Médias et opinion publique
Par Matt • 24 Novembre 2017 • 1 550 Mots (7 Pages) • 565 Vues
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B) Mai 1968, les médias contre le pouvoir
La société est plus jeune et remet en cause des valeurs traditionnelles considérées comme étouffantes. La contestation étudiante rejette la guerre du Vietnam, l'autoritarisme, la société de consommation. La crise devient sociale et déouche sur le plus vaste mouvement de grève de l'histoire
Le pays est paralysé. La révolte ouvrière prend fin avec les accords de Grenelle (rue du ministère du travail) : hausse des salaires, quatrième semaine de congés payé
La crise est enfin politique : De Gaulle, dépassé par les événements retourne l'opinion en sa faveur le 29 mai à la radio en annonçant la dissolution de l'assemblée et des élections législatives. Le 30 Mai a lieu ne manifestation gigantesque en l'honneur de Charles De Gaulle qui remporte largement les élections de Juin.
Mai 68 dénonce le contrôle du pouvoir sur les médias, la télé semble sourde et muette face aux événements et l'ORTF se met en grève suite à la censure d'une émission sur les étudiants. La radio (devenue mobile) est le principal média pour les jeunes : face à la télé elle permet une information vive et rapide. C'est le média des temps de crise. Les radios périphériques pallient les carences du service public et couvre l'actualité en direct. Elle est aussi symbole de l'autorité du Général De Gaulle et de son lien avec les français, elle est le média qui permet à la France de se sortir de la crise.
Conclusion
Mai 1968 est une immense prise de parole qui ne pouvait pas s'exprimer dans les médias officiels. L'événement montre que l'opinion publique peut échapper au contrôle étatique des médias. Ce mouvement aboutie à une libéralisation : l'ORTF et le ministère de l'information sont supprimés en 1974. En 1982, avec l'alternance c'est la fin du monopole d'Etat est l'apparition de chaîne de télé privés : Canal + en 1984 ; Skyrock en 1986. Depuis les années 1980, 90 % des foyers sont équipés de la télé.
Conclusion générale :
Les présidentielles 2002, la qualification de JMLP créé un choc dans l'opinion qui dénonce le rôle des médias : ils auraient trop médiatisés le FN, trop évoqués de violence et de haine, créé un climat inquiétant. Les sondages sont dénoncés pour leur incapacité à prévoir. Pour une fois, internet joue un rôle dans l'expression de l'opinion publique est relaie la mobilisation contre le FN. Jacques Chirac est réélu en 2002 avec 82 % des voix. La multiplication des sondages et l'essor d'internet favorisent une intervention directe des citoyens dans les médias : la démocratie d'opinion. Les blogs, réseaux sociaux brouillent la frontière entre opinion publique et média : ces derniers deviennent très influents pour former l'opinion publique. Dans ces nouveaux médias la qualité l'information et de sa fiabilité s'oppose : on y retrouve des sources non vérifiées/non recoupées et des théories non fantaisistes. Les risques sont nombreux : les sondages reflètent-ils ou influencent-ils l'opinion publique ? Leur question ne sont pas toujours neutres, peuvent orienter la réponse ou modifier l'action des hommes politiques qui cherchent parfois à s'adapter aux résultats des sondages. Cette révolution est favorisée par la crise de la presse : chute des ventes, dépendance à la publicité, forte subvention, appartenance à des groupes industriels. Certains lecteurs ont fait le choix de la presse internet payante (ex : Edwy Plenel en 2008 et Médiapart => leur slogan : Seul nos lecteurs peuvent nous acheter). Souvent remis en cause, on peut s'interroger sur les limites de l'influence des médias sur l'opinion publique
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