La ville arabo musulmane
Par Ninoka • 11 Avril 2018 • 1 224 Mots (5 Pages) • 448 Vues
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La ville a connu depuis 1945 une véritable explosion urbaine avec des taux de croissance souvent supérieurs à 5% : aujourd’hui, le monde arabo-musulman compte environ 65% d’habitants dans les villes : les pays les + urbanisés (70-80%) sont la Lybie, l’Arabie Saoudite, l’Irak et la Turquie. Les pays les moins urbanisés (moins 51%) sont le Maroc, l’Egypte, le Yémen et le Pakistan. Une exception : l’Afghanistan (- 20%). En 1950, ils n’étaient que 25%.
La croissance anarchique de ces villes est à l’origine d’une crise du tissu urbain :
- crise des médinas : les habitants les plus aisés en partent et sont remplacés par des populations défavorisées souvent d’origine rurale : par ailleurs, l’espace se densifie et à Casablanca, on atteint des densités souvent supérieures à 100 000 habitants au km2. Très peu de propriétaires : 15% environ des logements. Diversification de l’activité économique avec des entreprises réclamant une main d’œuvre non spécialisée (stockage et recyclage de matériaux de récupération) qui remplacent certains métiers de l’artisanat traditionnel. Cependant, le tourisme fait survivre l’activité traditionnelle ancienne, notamment dans les pays plus visités comme en Egypte ou au Maroc.
- congestion du centre : la ville européenne qui concentre les activités principales : économiques (banques, professions libérales, sièges grandes entreprises), service (universités, hôpitaux), administrative et politique (ministères, bureaux). Comme le centre se trouve à l’étroit, un processus de desserrement a lieu : rénovation, construction d’immeubles modernes en béton ou verre au détriment du bâti ancien. Extension autour du centre d’une ceinture d’habitations et d’activités économiques hétérogènes.
- développement de l’habitat illégal : la périphérie des villes connaît les plus forts taux de croissance avec l’existence d’un habitat légal (individuel ou collectif) et illégal (quartiers non réglementés sans permis de construire : autrefois bidonville construit de manière légère à partir de matériaux de récupération où s’implantaient les nouveaux arrivants d’origine rurale. Les bidonvilles ont fait l’objet de mesures d’éradication. Aujourd’hui, absence de statut juridique, construction précaire, déficience des équipements (cf inondation Alger). Durant les 80’s, les constructions illégales auraient représenté 75% nlles constructions au Caire, 70% à Damas, 40% à Tunis, 35% au Maroc. L’ampleur du phénomène s’explique par l’absence de politique urbaine ds nbx pays.
Etude de cas : Tunis
La capitale de la Tunisie avoisine 1,5 millions d’habitants pour une population totale de 8,5 millions. La surdimension de la capitale est un trait caractéristique de toute l’aire arabo-musulmane ainsi que de nbx PED. La croissance rapide depuis 50 ans a profondément modifié la structure de l’agglomération. Celle-ci a-t-elle gardé son idendité initiale ?
Caractéristiques du développement de Tunis
Médina : une des mieux conservées du monde arabe tout en subissant la surdensification et la taudification. Une prise de conscience a entraîné une volonté de réhabilitation pour bloquer le processus de dégradation. A l’ouest, la Kasbah a été remplacée par une série de bâts admfs d’Etat.
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