accorde sur la culpabilité du roi. Mais pour le député modéré Morisson, on ne peut pas juger Louis XVI, puisqu'au temps de ses
crimes, la Constitution de 1791, précise dans son article 2, que la personne du roi est inviolable et sacrée. La constitution de 1791
n'est plus valable de fait depuis le 10 août, mais en l'absence d'une nouvelle constitution nombre de ses principes s'appliquent.
Certains députés Montagnards eux ne jugent pas le procès nécessaire. Saint-Just dans une formule présente l'alternative « pour moi, je
ne vois pas de milieu : cet homme doit régner ou mourir ». Saint-Just considère tous les rois comme des tyrans, qui doivent être
¿liminés. Pour Robespierre, en accord avec Saint-Just, « Louis doit mourir, parce qu'il faut que la patrie vive ». Ces propos révèlent le
oids des circonstances dramatiques, le risque d'invasion, qui pourrait mettre fin à la Révolution. Finalement, la Convention décide
'organiser un procès. Il faut prouver la cuipabilité de Louis XVI sans donner l'impression d'une justice arbitraire. La République doit
riompher uniquement parce qu'elle est meilicure que la monarchie. La Convention se juge seule compétente pour conduire ce procès, ce
ui est très contestable
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