Paix d'Amiens 1802
Par Matt • 7 Décembre 2017 • 2 127 Mots (9 Pages) • 424 Vues
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L'article X qui proclame l'indépendance de Malte fait également de son port principal de La Valette un port international où l'on parle la langue maltaise pour éviter qu'une puissance exerce son influence sur Malte. Cela est bénéfique pour un grand nombre de personnes car Malte a une position commerciale intéressante au milieu de la Méditerranée. Les bateaux qui y séjournent doivent payer une taxe modérée qui sert à « l'entretien de la langue maltaise. » (ligne 36) ou encore à entretenir des bâtiments civils et militaires et un lazaret, c'est-à-dire un lieu de mise en quarantaine. Ces bâtiments sont mis à disposition de tous pour ne pas privilégier telle ou telle puissance. Cette indépendance permet de retrouver un commerce plus fluide en Méditerranée. La France et ses alliés récupèrent les colonies et les possessions anglaises d'avant la guerre sauf pour les possessions hollandaises de Ceylan et l'île de la Trinité. Cela a un impact sur le commerce et la récolte de ressources. La France et ses alliés s'enrichissent de cette « retrouvaille ».
Dans l'article VI le Cap de Bonne Espérance est rendu à la République Batave. C'est un point stratégique d'un point de vue militaire mais aussi d'un point de vue commercial car certaines des routes vont vers l'Inde, pour le commerce des épices par exemple.
II) Les raisons de ce Traité.
A) Colonies.
Si Napoléon voulait la paix, même temporaire avec l'Angleterre et ses alliés, cela s'explique par diverses raisons, comme la bataille d'Aboukir qu'on a parlé tout à l'heure qui a notamment ravagé la flotte navale française, on peut également mentionner le fait que ses expéditions vers les colonies françaises ont tournés au cauchemar au début du XIXe siècle. En octobre 1801, Bonaparte décide d’envoyer un corps expéditionnaire de 24 000 soldats pour reprendre en main la colonie de Saint-Domingue soumise à la dictature de Toussaint Louverture. L’escadre chargée du transport des troupes aux Antilles bénéficie de la neutralité des Anglais qui se préparent à la paix d’Amiens. Arrivés fin janvier 1802, les Français du général Leclerc doivent débarquer en force et combattre les Noirs qui opposent une résistance acharnée. Leclerc finit par triompher et soumettre Toussaint Louverture, début mai 1802. C’est alors que la fièvre jaune, apparue avec la saison des pluies, ravage l’armée française mal préparée au climat tropical. Les pertes sont effrayantes car il n’existe aucun traitement curatif et la maladie est aggravée par le manque d’hygiène et l’incurie du Service de santé qui manque de tout. Il meurt plus de cent soldats par jour, les renforts n’arrivent pas et le corps expéditionnaire se réduit bientôt à quelque 3 000 hommes réfugiés dans les villes.
B) Un traité ambiguë
La teneur de certaines clauses et le déséquilibre de leur rédaction témoignent du caractère très ambigu d’un traité qui prétendait instaurer la paix générale. Les alliés des deux principaux acteurs ont été lésés ou ignorés tandis que Malte a fait l’objet de ce que l’historien Bignon nomma un « arsenal funeste » porteur d’un prochain conflit. En outre, le traité passait sous silence les discordes liées à l’extension de l’influence française en Europe (rive gauche du Rhin, Belgique et Italie). En réalité, la mise à l’écart des points litigieux et les arrière-pensées de politique intérieure firent de la paix d’Amiens une simple trêve dont l’Angleterre et Bonaparte avaient besoin, l’une pour calmer son opinion et restaurer son commerce, l’autre pour renforcer son pouvoir avec le consulat à vie et continuer sa politique d’expansion.
La dimension économique n'a pas été prise en compte. Or la France poursuit sa politique économique protectionniste. Elle bloque ainsi les débouchés industriels britanniques et empêche les importations, notamment de produits agricoles, nécessaires au Royaume-Uni, qui n'est pas auto-suffisant en la matière. La France profite de la paix pour partir à la conquête de nouveaux marchés au détriment du Royaume-Uni, ce qui favorise la reprise de son commerce extérieur.
Nous venons de voir, par le biais de l'analyse de ce traité de paix, que celui-ci paraît équilibré. Cela est une façade, en réalité les intérêts Français sont plus conséquents. En effet, les anglais doivent faire de nombreuses concessions et reçoivent peu en retour.
En effet la France et ses alliés perdent peu de territoire, certains vont même en gagner c'est le cas de la République Batave par exemple. Le but officiel c'est instaurer la paix entre la France et ses alliés et l'Angleterre mais le but officieux de cette paix c'est que Napoléon veut sortir renforcé de cet Paix d'Amiens en faisant peu de concessions et finalement beaucoup de dossiers tendus entre les deux nations ne seront pas discutés dans le traité. Elle est signé deux jours plus tard, le 27 mars 1802 à la mairie d'Amiens.
C'est ce déséquilibre dans le traité qui va provoquer la rupture de celui-ci un an plus tard pratiquement, le 17 mai 1803. De surcroît Napoléon Bonaparte ne fait pas d'effort pour maintenir la paix à long terme. Il maintient les droits de douanes et veut mettre l'industrie Française dans une situation de monopole en Europe.
La paix est rompue après le retour au pouvoir de William Pitt le Jeune, qui organise la Troisième Coalition et déclare la guerre à la France. L'armée des émigrés menace à nouveau la France, et les intrigues visant à restaurer Louis XVIII se développent, telles la conspiration contre Bonaparte de Cadoudal ou l'affaire du duc d'Enghien.
Bataille de Trafalgar et Austerlitz
création de l'université
création de la confédération du Rhin
Victoire Iyena
discgrâce de Talleyrand
création du grand duchet de Varsovie
décret de Fontainebleau sur le Blocus continental
Napoléon fait occuper Rome
création de la noblesse impériale
Joseph Bonaparte roi d'Espagne
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