Portugais Luso-Amérique, le Brésil

...

Le système politique brésilien : c'est une démocratie présidentielle, on a un président élu pour 4 ans qui peut faire au maximum 2 mandats consécutifs, et qui dispose de l'essentiel du pouvoir économique, c'est à dire que le président est maître en affaire de politique extérieure, il dirige les forces armées, c'est le chef des forces armées brésiliennes, il est également chef du gouvernement, il nomme les ministres et en prime il peut poser son veto pour empêcher la promulgation d'une loi approuvée par le Congrès.

Les élections présidentielles au Brésil se déroulent en un tour, et si aucun des candidats n'obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, alors les deux candidats en tête s'affronteront lors d'un deuxième tour. La présidente actuelle c'est Dilma Roussef, qui a été élue en 2010 et candidate à la ré-élection, pour la dernière fois, parce qu'elle ne peut enchaîner que deux mandats, comme l'a fait Lula. Pour elle se représenter dans deux mois c'est légal, mais après elle ne pourra se représenter qu'en 2022 où elle pourra se représenter pour un nouveau mandat vu qu'il ne sera pas consécutif avec les deux autres.

Dilma est une fille d'entrepreneur, elle vient de la classe moyenne supérieure (contrairement à Lula qui était issu d'un milieu rural, pauvre), c'est une ancienne résistante d'extrême gauche qui a fait partie de la résistance à la dictature militaire dans les années 60 et début des années 70, qui faisait partie de la guérilla marxiste. Elle a passé 3 ans en prison et a été torturée pendant 3 semaines. Elle a une histoire politique aussi.

Son parti, le PT, a été fondé en 1980 par le leader du groupe, c'est un parti qui vient du mouvement syndical. Le leader c'était Lula. C’est un parti qui à la base était plutôt d'extrême gauche, (parce qu’ils connaissaient plutôt un modèle marxiste), et qui peu à peu comme beaucoup de partis de gauche qui avaient le

En 2003, mise en place de la Bolsa Família qui est versée aux familles les plus pauvres (dont le revenu ne dépasse pas 50 euros par tête par mois). 13 millions de familles en bénéficient (52 millions de personnes).

Il y a une dualité entre rural et urbain; le Brésil rural est attaché aux traditions.

L'agriculture vivrière est l'agriculture pour soi-même, utilisée à des fins personnelles et non commerciales.

Lula est élu président en 2002, c'est le premier président brésilien de gauche. Il est issu d’une famille pauvre et nombreuse du Nordeste, puis il migre à São Paulo où il vend du pop corn dans la rue en tant qu’ado. Après plusieurs petits boulots, il devient leader syndical, puis fonde le parti des travailleurs en 1981. C’est lui qui a mis en place la Bolsa Familia.

Bénéficiant d'une large popularité, Lula a d'abord agi pour continuer la politique exigée par le FMI, tout en militant avec l'Argentine pour son assouplissement. Il a choisi comme ministre de l'économie, Antonio Palocci, pour renforcer la crédibilité du Brésil et attirer les investissements étrangers qui avaient baissé de 22 milliards de dollars par peur de Lula (étant donné qu’il était de gauche).

L’agriculture vivrière est très pratiquée au Brésil, mais l’agro-business y est encore plus présent. Dans un effort de croissance, les grandes entreprises agricoles sont subventionnées, de manière à ce que le pays un géant agricole (ce qui est déjà largement le cas), 40% des exportations brésiliennes sont agricoles, et c’est le premier exportateur mondial de soja et de viande bovine. Le Brésil a récemment connu un boom du soja, cultivé pour l'exportation (26 millions d'hectares), une culture qui demande beaucoup d’eau et beaucoup de terres (des terres qui ne sont donc pas disponibles pour être redistribuées aux familles pauvres). Une autre question souvent soulevée est celle du soja transgénique, auquel on a souvent recours au Brésil. Le pays se rapproche de l’auto-suffisance en matière d’agriculture, mais aussi en matière d’énergie: il possède des gisements de pétrole et ses réseaux fluviaux sont importants (eau douce d'Amazonie, qui représente 70% des réserves du Brésil. Le pays dans son entièreté possède 12% des réserves d’eau douce de la planète). Il y a aussi une production importante d’éthanol à base de canne à sucre (une culture très consommatrice en sol), ce qui alimente en partie les moteurs hybrides alcool/essence.

- enjeux écologiques et sociaux

Le Brésil parvient à une indépendance énergétique pour un coût social et écologique assez élevé.

Le mouvement des sans-terre (MST) est une organisation populaire qui milite pour que les paysans brésiliens ne possédant pas de terre (leur nombre d’élève à plusieurs centaines de milliers), disposent de terrains pour pouvoir cultiver: ils pouvoir, a glissé vers le centre gauche. Il mène une politique de redistribution (la bolsa familia ou ce genre de programme) tout en maintenant des rapports de force économiques capitalistes, assez classiques, notamment en faveur du grand business agricole.

Ensuite on a le pouvoir législatif, qui est entre les mains de deux chambres.

Donc on a le Congrès en haut, avec 513 élus, et le Sénat avec 81 sénateurs.

Il y a donc 513 congressistes (membres du Congrès) de la Câmara dos Deputados la chambre des députés et 54 membres du Sénat. Les membres du Congrès sont élus par l’État, proportionnellement à la population de l’État, donc les grands états comme Bahia, Minas Gerais, Sao Paulo, vont envoyer beaucoup de députés, et les petits états vont envoyer très peu de députés.

En revanche pour le Sénat ça fonctionne comme aux États-Unis, chaque état envoie le même nombre de sénateurs, 3 sénateurs par État, d’où le nombre de 81 sénateurs.

Tous les sénateurs ne sont pas élus en même temps. Tous les 4 ans il y a une élection. Une fois sur deux, ⅔ des sénateurs sont élus et à l’élection suivante, qui a lieu 4 ans plus tard ⅓ des sénateurs est élu.

Donc il y a ces deux chambres là, beaucoup moins de sénateurs que de parlementaires, 3 sénateurs élus par l’État.

Au Brésil il y a une quarantaine de partis qui concourent aux élections. Il y a plusieurs dizaines